La contribution anthropique à la production de gaz à effet de serre est indéniable. Mais cela n'implique pas que l'activité humaine soit la cause unique, ni même significative vis-à-vis du réchauffement de la planète qu'on observe à l'échelle historique (c'est à dire depuis que l'homme fait des mesures, donc très très peu en regard de l'âge de la planète).
Les climats varient, tous les géologues le savent (et quand l'un d'entre eux le dit (Claude Allègre), c'est sous les huées des néophytes et des convaincus sans preuve).
On n'explique pas les âges glaciaires récents que la Terre a vécu : Ainsi, il y a quelques dizaines de milliers d'années, les glaciers couvraient une bonne partie de la France (sans doute une bonne trentaine de mètres de glace sur Lyon). On a identifié des phénomènes analogues beaucoup plus anciens. L'homme n'était pas là à ce moment !
Notre univers est naturellement fluctuant. Ne faudrait-il pas chercher les vraies causes pour trouver les vraies solutions ?
2006-12-15
21:55:24
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14 réponses
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demandé par
Alain C
3
dans
Environnement
Je relance sur l'actualisme. Notre connaissance des fluctuations climatiques haute fréquence, de très court terme, directement mesurables, porte sur une période récente et très courte de l'histoire de la planète. Nous ne pouvons pas affirmer que l'évolution rapide que nous connaissons aujourd'hui ne s'est jamais produite par le passé.
Les géologues (et les diverses spécialités qui se déclinent sous ce terme général), tentent de comprendre les variations climatiques aux échelles qui lui sont accessibles, c'est à dire pour des durées comprises (pour faire simple) entre la dizaine de milliers d'années et la centaine de millions d'années. Il y a une réelle difficulté à croiser nos données sur la période récente/actuelle avec celles de l'histoire géologique du globe.
Encore une fois, l'activité anthropique produit des GES, c'est indéniable. Mais n'y a-t-il pas AUSSI d'autres phénomènes concomitants ? Ne faudrait-il pas élargir nos recherches des causes possibles du réchauffement ?
2006-12-16
09:52:43 ·
update #1
Vos contributions sont très intéressantes, mais cristallisent systématiquement sur les GES. Bon : oui les GES sont des contributeurs au réchauffement de par leur accroissement dans l'atmosphère. Mais au-delà ? Quid du CO2 mantellique, éruptions volcaniques, particules atmosphériques (e.g. silts éoliens, cendres volcaniques ...), variations de l'irradiation solaire, flux particulaires/gazeux de l'espace, variations des paramètres orbitaux et d'inclinaison de la Terre et et que sais-je encore ?
Attention aux réponses rapides et confortables : l'arbre ne peut-il pas cacher la forêt ? Je suis un scientifique de l'appliqué et je m'interroge. Alors il doit bien encore y a voir des scientifiques de la recherche qui se posent des questions plus larges que ce que les médias nous renvoient sans arrêt, même si l'intérêt de ces informations est indéniable ! Non ?? Même en sciences, serait-ce la pensée unique ? L'alignement ?
2006-12-17
05:24:27 ·
update #2
Ah ça fait plaisir de trouver quelqu'un qui pose la bonne question!
Je vais essayer d'être concis.
L'impact anthropique sur le réchauffement est non négligeable mais c'est VRAI que les GES émis par l'homme ne sont pas la cause UNIQUE de celui-ci!
Parmiu les facteurs:
La circulation thermohaline des océans
L'activité solaire (le nombre de taches solaires entre autres)
L'activité volcanique (qui émet aussi des GES)
Des paramètres orbitaux (distance de la Terre par rapport aux Soleil qui est inflencée par la forme de son orbite plus ou moins élliptique.
Le réchauffement moderne fait suite à une période plus froide (petit âge glaciaire (entre 1250 et 1850)).
Ces deux périodes faisant partie d'un cycle climatique de chaudet froid caractérisant la période interglaciaire dans laquelle nous sommes.
