La langue française, plus difficile que l'allemand, mais l'anglais est le champion des langues irrégulières (Grande-Bretagne, E-U) :
Pour les dyslexiques, le facteur pris en compte est la langue, explique Franck Ramus. De la Chine à l'Amérique en passant par l'Inde, on retrouve à peu près les mêmes prédispositions à la dyslexie. Mais, selon que l'orthographe est régulière un son correspond à une lettre (ou graphème) unique ou irrégulière un son a plusieurs écritures possibles , le symptôme est plus ou moins sévère. Les écoliers espagnols, italiens ou encore allemands passent ainsi peu de temps à apprendre leur langue qui, régulière, ne leur pose guère de problèmes. A l'inverse, les petits Britanniques, Danois et Français y passent des années. Et, devant la complexité de leur orthographe très irrégulière, ils se retrouvent vite en grande difficulté s'ils sont dyslexiques.
Avec ces mots comme break, head, heat, heart, earth (où «ea» se prononce à chaque fois différemment), ou encore kite, byte, night, height, aisle (ils ont tous la même voyelle écrite différemment), l'anglais est le champion des langues irrégulières, ce qui explique le grand nombre de dyslexiques en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. Dans une moindre mesure, le français, où un son (comme «an») correspond à plusieurs graphèmes, est aussi un cauchemar pour les dyslexiques. Selon une étude citée par Franck Ramus, partant de la même définition de la dyslexie, 7,3 % d'Américains en souffrent, contre seulement 3,6 % d'Italiens.
«Nous sommes des fournisseurs de malades», explique en souriant Catherine Brillard. Son service joue un rôle clé dans Neurodys. Outre les 36 élèves qui viennent tous les jours, un millier d'enfants y consultent chaque année, soit pour des diagnostics, soit pour un suivi d'orthophonie. «La grande majorité des parents acceptent volontiers de participer à des recherches, pour faire avancer la science. Nous leur faisons signer un protocole très précis.» Dans le cadre de Neurodys, 2 000 enfants de 8 à 12 ans, dans les neuf pays, subiront ainsi des prélèvements d'ADN et des batteries de tests, et certains passeront des IRM.
Monique Touzin est orthophoniste depuis vingt-cinq ans. Dans son petit cabinet, elle reçoit notamment les enfants de l'école de l'hôpital Bicêtre. «On comprend mieux leurs déficits», se félicite-t-elle, évoquant les deux grands types de dyslexiques : «Les visuels, qui arrivent à écrire les mots phonétiquement mais qui auront toujours du mal avec les "an" et "en", et les phonologiques, qui confondent "on" ou "oua", plus longs à rééduquer.» Elle souligne l'importance du soutien des parents à leurs enfants. Car la route est longue et les efforts permanents.
Pour vous répondre, Gangsta, j'ai pensé personnellement que la dyslexie est propre à chacun et liée aussi sinon autant à son environnel et qu'à son éducation... Pour ma part, franchement, la langue la plus difficile à prononcer, même sans être dyslexique, c'est le chinois mandarin international (le Pékin) dont il existe tellement de dialectes différents que même pour un vrai chinois, cette langage relève d'une difficulté étonnante pour le parler et pour la compréhension elle-même.
2007-03-14 09:52:34
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answer #2
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answered by Grapho 3
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Tout dépend du type de dyslexie dont on est atteint. Je crois que l'anglais pose pas mal de problèmes à ceux qui souffrent de dysorthographie : en effet, l'anglais comporte un très vaste lexique dans lequel la graphie et la prononciation sont très souvent dissociées.
Au contraire, le latin (oui je sais... mais c'est très bien le latin !) ou l'italien sont plus accessibles, dans la mesure ou la graphie correspond très souvent à la prononciation. J'ai gardé un excellent souvenir des dictées que j'ai pu faire en latin autrefois : rien de plus facile !
2007-03-14 09:45:06
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answer #7
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answered by Anonymous
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