Il s'agit, pour ceux qui comme moi aiment les feuilletons à l'eau de rose, de ma compagne virtuelle Odette Hihi, une femme d'un goût exquis, affinée comme un vieux fromage et goûtue comme un vin de garde. Rebelle aux soins esthétiques, sauvage comme le maquis en hiver, frondeuse comme Jeanne d'Arc, Odette n'a pas accepté ma proposition pourtant délicate de faire vie commune à la maison de retraite. Elle semble vouloir vivre son indépendance, caddie à la main, à l'ombre des têtes de gondoles de supermarchés, plutôt qu'à l'ombre des gondoliers de Venise.
Depuis, je pense à débrancher mon respirateur artificiel. La vie sans Odette, c'est comme une Shrapnel sans éclat. Je suis en pleurs et depuis ce matin je ne trouve même pas de consolation à frapper mes infirmières avec mes cannes anglaises, c'est vous dire à quel point la mélancolie ne suffit pas à rallumer l'étincelle de mon coeur et de son pacemaker.
Comment, vous, jeunesse de France, appréhendez une telle situation?
2007-01-06
00:40:33
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11 réponses
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demandé par
Anonymous
dans
Amour et relations - Divers