Cette période fait suite à la glaciation dite de Wûrm. Je ne vais pas faire un cours sur les paramètres entrant en jeu pour créer une période glaciaire ce n'est pas l'objet de ta question.
C’est vrai que la Terre a connu plusieurs glaciations : au cours du Cénozoïque (à partir de 35 MA et toujours en cours) au Carbonifère (-300 MA), à l’Ordovicien (-550 MA) et au Protérozoïque (au-delà de 500 MA). C’est ce qu’on appelle les périodes icehouse.
Elle a aussi connu des périodes beaucoup plus chaudes, sans calottes polaires : les périodes greenhouse. Il y en a eu entre 500 et 300 MA et entre 250 et 35 MA (période des dinosaures)
En fait, tout dépend de l’échelle à laquelle tu te places : si sur 1 siècle le réchauffement paraît catastrophique, tu remarques que sur 100 000 ans il s’intègre parfaitement dans un cycle alternant période chaude (interglaciaire) période froide (période glaciaire plus marquée).
A ceux qui disent que seul les climatologues peuvent discuter de ce sujet je leur dit : les données les plus anciennes exploitables par les climatologues sont les carottes de glaces de l’Antarctique qui vont jusqu’à -750 000 ans ! Et pour les climats plus anciens ? On fait appel aux paléoclimatologues qui étudient les sédiments (les argiles en particulier). Oui mais pour étudier les argiles il faut aussi être géologue!
On a sûrement reproché à Mr. Allègre le manque de fiabilité de ses données (plus c’est vieux plus la marge d’erreur est importante !), mais il a le droit d’émettre un avis sur le sujet.
Hé faut vous réveiller ! la géologie ce n’est pas uniquement « casser des cailloux » ! Cela débouche sur plein de branches : le génie civil, la gestion de l’eau, la dépollution, le pétrole, etc.
2006-12-18 02:55:05
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answer #1
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answered by ACANTHASTER 7
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Merci Jean!! Ca fait plaisir de voir quelqu'un qui sait. Pour informations, Claude Allègre est géologue (un très bon géologue d'ailleurs) mais les gens qui s'occupent des climats passés sont les paléo climatologues. Donc pas Claude Allègre..
2006-12-16 03:38:24
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answer #2
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answered by plititi 2
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Etant un scientifique qui travaille sur l'océan et sur le climat je vais essayer de te répondre simplement sur la question.
Ce que nous observons depuis le début du 20eme est une augmentation constante de la température moyenne de l'atmosphère et de l'océan. Comme tout système physique turbulent, le comportement du système global est chaotique, c-a-d qu'il comporte des fluctuations importantes. Même dans des périodes chaudes on peut avoir un hiver très froid ou un été pourri. Les augmentations de température ne sont donc uniforme ni dans le temps ni dans l'espace. Dans certains modèles de climat certaines régions peuvent voir leur température moyenne baisser.
Pour l'étude du climat nous disposons de beaucoup de données depuis l'instauration des services météo (mi 19eme) et d'encore plus depuis les années 6à et la mise en service des satellites meteo. Pour remonter dans le temps nous utilisons des mesurs indirectes (carottes de glaces, sédiments, anneaux des arbres, etc..). Ce que nous observons et qui est indiscutable c'est que bi que la période dans laquelle nous sommes (c-a-d un interglaciaire) nous n'avons jamais observé de variation aussi rapide de la temperature moyenne globale. Comme paralléllement les mesures de CO2 montre un doublement du contenu et que physiquement (et j'insiste bien c'est un principe physique dans l'equation du transfert radiatif et non une quelconque supputation) le CO2 ne peut que faire réchauffer la terre la présomption sur l'origine anthropique du rechauffement que nous observons est très forte. Comme le système climatique n'est pas reproductible. Comme ce n'est pas une expérience de physique que l'on pourrai 1000 fois refaire on ne peut pas prouver dans le sens scientifique du terme que le CO2 est le responsable principal du changement. La communauté scientifique de tous les pays est quasi-unanime sur ce point.
