pour definitivement, surtout lorsque je vois ma grand mere reduite a l'etat de legume (souffrant) ou est la dignité humaine a etre depuis 20 ans, suite a un accident cerebro vasculaire, ayant perdu la parole et la motricité, nourrie a la sonde, torchée par sa fille? portée tous les matins de son lit a son fauteuil, devant une tele, trajet retour le soir, maintenue en vie a coup de perfs et d'antibios.. laissez la partir en paix, le desespoir se lit dans ses yeux, cette femme n'a pas mérité des souffrances aussi longues et sans espoir de remission.
2007-03-12 11:10:23
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answer #1
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answered by cat 3
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CONTRE : l'euthanasie est un assassinat parfois doublé d'un suicide
Mais pour ce qui a été dit en 2005 : pas d'acharnement thérapeutique (moyens de tenir artificiellement en vie lorsque cette vie est condamnée à court terme), et développement des soins palliatifs (traitements de confort, encadrement optimal).
Quoi de plus émouvant comme livre que "l'Arbre de Noël" (pour ne citer que lui) où le petit garçon va pouvoir vivre ses derniers instants chez lui, avec une souffrance apparemment bien gérée. Ou encore le dévouement de ce garçon pour cette dame impotente que tout le monde a laissé tombée, dans "La vie devant soi" (tiens, d'ailleurs, le titre, ça veut bien dire qu'il y a de l'espoir !!!).
Le débat est biaisé, les gens avalent sans broncher ce que disent les médias, le "politiquement correct", il y a trop de "pour" et on n'entend pas assez les "contre".
Les gens n'ont pas d'autre référence que la douloureuse expérience du "regarder crever sans rien pouvoir faire". Si !!! justement !!! on PEUT faire !!!
Faisons entrer dans les débats ceux et celles qui ont travaillé dans les mouroirs de Calcutta, ceux qui ont vu des mourants très diminués dans leur "dignité" s'en aller sereinement au terme naturel de leur vie, parfois réconciliés avec leur propre vie, leur vie de A à Z, car le Z peut donner un sens à tout le reste. Le tout avec un budget dérisoire, un manque de lits et zéro acharnement thérapeutique (ce qui veut dire également sûrement de la souffrance physique !).
En fait, il y a deux chemins pour notre société :
Le premier, difficile :
- sortir de nos egos, de notre sentiment d'invulnérabilité, de notre "droit" à vivre du 100% bonheur sur 100% de notre vie,
- se remettre à respecter les plus faibles d'entre nous (avec le raisonnement actuel, Beethoven aurait été avorté !!!) qui nous montre le chemin de la vie, son sens, qui sont des témoignages de courage (et c'est super si des progrès sont fait pour intégrer les handicapés). Tiens, faisons témoigner ceux qui ont donné de leur personne pour que notre pays soit libre, j'ai nommé les soldats. Si tous ceux qui ont connu l'horreur des tranchés, des camps... s'étaient suicidés ?
Le deuxième, évidemment facile, mais lâche et dangereux (ne nous y trompons pas, on finira par s'arranger pour libérer des lits et des héritages et ça doit déjà exister !!!) :
- piquer comme un vieux chien que l'on ne veut plus voir souffrir ou comme un cheval de course, blessé et qui du coup ne rapportera jamais plus d'argent
Je suis croyante dans le sens où, même si finalement n'existe pas, tant pis, je crois en un Dieu qui a un amour immense, infini, fou en nous, au point de :
- nous laisser une totale liberté, jusqu'à s'entretuer entre nous et d'en souffrir comme un Dieu peut souffrir, immensément
- venir humblement, de cette femme montrée du doigt car enceinte malgré sa virginité, pendant un voyage, dans une mangeoire, grandir au milieu des hommes, être montré du doigt, condamné et souffrir terriblement pendant son agonie. Si Lui s'était suicidé ??? Lui qui était assez puissant pour faire venir une armée, ou "disparaître" avant qu'on ne Lui mette la main dessus ? Son courage Lui a vallu et Lui vaut encore des milliards de fidèles. Soit dit en passant, je viens de lire que les détracteurs de l'histoire chrétienne n'ont qu'à bien se tenir : 9 découvertes archéologiques sur 10 sont compatibles avec ce que disent les évangiles, pourquoi ces "affreux de la religion" auraient voulu nous faire croire en la résurection tout en laissant bien en évidence sur la pseudo-tombe le nom de Jésus et enfin, pourquoi mettre davantage de foi aveugle dans des récits farfelus et aucune dans des textes dont on ne peut CONTREDIRE le sérieux ?
- nous appelle, chacun de nous, à être COMME Lui, rien que ça !!! un honneur formidable !!! quelle Bonne Nouvelle !!!
Mais revenons au sujet : comme vous tous, j'ai connu et je connais des malades "incurables".
Ma grand-mère est décédée après des années de décrépitude (et elle en était consciente), dans une maison de retraite que je ne nommerai pas mais dont certaines employées traitaient leurs pensionnaires comme de la merde (ont elles jamais pensé qu'un jour elles seraient vieilles aussi ?) mais on n'avait pas le choix. Oui mais voila, c'était ma grand-mère. Plutôt que de lâchement penser à sa mort, j'enrageais de ne pas pouvoir faire mieux pour son confort. Pourquoi cette chambre qui sent le médicament, pourquoi les humiliations de la part du personnel, pourquoi si peu de visites, pourquoi pas d'activités adaptées ?
