Sachant que dans la campagne profonde, un, c'est déjà un de trop. Je ne fabule pas ! Une fois, à un repas de famille, un agriculteur lance, peut-être un peu gris : "Bah moi, je trouve qu'il y a un peu trop d'étrangers."
Vous voyez ? Il est dans son exploitation, le premier village est à 3 ou 4 kilomètres et il trouve qu'il y a trop d'étangers ! Peut-être trouve-t-il qu'il y a trop de vaches hollandaises, ou de Prime-Holstein (un nom qui fait un peu métèque, d'ailleurs).
Une autre fois, un habitant d'un village normand se plaignait d'un arabe : il y avait UNE famille dans le patelin et bien sûr c'est le petit de 6 ans qui posait des problèmes à l'école. Pas un groupe de Beurs dans leur cité, non : un petit de 6 ans isolé. Il faut savoir que la notion d'étranger a évolué. On parlait avant de "horsain". Un horsain était un étranger au village ou à la région. Maintenant, le mot ne s'emploie plus, mais la mentalité est encore parfois là.
Pour vous, "trop", ça commence où ?
2007-10-21
21:56:46
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35 réponses
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demandé par
Anonymous