Le col de l’utérus se situe entre le corps utérin et le vagin ; il est formé par une paroi épaisse autour d’un orifice qui s’appelle le canal cervical.
Le col met en communication le vagin avec l’intérieur de l’utérus : c’est par là que sont évacuées les menstrues au moment des règles, c’est aussi par là que passent les spermatozoïdes pour aller éventuellement féconder un ovule.
Au moment de l’accouchement, le col se dilate jusqu’à s’effacer totalement au moment de la sortie du bébé.
Au cours de la vie génitale de la femme, il est soumis en permanence aux variations hormonales (cycles menstruels, grossesse, ménopause).
Le gynécologue, en consultation, examine le col de l’utérus en utilisant un spéculum. Il ne voit que la partie externe du col, celle qui est dans le vagin : c’est l’exocol.
Diagnostiquer les lésions du col avant l’apparition d’un cancer
Le col de l’utérus est normalement recouvert d’une muqueuse rose et lisse. Il arrive que la muqueuse présente des lésions qu’il est nécessaire de diagnostiquer et traiter car il peut arriver qu’elles se transforment en cancer.
Des facteurs favorisants
Il existe des facteurs favorisants : plusieurs grossesses, la précocité des rapports sexuels, les partenaires multiples, le tabagisme sont les plus connus.
Le cancer du col de l'utérus se développe à partir d'une infection à papillomavirus (HPV). Seuls certains types de HPV peuvent être à l'origine de ce cancer. Et si beaucoup de jeunes femmes contractent ce virus... heureusement nombreuses sont celles qui vont s'en débarrasser naturellement. Mais il arrive que chez certaines femmes, ce virus entraîne des lésions sur la muqueuse du col et qu'un cancer survienne.
Le cancer du col de l’utérus se développe sournoisement
Le cancer du col de l’utérus n’a pas de raison de se manifester au début de son développement, il peut exister des leucorrhées (pertes blanches), une dyspareunie (c’est une douleur qui apparaît au moment des rapports sexuels), puis des métrorragies (pertes de sang entre les règles) spontanées ou au moment des rapports sexuels…
La plupart du temps, le cancer du col est découvert à l’occasion d’un frottis de dépistage.
Les frottis de dépistage
Ils doivent être périodiques, tous les ans si possible, dès l’âge de 25 ans et jusqu’à 75 ans.
Même si le col est apparemment sain, le médecin pratique un frottis. C’est un examen extrêmement simple : il consiste à prélever des cellules sur le col de l’utérus avec un petit bâtonnet.
S’il existe une lésion, il peut éventuellement faire une coloration avant le prélèvement pour mieux en voir les limites. Le prélèvement est mis sur une lame ou dans un flacon et ensuite envoyé dans un laboratoire d’anatomo-pathologie pour étudier les cellules prélevées.
Quand un frottis est anormal il faut faire une biopsie
Quand des cellules cervicales sont anormales, il est nécessaire de faire une biopsie de la lésion suspecte : c’est le prélèvement d’un petit morceau de tissu cervical.
La biopsie permet de connaître le type de cellules atteintes. La biopsie permet aussi de connaître la profondeur de l’atteinte de la muqueuse par une tumeur : il existe sous les cellules de la muqueuse une ligne qui s’appelle la membrane basale : si les cellules cancéreuses ne dépassent pas la membrane basale, la tumeur reste donc très superficielle, on parle de « cancer in situ » ; si la membrane basale est franchie, le cancer est « invasif » : le traitement sera différent.
Bilan d’extension
Quand le diagnostic de cancer est fait, quelle que soit la taille de la tumeur, il faut rechercher une extension éventuelle de la tumeur ou un retentissement sur la fonction des organes de voisinage: le corps de l’utérus, le vagin, la vessie, les uretères, les reins, le rectum, une extension aux ganglions lymphatiques ; voire une recherche de métastases à distance qui sont tardives dans ce cancer.
Le traitement
Il sera différent selon l’extension de la tumeur cancéreuse. Si c’est un cancer localisé (in situ), la cryothérapie ou le laser seront probablement suffisants.
Il faudra parfois être plus agressif si la tumeur est plus grosse et effectuer une conisation pour bien enlever toute la partie malade (la partie ôtée aura la forme d’un cône).
Parfois, il sera nécessaire d’enlever tout le col.
Chez une femme jeune, la surveillance d’une éventuelle grossesse sera particulière.
A partir d’un certain âge, si la patiente ne souhaite plus d’enfant et donne son accord, une hystérectomie totale (ablation de l’utérus : corps + col), sera pratiquée.
Si la patiente est ménopausée, une hystérectomie élargie (utérus + ovaires) peut être proposée.
Il est parfois utile de faire une chimiothérapie complémentaire ou une radiothérapie soit avant la chirurgie pour diminuer une grosse tumeur qui sera opérée plus facilement par la suite, soit après, pour consolider le geste chirurgical.
La prévention
Les cancers du col de l’utérus se développent à partir de virus ; alors la protection contre les maladies sexuellement transmissibles grâce aux préservatifs lors de rapports sexuels diminuera le risque d’apparition de ces cancers.
On dispose aussi d'un vaccin qui nécessite trois injections. Il protège contre les infections à certains papillomavirus. L'idéal est de vacciner la jeune fille avant les premiers rapports sexuels (ou dans l'année suivant le début de la vie sexuelle). Ce traitement préventif est pris en charge chez les jeunes de 14 à 23 ans.
Ce vaccin réduit fortement (mais pas totalement) le risque de cancer du col... Aussi, un dépistage systématique périodique des cancers du col de l’utérus par les frottis reste indispensable. Il l'est d'autant plus chez les femmes non vaccinées. Ce dépistage permet de détecter d'éventuelles lésions "suspectes" ou des petits cancers totalement asymptomatiques : ces cancers découverts tôt dans leur développement sont traités simplement sans chirurgie lourde et guéris le plus souvent.
A retenir
Le col de l’utérus est dans le vagin en contact avec l’extérieur et donc éventuellement soumis à des agressions diverses en particulier les virus des maladies sexuellement transmissibles qui sont responsables d’une partie des cancers du col.
Si la femme a une vie sexuelle avec des partenaires non réguliers, il lui est impérativement nécessaire de se protéger avec des préservatifs lors de rapports sexuels.
Aussi toutes les femmes sans exception devraient avoir des frottis cervicaux régulièrement pour pouvoir détecter des lésions "à risque" ou des cancers au tout début de leur développement, il sera ainsi possible de les traiter efficacement sans délai.
2007-12-08 03:03:30
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answer #1
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answered by Anonymous
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va voir ton gynéco pour le savoir ! Normalement , il fait un frottis vaginal régulièrement pour analyser.
2007-12-08 02:03:09
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answer #4
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answered by bchx 5
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