On ne sait à qui il faut, au juste, imputer ce glissement sémantique. Aux enseignants, aux médias, à l'opinion publique ou aux trois. Toujours est-il que la France est l'un des rares pays où libéralisme est devenu un gros mot. Une insulte dont on a du mal à se remettre.
Dans le monde anglo-saxon, le libéralisme s'identifie à la gauche. C'était aussi le cas chez nous quand cette notion apparut pour la première fois, en 1750, sous la plume du marquis d'Argenson, pour définir l'antithèse du conservatisme. Depuis, les Français situent le libéralisme à droite, voire à l'extrême droite. Sans doute est-ce là l'un des derniers héritages du catéchisme marxiste, qui, dès l'école, a longtemps roulé sa meule sur l'intelligence française.
Pour la plupart des Français, les libéraux sont « ultra » et le libéralisme est « sauvage ». Le chef de l'Etat lui-même n'a pas hésité à déclarer, il n' y a pas si longtemps : « Le libéralisme, ce serait aussi désastreux que le communisme. » On croit rêver.
2007-02-01
00:18:44
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