Existe-t-il un mauvais sort, une fatalité en politique ? On pourrait le croire en réfléchissant sur le cas d’Alain Juppé, ancien Premier Ministre, ancien ministre des affaires étrangères, ancien Ministre d’Etat chargé de l’écologie, de l’aménagement et du développement durables… Brillantissime pour les uns, psychorigide pour les autres, M. Juppé n’a jamais eu de chance. Et c’est dans un esprit de grande compréhension que je rédige ce papier, un peu comme un hommage à un homme qui avait relevé le défi du destin, destin qui le poursuit jusqu’à ce dimanche fatidique du 17 juin, au cours duquel une candidate inconnue du parti Socialiste, Madame Delaunay lui a ravi son poste de député à moins de quatre cents voix
La politique est un jeu cruel, elle ne connaît pas d’amitié mais seulement des rivalités et des concurrences et n’a qu’une règle : gagner, se faire élire, battre les autres.
On peut, cependant, s’interroger sur certains calculs pré-électoraux qui nous conuit à la situation dans laquelle nous nous trouvons ; alors qu’on savait bien que le seul candidat menacé parmi les ministres n’était autre qu’Alain Juppé, on décida qu’un échec entraînerait eo ipso le départ du gouvernement. Auparavant, il y eut cette mention quelque peu imprudente de la TVA sociale sur laquelle l’opposition –et c’est son rôle- sauta à pieds joints. La suite ne se fit point attendre : échec, annonce de démission et départ… Et selon M. Raffarin qui s’y connaît, une telle bévue fit perdre plus de 60 députés à l’UMP !
Une autre issue était-elle inconcevable ? Constitutionnellement, le Président de la République peut refuser une démission ou la remettre à plus tard. On aurait alors évité un grand remaniement et le départ de celui qu’il faut bien considérer comme le meilleur de la classe. Ces meilleurs qu’on l’on sacrifie toujours injustement car ils font de l’ombre...
2007-11-11
03:48:45
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demandé par
okamab-coo
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