Cali a récemment adhéré au PS, après un long passé de sympathisant de gauche. Objectif : « s’engager pour le changement ». Pour cela, l’auteur-compositeur-interprète de C’est quand le bonheur ? a accepté de devenir le parrain de la campagne d’inscription des jeunes sur les listes électorales, lancée par le Parti socialiste. Entretien en toute simplicité avec un chanteur militant, sur scène comme à la ville.
Qu’est-ce qui vous a poussé à vous investir dans cette campagne ?
J’avais une foule de bonnes raisons de relever ce défi. Je suis très admiratif du réveil des consciences qui s’opère dans les banlieues grâce à l’action de personnes comme Lilian Thuram, Jamel Debbouze ou Diam’s. Moi aussi, je voulais aider. Et puis, quand on voit Jacques Chirac remettre la légion d’honneur à un type comme Vladimir Poutine, on se dit qu’on ne peut plus laisser des gens pareils diriger notre pays ! Enfin, à 38 ans, je trouve que l’enjeu politique actuel est très différent de l’époque où j’ai pris ma carte d’électeur. On voit l’émergence d’une droite très dure qui flirte avec les extrêmes, par exemple avec les lois sur les sans-papiers. Les flics peuvent aller chercher des enfants jusque dans leur classe pour les reconduire à la frontière. Ça rappelle de mauvais souvenirs… Alors, aujourd’hui plus que jamais, choisir sa voie, c’est important. Le pays est en danger. On ne peut plus se permettre de dire « les politiques, tous pourris » et de ne pas prendre sa carte d’électeur ou de ne pas se déplacer le jour du vote. On l’a déjà vécu ensemble : il y a un vrai risque de voir Le Pen au second tour. C’est pour cela que j’ai accepté la proposition de Jack Lang de devenir parrain de la campagne citoyenne. Si je suis ici aujourd’hui, ce n’est pas pour expliquer aux gens pour qui voter ou leur faire la morale. Je suis là pour leur dire : « Vous pouvez faire bouger les choses ! Votez ! »
2006-12-23
23:41:39
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demandé par
Anonymous
dans
Politique