Il était au bout du couloir.
Je savais qu’il avait un gun.
L’appartement était dans la quasi obscurité : j’avais éteint instantanément.
J’entendais son pas grincer sur le parquet ; il essayait de ne pas faire de bruit mais je percevais le craquement intermittent s’approcher de la porte.
J’étais planqué dans le salon, accroupi derrière le buffet, absurde rempart, et voyait en me penchant à peine la porte de la pièce ; ce n’était pas la peine d’y songer : il approchait.
La fenêtre était trop loin, presqu’ inaccessible, pourtant il fallait bien que je me décide.
Ca craignait.
Je pensais "mais comment t'es-tu fourré dans un truc pareil ?", mais pas le temps de penser, juste cet incroyable ressenti que c'était pour de vrai, que J'ETAIS dans un film.
En tentant de changer légèrement de position je fis grincer à mon tour ce satané parquet : plus aucun bruit ne se fit entendre.
Un silence étouffant, presque palpable, s’était fait :
il avait entendu.
2006-10-09
03:29:58
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ours_coca ♥
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