Le certificat du médecin mentionnait, en outre, que « la balle, tirée à bout portant, est entrée au niveau de la lèvre supérieure, est passée derrière l'orbite gauche et est ressortie au niveau du crâne, partie occipitale gauche ». Il confirmait ainsi l'hypothèse d'un suicide. Une piste immédiatement privilégiée par les enquêteurs. Ces gendarmes savaient leur collègue dépressif, après le classement sans suite de son enquête sur le tueur en série de l'Yonne, Emile Louis.
Cette version des faits a été totalement bouleversée par l'autopsie, réalisée le 31 mars dernier par le Pr Dominique Lecomte, de l'Institut médico-légal de Paris, à la demande de la juge Pauline Flauss, désormais chargée du dossier au tribunal d'Auxerre. Les nouvelles analyses démontrent que deux balles ont traversé le crâne du gendarme, dont le corps a été exhumé. L'une tirée « dans la cavité buccale au niveau du palais osseux gauche ». Ce projectile a été retrouvé « au niveau de la zone occipitale gauche cérébrale, au terme d'une trajectoire de droite à gauche et de bas en haut ». L'autre coup de feu a été tiré en « région temporo-pariétale avec une trajectoire de gauche à droite, légèrement d'avant en arrière ».
Difficile, dans ces conditions, de maintenir la thèse du suicide, et cela d'autant que le Dr Dominique Lecomte relève que les deux balles sont « mortelles chacune d'emblée ». Ce qui signifie que Christian Jambert est décédé dès le premier coup de feu et qu'il était donc dans la totale incapacité d'en tirer un second...
2007-03-18
12:01:34
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2 réponses
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demandé par
maureen
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dans
Médias et journalisme