Il y a effectivement encore quelques "scientifiques" pour soutenir le contraire mais l'inconvénient c'est qu'ils soient largement subventionné par le lobby pétrolier particuliérement US.
Quant au Géologues que tu cites ce ne sont peut être pas les mieux placés pour parler de climat. Quant à la sortie de C. Allègre ce ne sont pas les néophytes qui l'ont hués mais bien ses pairs (voir http://www-lgge.ujf-grenoble.fr/actu/actualites.shtml).
On lui reproche surtout une malhonnéteté scientifique (citation tronquée, etc..). La plus significative etait celle du réchauffement de l'Afrique et de la disparition des neiges du Kilimandjaro, il citait un article pour appuyer ses thèses mais visiblement soit il ne sait plus lire soit il est malhonnete l'article faisait reference qu climat de -2 a _8 MILLIONS d'annees.
2006-12-16 01:22:18
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answer #3
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answered by jean T 3
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Dans la nature, les climats varient effectivement. Mais ils mettent des milliers d'années pour arriver à une variation significative.
Aujourd'hui, l'activité humaine modifie le climat en quelques décennies seulement.
Vous voyez donc que les situations ne sont pas comparables.
2006-12-16 07:40:40
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answer #4
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answered by Alex43 5
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Je vois ce que tu veux dire..
Je ne suis pas une scientifique spécialiste de la question, donc je n'ai pas vraiment d'hypothèses quant aux possibles causes qu'on aurait oublié..
Le fait est que les causes que nous avons déterminées aujourd'hui participent effectivement au réchauffement climatique, même si ce ne sont peut-être pas les seules. Et la société humaine ne pourrait survivre aux conséquences d'un tel changement.
Il faut donc continuer à travailler les solutions aux problèmes que nous connaissons, même si nous devons en découvrir d'autres plus tard...
2006-12-18 05:32:07
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answer #5
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answered by Anonymous
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L'effet de serre est un processus naturel de réchauffement du climat qui intervient dans le bilan radiatif de la Terre. Il est dû aux gaz à effet de serre (GES) contenus dans l'atmosphère, à savoir principalement la vapeur d'eau (qui contribue le plus à l'effet de serre), le dioxyde de carbone CO2 et le méthane CH4.
Cet effet a été nommé ainsi par analogie avec la pratique en culture et jardinerie de construire des serres, espaces clos dont une ou plusieurs faces sont constituées de verre, laissant passer la chaleur du soleil et la retenant prisonnière à l'intérieur afin de permettre aux plantes de bénéficier d'un micro-climat artificiel.
Lorsque le rayonnement solaire atteint l'atmosphère terrestre, une partie (environ 28.3 %) est directement réfléchie (renvoyée vers l'espace), par l'air, les nuages blancs et la surface claire de la Terre (en particulier les océans et les régions blanches et glacées comme l'Arctique et l'Antarctique), c'est l'albédo. Les rayons incidents qui n'ont pas été réfléchis vers l'espace sont absorbés ou piégés dans l'atmosphère par les gaz à effet de serre (20.7 %) et/ou absorbés par la surface terrestre (51 %).
Cette partie du rayonnement absorbée par la Terre lui apporte de la chaleur (énergie), qu'elle restitue à son tour, la nuit notamment et en hiver, en direction de l'atmosphère sous forme de rayons infrarouges, c'est le rayonnement du corps noir. Ce rayonnement est alors absorbé en partie par les gaz à effet de serre. Puis dans un troisième temps, cette chaleur est réémise dans toutes les directions, notamment vers la Terre.
C'est ce rayonnement qui retourne vers la Terre qui crée l'effet de serre, il est à l'origine d'un apport supplémentaire de chaleur à la surface terrestre. Sans ce phénomène, la température moyenne sur Terre chuterait d'abord à -18 °C. Puis, la glace s'étendant sur le globe, l'albédo terrestre augmenterait et la température se stabiliserait vraisemblablement à -100°C.
On peut considérer l'atmosphère comme un réservoir d'énergie. Si ce réservoir se remplit - donc si l'énergie emmaganisée par la terre augmente - c'est que le phénomène de l'effet de serre est plus efficace pour retenir (en fait ralentir la déperdition de) l'énergie.
