PARIS (Reuters) - La police est sur les traces d'un mystérieux "pirate" informatique qui est parvenu, de l'intérieur même du siège du Front national, à se procurer la liste des élus qui avaient promis de parrainer la candidature de Jean-Marie Le Pen à la présidentielle.
Cette liste pourrait avoir été mise à profit par des inconnus pour un démarchage téléphonique menées auprès des élus par des personnes se disant journalistes, ou se présentant comme des dirigeants du FN. Ces inconnus ont tenté ces dernières semaines de dissuader les intéressés d'apporter leur signature ou assuré qu'elles n'étaient plus nécessaires.
La police est parvenue vendredi à confirmer la thèse du piratage, avancée par Jean-Marie Le Pen. Elle a même identifié le poste de travail d'où l'opération a été menée, à l'intérieur même du "paquebot", le siège du FN à Saint-Cloud, a dit à Reuters le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine).
Ce dernier avait ouvert une enquête préliminaire après une plainte pour vol du président du FN la semaine dernière. "Sur le plan technique, l'intrusion informatique dans un ordinateur qui recelait le fichier protégé des promesses de signature est établie. Reste à savoir qui l'a menée et qui, éventuellement, qui l'a inspiré", a dit à Reuters un magistrat du parquet.
Le "pirate" a "cassé" la protection du fichier par code d'accès, en se connectant sur un site internet spécialisé dans ce type de décryptage. Les policiers ont remonté le "fil" informatique, parvenant à un poste. Ils ont placé en garde à vue un employé du FN, utilisateur habituel de l'ordinateur, avant qu'il soit mis hors de cause et libéré samedi matin.
Des expertises complémentaires et approfondies vont être menées par la Brigade d'enquête sur les fraudes aux technologies de l'information (Befti) unité spécialisée de la police judiciaire parisienne.
21 PLAINTES
2007-03-06
02:38:43
·
6 réponses
·
demandé par
maureen
6
dans
Médias et journalisme