Commerce extérieur: la France en route vers un nouveau déficit record
Par Par Marie WOLFROM
ven 09 fév, 7h42
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PARIS (AFP) - La France va accuser un nouveau déficit commercial record en 2006, proche des 30 milliards d'euros, l'accélération des exportations n'étant pas parvenue à compenser l'envolée des achats de produits manufacturés et l'alourdissement de la facture pétrolière.
Le bilan des exportations et importations de la France l'an dernier ne sera connu que vendredi mais le suspense est mince. Le record "historique" de 2005 --un déficit de 23,1 milliards d'euros-- était déjà dépassé fin novembre avec un trou d'environ 26,5 milliards accumulé au cours des 11 premiers mois de 2006.
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Dans l'ensemble de l'année, "j'espère qu'on sera en-dessous des 30 milliards d'euros", a récemment déclaré la ministre déléguée au Commerce extérieur Christine Lagarde, qui commentera les chiffres officiels vendredi.
Pour autant, "la situation de notre commerce extérieur n'est pas si alarmiste", relativise le ministre de l'Economie Thierry Breton, pour qui le déficit est principalement dû à une facture énergétique de plus en plus salée.
Conséquence de la flambée des prix pétroliers l'été dernier, le baril de Brent s'est établi en moyenne à 65 dollars en 2006, soit 10 dollars de plus qu'en 2005. D'où une facture énergétique de 46 milliards d'euros pour la France, en hausse de quelque 8,3 milliards en un an.
"Hors énergie, notre solde commercial est positif", souligne M. Breton, assurant que les exportations françaises "se portent bien" avec une hausse de 9,4% au cours des 11 premiers mois de 2006, soit le plus fort taux de croissance depuis 2000.
Les économistes, tel Alexander Law de Xerfi, saluent cette "forte accélération des exportations", avec un rythme de progression deux fois plus rapide qu'en 2005. Mais ils relèvent aussi que les importations continuent d'augmenter encore plus vite (environ 10% de hausse estimée en 2006).
Téléviseurs chinois, voitures japonaises: la consommation des Français, toujours très dynamique, se porte souvent sur des produits venus d'ailleurs.
Autre constat: la France perd des parts de marché par rapport à certains de ses concurrents, ce qui révèle des faiblesses plus structurelles.
L'Hexagone compte un plus faible nombre d'entreprises exportatrices (4% contre 11% en Allemagne). Et contrairement à l'Allemagne, championne du monde des exportations, la France, qui réalise environ 60% de ses ventes en Europe, n'exporte toujours pas assez vers les pays émergents en pleine croissance.
"Il n'y a pas assez de produits et pas assez de firmes françaises sur ces marchés", même si ce phénomène "pourrait être en train de se corriger", souligne Lionel Fontagné, directeur du Centre d'études prospectives et d'informations internationales (Cepii).
Toujours faible, la part de la Chine, de la Russie et de l'Inde dans les exportations française serait ainsi remontée à 6% en 2006 contre 2% en 2005, indique-t-on à Bercy.
2007-02-08
23:37:21
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demandé par
maureen
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Santé
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