Je ne peux te mettre qu'une seule étoile. Quel dommage !
Ce que je viens de lire me donne envie de vomir. Mais j'ai été parmi les premiers informés de cette magnifique mesure, pour la bonne raison que je suis concernée au premier chef du fait de mon boulot. Je travaille dans un CADA (Centre d'Accueil des Demandeurs d'Asile) en tant qu'intervenante sociale, et les recours, c'est nous qui les rédigeons. Avant, même si c'était rare, il arrivait que l'OFPRA délivre des statuts de réfugiés. Mais au fil du temps, c'est devenu de plus en plus rare. Et depuis le début de cette année, je n'ai pas entendu parler d'un seul cas où la demande a été acceptée directement par l'OFPRA. Il faut dire que le demandeur d'asile qui arrive ici, ne parle pas un lot de français, doit remplir un dossier pour l'OFPRA et raconter son histoire. Mais le plus souvent, ils n'ont pas la moindre idée de la manière de présenter leur récit, ils ne savent pas ce que l'OFPRA attend. Bref toutes les conditions sont réunies d'entrée de jeu pour que le récit manque de cohérence, soit rédigé plus ou moins n'importe comment.... et ainsi obtenir un rejet de leur demande.
En d'autres termes, tous les gens hébergés dans les foyers (comme les autres demandeurs d'asile d'ailleurs) sont donc obligés de faire un recours s'ils veulent finalement être reconnus réfugiés.
Comment fait on un recours ? Un recours, c'est une sorte de mémoire de 9 à 10 pages. A partir de la décision de rejet de l'OFPRA, il faut argumenter sur chaque point qui remet en cause le bien fondé de la demande. Ce qu'il faut savoir, c'est que de plus en plus souvent, l'OFPRA ne se casse pas trop la tête car ils doivent avoir des instructions pour donner le moins de statuts possibles. Il y a parfois des demandes qui tiennent vraiment la route, qui sont bien construites et bien argumentés, entant complètement dans le cadre de la Convention de Genève mais l'OFPRA rejette la demande en invoquent des motifs complètement incroyables, tout ça pour ne pas donner un statut de réfugié parfois amplement mérité.
Il faut savoir que faire un recours prend énormément de temps.
Il y a encore environ 3 ans, il suffisait d'envoyer à la CRR (Commission des Recours des Réfugiés) un courrier stipulant que l'on contestait la décision de rejet de l'OFPRA pour que ce recours soit accepté. Mais depuis quelques temps, les recours ne sont acceptés que s'ils sont motivés.
Jusqu'à présent, nous avions 30 jours à compter de la date de notification du rejet OFPRA. (date de notification : date à laquelle le DA retire sa lettre de rejet de l'OFPRA -recommandée + AR), et pas la date de la décision, ni la date d'envoi de la décision par l'OFPRA, ni la date de présentation de l'avis de recommandé (le DA dispos de 15 jours pour retirer sa lettre à la poste). ainsi nous avions 30 jours et ce n'était déjà pas trop. Ca suppose un certain nombre d'heures d'entretien avec les intéressés, trouver un interprète et être tributaire de ses possibilités d'intervention (personnellement, étant aussi traductrice interprète de formation, je n'ai pas ce problème), ... Il y a tout une partie qu consiste à rechercher de la documention en matière de géopolitique, que nous devons faire chez nous en dehors de nos heures de travail car : les heures sup sont interdites, et nous n'avons pas d'accès à internet au foyer....Sans compter évidemment que nous n'assurons pas seulement le suivi d'un seul dossier de DA mais de 10 dossiers en moyenne ! Et qu'il n'est pas rare que tout à fait comme par hasard, il y ait deux recours à faire en même temps !
Alors maintenant que le délai est réduit de moitié... je ne sais pas encore comment on va faire, mais c'est clair qu'il va falloir ruser quelque part.
C'est vraiment pervers ! Tous les moyens vont être bons pour ne plus donner de statuts de réfugiés. J'ai plusieurs personnes qui sont actuellement en procédure de recours. Certaines d'entre elles sont dans un état psychologique déplorable suite aux traumatismes subis au pays et liés à leur exil. Qu'est-ce qu'il va advenir de ces personnes si elles sont déboutées ? Leur mal-être et leur angoisse de devoir retourner au pays n'est pas feint car leurs craintes sont bien réelles et une telle souffrance fait mal à voir. J'essaie de leur redonner espoir en leur disant que rien n'est encore perdu, que tout ira bien... alors qu'au fond de moi, au vu de ce qui se passe, je n'y crois pas. Et voilà que des conditions qui étaient déjà draconniennes le devient encore davantage. Ce que je viens de lire me met en colère, mais surtout, fait monter en moi une grande nausée, un sentiment irrépressible de dégoût, et une honte immense...
Spitfire : avant de raconter n'importe quoi, viens voir comment les demandeurs d'asile sont hébergés dans les foyers et ensuite tu me dira si ça peut être assimilé à un hotel trois étoiles. Description : chambres de 7 m2 avec un lit (une par personne), une table un chaise, une armoire, un frigo, un lavabo.... pour les sanitaires : 4 cabines de douche vétustes qui fonctionnent quand elles ont le temps, 4 toilettes puantes, bouchées... tout cela par étage et pour une vingtaine de personnes. Parmi les personnes hébergées, il y a des enfants en bas âge, voire des nourrissons... Il y a aussi deux pièces par étage qui servent de cuisine... Plus la promiscuité... sans parler des incompréhensions générant des conflits qui sont dues aux différences culturelles.... On met des gens de l'ex URSS avec des Africains du Nigéria, du Darfour, etc... Alors, désolée de te décevoir, mais pour le 3 étoiles, tu repasseras. Encore une fois, renseigne-toi au lieu de dire des conneries.
Quant aux pauvre Fançais... certains maires ont immaginé des solutions "répulsives".... alors tu vois, on s'occupe d'eux !
Vraiment quand je lis de propos comme les tiens, j'ai vraiment envie de vomir
2007-09-20 17:31:08
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answer #1
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answered by Katioucha Maslova 7
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Si ce monsieur mettait autant de compassion, de talent, écrivait autant de pages et dépensait autant d'argent pour les pauvres français qui crèvent dans la rue, pendant que des étrangers sont logés dans des 3 étoiles au frais de l'Etat, je l'approuverais tout haut, malheureusement, comme le démontre une autre réponse à cette question, si la France s'occupe moins bien des étrangers qui viennent parasiter notre systême social, elle passe pour un pays "facho" (qualificatif qui est maladroitement employé, d'ailleurs, par des gens qui n'en connaissent même pas le sens exact !)
2007-09-20 10:55:02
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answer #3
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answered by Spitfire 6
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Ca couine dur chez les gauchos J'aime beaucoup la tournure que prennent les evenements, même si nous pouvons faire bien evidemment plus. Ahhh, qu'il commence à faire bon vivre en France. Repentance, raus!!!!!!!!
2007-09-20 15:10:52
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answer #5
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answered by civilwarIV 2
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