« L’histoire officielle, dira M. Mahsas, est également utilisée à des fins sociales et politiques, vidée de toute objectivité. » « Elle est là pour servir des clans de pouvoir », accuse-t-il, en relevant l’absence de volonté politique pour l’écriture et la réécriture de l’histoire.
« Toutes les tentatives d’écriture de l’histoire sont des initiatives individuelles, car cela n’arrange pas certains cercles de dévoiler des vérités de notre histoire, qui, malheureusement, sont tragiques pour la mémoire et pour l’histoire », déduit-il.
Intervenant sur le sujet d’actualité politique entre l’Algérie et la France, le pardon de la France pour tous les crimes commis, l’historien insiste également sur la nécessité pour le colonisateur de faire ce pas. « Nos jeunes générations doivent savoir que la France a tué, massacré des gens, détruit, violé, c’est pourquoi elle doit demander pardon », dit-il en poursuivant : « Ce n’est pas par esprit de vengeance, mais par devoir de mémoire. » « On ne peut pas signer un traité d’amitié avec un pays qui nous a colonisé pendant 130 ans », fait-il remarquer.
Mahsas a tenu aussi à expliquer aux générations montantes que « les discours français faisant croire que la France a ramené la civilisation est une grande tromperie qui n’a rien à avoir avec la réalité de l’Algérie en 1962 ».
« La France a tout pris et a tout détruit, pour une Algérie française, comme elle se le proclamait ; elle a laissé des gens illettrés, pauvres et souffrants », dira-t-il.
Rosa Mansouri
Le Soir d’Algérie - 03/10/2006
2006-10-03
21:08:36
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luc
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Politique