A SRFace à la campagne de l'UMP contre Ségolène Royal qu'elles jugent "insultante", plusieurs élues du Parti socialiste ont décidé cette semaine de rassembler leurs forces pour prendre la défense de la première femme à avoir une vraie chance d'accéder à l'Elysée.
Signe d'un rassemblement derrière la candidate socialiste après les flottements de janvier, un appel a été signé lundi par une dizaine de responsables du PS toutes tendances confondues - proches de Dominique Strauss-Kahn, Laurent Fabius ou Lionel Jospin.
"Autoritaire ! Imprévisible ! Incontrôlable ! Légère ! De tous temps, c'est ainsi qu'on a dévalorisé les femmes pour les assigner à ne pas sortir de leur condition. Hier, on disait hystérie, inconstance, versatilité, incapacité. Ces stéréotypes sommeillent encore dans notre société. Ce sont eux que Nicolas Sarkozy veut réveiller", dénoncent les signataires.
"Disqualifier la candidate pour éviter la confrontation des projets, voilà la stratégie de campagne de l'UMP", soulignent l'ancienne ministre de la Condition féminine Yvette Roudy et Elisabeth Guigou, Marylise Lebranchu, Danièle Hoffman-Rispal, Pervenche Bérès, Danièle Bousquet, Catherine Génisson, Martine Lignières-Cassou et Barbara Romagnan.
"Nous n'avons pas de leçon à recevoir du leader d'un parti qui préfère, de nouveau en 2007, payer des amendes que d'investir des femmes aux élections législatives. D'un parti qui croit qu'il suffit pour faire la parité de désigner 50% de suppléantes!", soulignent ces élues, réunies à l'initiative de la fabiusienne Laurence Rossignol.
Pour la vice-présidente de la région Picardie, il y a eu un double "tilt" face à ce "vrai enjeu pour les femmes" que représente la campagne de Ségolène Royal.
Le premier est survenu lors du meeting d'investiture de Nicolas Sarkozy, quand Michèle Alliot-Marie a été promue "porte-flingue du candidat UMP, ce qui a accrédité l'idée communautariste que les femmes allaient se taper les unes contre les autres et ne pourraient donc pas crier trop fort", raconte-t-elle à Reuters.
Deuxième déclic, quand Nicolas Sarkozy a salué l'ex-Premier ministre socialiste Edith Cresson lors d'un meeting à Poitiers. "Trop c'était trop, il fallait en finir avec ce machisme caché derrière des larmes de crocodiles", ajoute Laurence Rossignol.
De son côté, la vice-présidente du conseil régional d'Ile-de-France, Michèle Sabban, doit proposer mardi lors de la réunion du comité de campagne le lancement d'une "chaîne de la victoire".
Le système mettra en scène à partir du 12 février 70 femmes socialistes qui expliqueront pourquoi elles soutiennent la candidate présidentielle pendant les 70 jours avant le premier tour de la présidentielle. Cette "chaîne" ira de Lille à Marseille, Martine Aubry étrennant cette nouvelle forme de riposte.
Source : Reuters
2007-02-22
21:24:58
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maureen
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