Après l’épisode du patrimoine des candidats avec son lot de coups bas, voici venu à nouveau le temps des promesses tous azimuts.
Ségolène Royal promet 120 000 logements sociaux par an sans dire comment elle les financera ni où elle les construira. Nicolas Sarkozy, de son côté, détaille dans le journal le Monde, un projet fiscal surréaliste. Il promet une baisse de 4 points des prélèvements obligatoires mais sans préciser dans quelle dépense il taillera. D’autant qu’il ajoute à juste titre que le secteur de la santé ne pourra pas être touché compte tenu du vieillissement de la population. Où prendra-t-il cet argent, sans recette fiscale supplémentaire puisqu’il n’entend pas remettre en cause les grands équilibres européens qui nous étranglent ? En revanche, côté baisse d’impôts ça y va : suppression des droits de succession, réduction de l’ISF, suppression des charges sociales sur les heures supplémentaires, etc …
Pendant ce temps, désireuse de récupérer l’électorat gaulliste et républicain abandonné en rase campagne par l’UMP, la trop habile Ségolène Royal vante l’indépendance du Québec et essuie de vertes critiques du camp adverse. Voilà à quelles incroyables absurdités mène notre vie politique à fronts renversés, où tout se mélange dans la plus grande confusion et la plus grande démagogie.
Enfin, Pierre Lequiller, Député UMP, propose à Madame Angela Merkel au nom de la majorité, de reprendre la quasi-totalité de la Constitution européenne ! Seraient reprises toutes les dispositions nouvelles par rapport aux textes existants (qui continueront à s’appliquer par ailleurs), ce qui revient à conserver l’intégralité du texte rejeté par les Français et les Néerlandais en 2005. Tout cela pour ne pas nuire aux intérêts de l’Allemagne, arc-boutée sur un traité qui l’avantage énormément. Mais l’intérêt de la France, comme l’avait d’ailleurs reconnu lui-même Pierre Lequiller en 2003, passe à la trappe. Est-il vraiment de la vocation d’un parti politique majoritaire de négliger les intérêts vitaux - à commencer par la défense de la démocratie - de son pays ? Je ne le crois pas.
J’ai une autre conception de la politique. Je crois qu’il faut cesser de mentir aux Français pour leur garantir un avenir.
1.- il faut desserrer le carcan européen pour relancer la croissance en France ;
2.- il faut baisser prioritairement les charges sociales sur le premier nouveau salarié rencontré par les PME plutôt que sur les heures supplémentaires ;
3.- il faut stabiliser les prélèvements obligatoires ce qui serait déjà positif et redéployer les dépenses pour les concentrer sur la recherche, l’innovation et les universités.
Pendant cette campagne, je veux parler franchement aux Français. Je veux leur proposer un chemin réaliste de sortie de crise. Je fais confiance à leur bon sens !
Par Nicolas Dupont-Aignan, mardi 23 janvier 2007
2007-01-23
20:36:18
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domfarcis
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Politique et gouvernement - Divers