Pour ma part, j'ai un cancer du sein métastasé connu depuis maintenant... dix-neuf mois.
J'ai eu une ablation du sein, puis une cure de chimio, puis un traitement hormonal, et j'ai recommencé une autre chimio il y a trois mois. Métastases osseuses et hépatiques. Je suis soignante en plus, alors je peux vous dire que c'est grave, objectivement.
En parallèle des soins "traditionnels", j'ai fait un travail personnel, qu'on peut assimiler à une médecine parallèle si on considère le sens large du terme.
Actuellement, je travaille à mi-temps et je vis pleinement. Ma qualité de vie n'a rien de comparable avec le "avant", au risque de choquer !
Attention avec les médecines parallèles si elles vous tentent. D'un côté, vous ne risquez pas grand chose à les tenter car la situation semble grave, et dans ce cas, la médecine "traditionnelle" a des limites, bien qu'elle tape sur les médecines parallèles dès qu'elle en a l'occasion !
Mais la situation grave, çà c'est l'extérieur. Il n'y a que vous qui pouvez sentir comment vous êtes à l'intérieur.
Ecoutez vous surtout, vous ! Essayez de sentir ce qui est bon, ce qui ne l'est pas, car ce qui est bon pour votre voisin ne l'est pas forcément pour vous.
Se soigner, se "sauver" j'allais dire, c'est une question de confiance avant tout, je crois. Avoir une confiance absolue en soi, au point de ne jamais douter de soi et de ses ressources intérieures; et avoir confiance dans le traitement et les médecins tant qu'ils ne nous portent pas à perdre confiance justement.
Il faut naviguer, entre l'éventualité d'une aggravation, effectivement, car c'est une réalité, mais je crois qu'il faut continuer à vivre et à raisonner comme si on n'était pas malade, continuer à avoir des projets, avoir un moral d'enfer, le mental d'un guerrier invincible en somme.
Pour moi, c'est de cet ordre là. C'est ma façon de lutter. C'est la mienne et elle ne vaudra peut-être rien pour une autre personne. C'est à chacun de trouver ses armes dans cette histoire, et comme vous le dites, chaque patient est unique !
Suivre un traitement peut être lourd, oui, indubitablement. La première chimio que j'ai subi m'a transformé en larve en quelques jours. Et chaque fois pour quelques jours. Avec perte des cheveux bien sûr, impossibilité de cuisiner certains jours, mais chaque fois que cela allait mieux, je sortais, allais voir des amies, bref, je vivais !
Par contre, je ne me suis jamais révoltée contre cette désescalade physique au cours de laquelle je passais le plus clair de mon temps allongée sur mon canapé. Je l'ai acceptée comme quelque chose d'inhérent au traitement, ce qui l'a rendue bien plus vivable, donc plus confortable.
Les cheveux, c'est psychologique. Et puis il est clair que du fait d'un risque vital, de la diminution physique temporaire induite par le traitement, par l'arrêt de travail qu'il implique donc la perte plus ou moins importante du réseau social, sur le plan psychologique, beaucoup de choses bougent. Et c'est tant mieux ! Cela permet de se "déconstruire", en quelque sorte, pour se reconstruire autrement et dans la perspective de lutter. D'autres stratégies de vie se mettent en place, d'où l'amélioration potentielle de la qualité de vie.
Tout est une question de "comment on gère les choses". Si on baisse les bras et qu'on ne gère rien, je pense qu'en quatre mois, oui, on peut disparaître. Mais si on n'en a pas du tout envie et qu'on essaie de trouver des armes personnelles, à mettre un sens sur la maladie et donc à rectifier des choses, à mon avis, on a toutes les chances de s'en tirer... bien plus que çà !
Les médianes de survie sont à mettre au feu ! Elles ne veulent absolument rien dire, car un malade qui guérit sort automatiquement des statistiques au bout de quelques temps : on le perd de vue, on ne le voit plus, et on ne sait pas ce qu'il est devenu.
Donc, oui, certains traitements peuvent être lourds. Par contre, personnellement, je ne me suis jamais posée la question de ne pas le suivre. En fait, je ne fais confiance à 100% ni aux médecines parallèles, ni à la médecine "traditionnelle". A moi, oui, ce qui est très présomptueux, je le sais. Donc, j'utilise les deux, mais il ne me viendrait pas à l'idée d'en supprimer une. Pour moi, elles sont complémentaires de mon combat et font partie de mes armes, à part égale.
Voilà ce que je peux te dire. Je ne sais pas si cela t'aidera, mais c'est basé sur mon expérience personnelle.
2007-03-10 06:23:37
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answer #1
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answered by Anonymous
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Ma belle-mère est décédée cet été d'un cancer généralisé. Cela avait débuté par une récidive du cancer du sein et a dégénéré en cancer généralisé en 3 mois. On pensait qu'elle en avait pour au moins 6 mois , 1 an et tout à coup en 10 jours elle s'est effondré, dégradé et décédée.
La veille de son décès, son médecin , professeur à Léon Bérard à Lyon, nous a avoué qu'en l'état des connaissances actuelles, il était impossible de dire pourquoi une personne guérissait ou pas. Il n'y avait aucune règle, chimiothérapie, médecine parallèle... ils ne savent pas. Cela dépend beaucoup du mental, mais même ça ils ne sont pas sûrs.