Ma soeur est décédée d'un cancer en laissant 3 orphelins. Quelle "injustice" !!! Quelle confrontation avec l'absurde !!!
Ne croyez-vous pas que l'on a des progrès à faire, nous, un pays "riche et développé" pour mieux entourer nos malades en fin de vie ? Les plus misérables d'entre nous, des gens des rues de Calcutta, ont une vie plus riche que la nôtre, car ils la terminent la tête haute, le coeur en paix, on ne leur dit pas "ta vie ne vaut plus la peine d'être vécue".
La cancer prend des proportions hallucinantes, la population vieillit... vous voulez vraiment TUER ?
J'ai l'immense chance de grandir dans une famille où on m'a dit que ce qui reste quand on n'a plus rien, c'est la dignité, la liberté de pensés, l'honnêteté, la foi... Une petite parabole qui me trotte souvent dans la tête : un homme mourant voit toute sa vie se dessiner comme des traces de pas dans le sable. Le Seigneur lui explique que les traces de pas, à côté, c'est Lui. L'homme s'indigne "comment ?! aux moments les plus difficiles dans ma vie, tu n'étais pas là ? vois comme je peinais à marcher !!!" et le Seigneur répond "tu te trompes, c'est moi qui te portais".
Un grand personnage de notre temps nous a encore récemment montré la voie, Jean-Paul II. En n'ayant pas peur de se montrer mourant, il a (re)donné un formidable élan d'espoir à des centaines de milliers de gens (dont des mourants). Lui a été DIGNE... et courageux.
Je ne dis pas que si un jour je suis complètement "médicalisée" je ne serai pas démoralisée (ça m'est déjà arrivé le soir de la naissance de ma fille de 700g - qui s'en est admirablement sortie, encore un immense merci au passage aux soignants , lorsque je souffrais de ma césarienne, mais mon regard n'a pas quitté la croix sur le clocher de la chapelle de l'hôpital et cela m'a boulversée : on avait besoin de moi, surtout cette enfant avait besoin de moi ainsi que son père, et moi-même j'avais envie de vivre), prête à tout pour en finir, mais je souhaite du fond du coeur trouver des gens qui me tiendront la main, m'écouteront pleurer ou partageront mes dernières joies. S'il n'y a personne, j'espère avoir la force et le courage de prier et de faire le point sur ma vie.
Croire que sa vie nous appartient, c'est une illusion. Qui est capable de m'expliquer d'où on vient ? qu'est ce qui nous anime ? qu'est ce qui fait qu'on n'est qu'un avec notre corps ? qu'est ce qu'il y a après la mort ? n'est ce pas pire que la vie ? qu'en savons-nous ??? Evidemment, on peut se "donner la mort" et du coup, on croit qu'on peut en décider à tout moment. Mais quels "problèmes" est ce que ça résoud ? Ne faut-il pas s'attaquer aux sources du problème (souffrance physique, fatigue, regard de l'autre, disputes...)? au "pourquoi" on en est arrivé là ? Si déjà ce médecin et cette infirmière, qui font la une aujourd'hui (je condamne leur acte, leur effronterie et la couardise de la justice, mais je comprends le cas de conscience de ces femmes qui apparemment n'avaient pas d'autres repères) avaient été dans un contexte où le vieux, le malade ne sont plus mis au ban de la société...
Si un jour les progrès médicaux étaient tels que l'on ne souffre plus jamais dans notre chair, voire que l'on ne tombe plus malade... si on pouvait à tout moment compter sur notre Prochain...
Je voudrais justement terminer par cela : posez-vous la question du "ta vie ne vaut plus la peine d'être vécue".
Serez-vous ce vieux chien ? ce beau cheval blessé qui ne vaut plus un clou ? Vous valez bien mieux !!! infiniment mieux et jusqu'à votre dernier souffle.
Merci de votre attention, en espérant que vous ouvrirez les yeux. NE SOYEZ PAS DUPES SVP !!!
DEBOUT L'ESPERANCE, LA FOI ET LA CHARITE !!!
2007-03-15 18:31:14
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answer #2
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answered by Isabelle D 3
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Je viens de lire le verdict du cas de Périgueux et très honnêtement, je me sens soulager pour ces deux femmes. J'ai vu mon père mourir à petit feu durant 6 mois, lui qui fort d'esprit me disait en voyant autour de lui des gens souffrir, jure-moi que tu ne me laisseras vivre comme cela !!!! Lorsque tout fût perdu et sans espoir, lorsque que diminuer au point de n'être qu'à un état de souffrance permanent, j'ai hurlé, pleuré, mais que pouvais-je faire... RIEN
Alors j'ai vu le médecin, à plusieurs reprises et lui ai dis : n'attendez pas de moi que j'appuie sur la seringue c'est mon père mais pour autant il n'aurais pas voulu vivre comme ça. Voilà à force de compassion, de calmants, de soins palliatifs, il est partit tout doucement sans souffrir, avec ce sourire de délivrance. Je crois que les médecin ont fait ce qui était en leur maigre pouvoir, mais mille merci à eux, c'est dans la dignité que mon père est parti, et avec un grand soutien pour ma maman, mes enfants et moi. Sachons même dans la douleur reconnaître le bien fondé de l'homme, et défendons des valeurs autorisées dans d'autres pays. Comme tu peux le constater, je suis pour !
2007-03-15 17:58:12
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answer #3
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answered by lucie 5
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