Dans Venise la rouge,
Pas un bateau ne bouge:
Pas un pecheur dans l'eau.
Pas un falot.
Seul, assis sur la greve,
Le grand lion souleve,
Sur l'horizon serein,
Son pied d'airain.
Autour de lui, par groupes,
Navires et chaloupes,
Pareils a des herons
Couches en ronds,
Dorment sur l'eau qui fume,
Et croisent dans la brume,
En legers tourbillons,
Leurs pavillons.
La lune qui s'efface
Couvre son front qui passe
D'un nuage etoile,
Demi voile....
Tout se tait, fors les gardes
Aux longues hallebardes,
Qui veillent aux creneaux
Des arsenaux.
Alfred de Musset - Venise (extrait)
2006-10-07
18:47:50
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demandé par
Merlin
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