L'énergie venue de l'espace et reçue par la terre et l'énergie de la terre émise vers l'espace sont en moyenne égales, sinon, la température de surface de la terre évoluerait vers toujours plus froid ou vers toujours plus chaud. Si l'échange moyen d'énergie avec l'espace n'est pas nul, cela entraîne un stockage ou un destockage d'énergie pour la terre. Ce changement peut se traduire par un changement de température de l'atmosphère (voir Réchauffement climatique).
L'effet de serre doit son nom à l'analogie entre l'atmosphère terrestre et une serre destinée à abriter des plantes. Les parois vitrées de la serre laissent entrer le rayonnement visible (qui transporte la majeure partie de l'énergie solaire) mais réfléchissent (ne laisse pas échapper) des rayonnements infrarouges, cause importante des pertes thermiques de tout corps (loi du corps noir). Le verre de la serre joue donc un rôle analogue à celui de l'atmosphère, en partie rempli par les gaz à effet de serre.
Les gaz à effet de serre sont des composants gazeux de l'atmosphère qui contribuent à l'effet de serre. Les principaux gaz à effet de serre sont la vapeur d'eau, le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), l'oxyde nitreux (ou protoxyde d'azote, de formule N2O) et l'ozone (O3). Les gaz à effet de serre industriels incluent les halocarbones lourds (fluorocarbones chlorés incluant les CFC, les molécules de HCFC-22 comme le fréon et le perfluorométhane) et l'hexafluorure de soufre (SF6).
Contributions approximatives à l'effet de serre des principaux gaz :
vapeur d'eau : 55 %
dioxyde de carbone : 39 %
ozone : 2 %
méthane : 2 %
oxyde nitreux : 2 %
2006-12-16 17:02:40
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answer #6
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answered by Nguyen Tra Ly 2
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Merci Jean!! Ça fait plaisir de voir quelques réponses avises ici.
Il faut quand mémé dire que des "savants" comme Allègre sont isoles aujourd'hui dans le monde scientifique. Mais lui profite de sa médiatisation pour faire de la provocation. Et effectivement ce ne sont pas les néophytes qui le huent, mais bien 99% de la communauté scientifique. Il n'en a plus besoin, Allègre, des scientifiques, aujourd'hui il est ami avec les politiques!
2006-12-16 02:17:51
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answer #7
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answered by Genus Rosa 2
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La plus importante est liée à l'activité humaine et à l'industrualisation.
Il y a forcément des causes différentes, bien sûr mais elles sont marginales.
Donc on peut continuer à faire l'autruche, à imaginer que nous n'avons qu'à attendre que mère Nature fasse son oeuvre et nous rétablisse tout ça vite fait bien fait, mais dans ce cas, essayons d'assumer cette passivité plutôt que d'essayer de se cacher derrière des arguments pseudo scientifiques.
Les climats n'auraient JAMAIS varié dans l'ampleur de ces 100 dernières années sans l'activité et l'industrialisation humaines. Ca c'est un fait.
2006-12-18 04:06:49
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answer #8
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answered by 30smthg 4
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j'ai vu récemment un film qui répond bien à mon avis à ta question, c'est "Une vérité qui dérange" de Al Gore. De nombreuses questions du domaine sont posées, analysées et expliquées de long en large, en plus c'est intéressant, rien a voir avec les documentaires classiques! :)
2006-12-17 02:57:33
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answer #9
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answered by ivanamil2000 1
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Mé nan!... c'est les vaches qui pètent trop depuis qu'on leur file de la viande à bouffer.
Et pi c'est ,pas vrai, Claude i sait mieux que les autres, i sait comment c'était avant pasqu'i donnait des coups de pied aux
mammouths!...
Et pi si la mer arrive jusqu'à Paris, on f'ra des économies de sable et, on se déplacera avec l'arche de la Noé!...
2006-12-16 08:29:02
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answer #10
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answered by Gus T 6
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