la vie ne m'avait rien fait, moi aussi d'ailleurs. Le jour qui arrive et qui passe n'en est que plus supportable. C'est fou, cette recherche de l'indolore, devant ces faces lisses, j'ai du mal à croire aux tumultes.Ma vie ou leurs vies, c'était pareil, un champ de merde, une merde fluide et palichone.La société, le tourbillon des villes, le regard alléché de leurs putes en sursis ne m'atteignait guère.J'étais là, sans but, sans cause, qui m'avait infligé la sentence?.Sans réelle conviction, j'errai de norme en norme.Assez de ce pédantisme prenant, on ne fait rien avec des mots.La chair aussi, ne valait pas beaucoup.Voilà, j'étais ce morceau de viande, parachuté au milieu d'autres, vieilles carnes ou joli gigot, rien que de la bidoche à pourrir.C'est tellement simple, ces abrutis engrossant cette flopée de connes irrémédiablement soumise, c'est à vomir.Tous trempés dans le bain, cette boue comparative et jalouse, ce purrin de l'autre, je venais de renoncer à me faire aimer.
2006-10-22
03:14:03
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demandé par
ethan
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