Par Christine Ollivier AP - Lundi 1 octobre, 20h45
PARIS - "Ceux qui parlent de haine au nom de l'Islam (...) n'ont rien à faire sur le sol de la République française", a lancé lundi Nicolas Sarkozy, qui a participé au repas de rupture du jeûne musulman en début de soirée à la Grande mosquée de Paris.
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"Ceux qui tuent au nom de l'Islam et qui voudraient nous précipiter dans une guerre de religion à l'échelle mondiale (...) salissent l'Islam en parlant en son nom", a affirmé le chef de l'Etat devant les représentants du Conseil français du culte musulman (CFCM), dont son président Dalil Boubakeur.
"Ceux qui veulent tuer au nom de l'Islam, ceux qui veulent la violence au nom de l'Islam (...) n'ont rien à faire sur le sol de la République française. Que les choses soient claires", a-t-il prévenu. En revanche, "ceux qui veulent vivre leur foi dans le respect des principes de l'Islam, de la laïcité et de la République sont les bienvenus".
Evoquant les imams en particulier, "ceux qui sont bienvenus, c'est ceux qui portent un message de paix, d'amour de l'autre, de respect de la diversité, d'un Islam de France". En revanche, "ceux qui ne veulent pas porter ce message, seront expulsés du territoire français". Et "je ne ferai preuve d'aucune faiblesse à l'endroit des extrémistes".
Nicolas Sarkozy s'est réjoui de la création d'un cycle de formation laïque pour les imams et aumôniers à la faculté de science sociale et d'économie de l'Institut catholique de Paris.
"Notre pays ne connaît aucune montée de tension dans les rapports entre musulmans et non musulmans", a assuré Nicolas Sarkozy. Et de souhaiter "que dans les pays majoritairement musulmans on ait le même respect de la différence et de l'identité de l'autre". Car "la diversité, on ne peut pas la souhaiter lorsqu'on est minoritaire, et la combattre lorsqu'on est majoritaire".
Il a salué l'action du CFCM, qu'il avait voulu lorsqu'il était ministre de l'Intérieur. Ces institutions, "tous les ont critiquées à l'extérieur. Tous les ont critiquées à l'intérieur. Tous y sont restés et personne ne veut plus la mort du CFCM", s'est il réjoui. "Vos statuts prévoient en 2008 des élections. Je les suivrai avec attention", a-t-il ajouté.
Lundi soir, à la tombée de la nuit, les musulmans ont célébré, pour le 21e jour consécutif depuis le début du mois du Ramadan, l'iftar, le repas de rupture du jeûne. "Même au gouvernement, certains s'obligent à ce jeûne", a rappelé, sans donner plus de précisions, M. Sarkozy, qui s'exprimait en présence de la secrétaire d'Etat chargée de la politique de la ville Fadela Amara. AP
2007-10-02
02:09:03
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Anonymous