Donc, d'expérience: soutenir moralement la personne, essayer des thérapies alternatives SANS laisser tomber les méthodes traditionnelles et espérer. Les traitements sont très lourds et très fatigants, mais aident aussi.
Mais malheureusement aussi, se préparer au pire et se dire que parfois c'est mieux que de s'acharner. C'est ce qu'on s'est dit quand on a vu dans quel état elle était quelques jours avant sa mort.
2007-03-07 04:54:09
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answer #2
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answered by lini 3
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ça dépend des cancers et des localisations secondaires.
C'est bien trop sérieux pour être résolu sur ce forum : demandez à votre cancérologue ce qu'il peut faire.
L'amélioration de la survie n'ets pas prévisible pour chaque individu, mais il pourra vous dire en moyenne ce que ça apporte.
Le but des médecins est de veiller autant à la qualité de vie des patients qu'à leur taux de survie. C'est à eux qu'il faut demander.
Et si vous n'avez pas compris : redemandez!
2007-03-08 08:28:02
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answer #3
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answered by Renaud3394 7
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J'ai entendu dire que suivre un traitement accélérait la maladie,d'autres disaient que ne rien faire aussi.Mon beau-père a eu un cancer généralisé,il suivait un traitement,on lui avait donné 1 an de vie.Il a vécu 3 ans et est décédé d'un accident de voiture rien avoir avec la maladie,il avait un moral d'enfer et ne faisait pas apparaître sa maladie,bien sûr il souffrait,mais pour lui il voulait vivre comme avant.Je te conseille de profiter au maximum de chaque jour qui passe même si chaque instant tu y pense.Courage
2007-03-08 07:49:49
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answer #4
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answered by Anonymous
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A force de te voir poser des questions, je vais finir par croire que tu es plus concerné que tu ne le dis.
Tu dois comprendre que chaque cancer est unique, que "cancer généralisé" c'est un terme général, et que en plus de ça chaque patient est unique. Chacun réagit de manière très différente aux traitements, et chaque cancer évolue différemment selon le patient.
Pour tout ça les chiffres qu'on peut te donner seront faux.
La seule réalité, c'est qu'un cancer généralisé (cancer primitif métastasé dans plusieurs organes différents: cerveau, foie, os, poumons, etc), c'est un cancer en phase terminale et il faut s'attendre à voir partir la personne malade.
Je te donne le numéro de cancer info service; n'hésite pas à les appeler pour en parler:
"Un an après le lancement du Plan Cancer par le Président de la République, j’ai aujourd’hui le plaisir de vous annoncer la mise en service du numéro d’appel «Cancer info service», (0 810 810 821). Ce service téléphonique d’information, de conseil et de soutien, qui s’adresse à tous ceux qui sont concernés par le cancer, soit directement, soit indirectement, est accessible à tous ceux qui attendent des informations sur cette maladie, ou simplement qui souhaitent être écoutés. "
Plus d'info:
http://www.sante.gouv.fr/htm/actu/33_040322jfm.htm
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Quand les médecins proposent un traitement agressif, c'est qu'ils ont bon espoir d'augmenter la survie de leur patient.
S'ils ne proposent que des soins palliatifs, c'est qu'ils refusent d'imposer des soins trop difficiles à supporter, pour des résultats médiocres en terme de survie.
Le patient qui refuse des traitements agressifs en fin de vie s'assure une fin de vie plus décente et plus agréable, mais il perd l'opportunité de rallonger sa vie (sa vie de malade). Ce choix lui appartient. Les traitements par chimio rendent effectivement les patients très malades, ils sont fatigués, ont des nausées et perdent leurs cheveux. Ca vaut la peine de se battre et de supporter tout ça pour guérir ou gagner des années. Mais en fin de vie, c'est au patient de décider, guidé par les conseils du médecin (en fait, des médecins, un conseil pluridisciplinaire et éthique est réuni à l'hôpital pour déterminer ce qui est le mieux pour le patient et le conseiller au mieux).
2007-03-07 22:22:42
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answer #5
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answered by Nadine 6
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Une amie a accompagné son mari lors de son cancer. Cet homme avait choisi de ne pas passer par la case chimiothérapie (très dure et lourde) et de se soigner à l'aide d'une thérapie alternative (je peux te retrouver le nom du médecin si tu veux). Je ne sais pas s'il aurait eu une chance de vivre plus longtemps s'il avait choisi un traitement lourd mais il a pu être chez lui jusqu'au bout, avec sa famille et il a fait selon ses choix, selon sa voie.
Quelque soit la voie que tu choisiras (et il n'appartient qu'à toi de faire ce choix), il me paraît important d'être en accord avec et de l'avoir discutée avec tes proches pour qu'ils soient sereins par rapport au traitement (avec tout ce qu'il pourra impliquer). A leur tour ils comprendront et se positionneront pour te supporter s'ils ont compris la raison de tes choix.
On pense à toi :-)
2007-03-07 05:00:15
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answer #6
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answered by Anonymous
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