Si vous me permettez une petite extrapolation :
On peut associer l'ombre à l'ombre du miroir (reflet autre que le sien propre) et la comparer à celles (les ombres) de la Caverne du mythe platonicien.
L'image imparfaite que l'on a de soi-même et du monde dans le miroir est aussi l'image de la connaissance que l'on a du monde.
On peut analyser le miroir des textes médiévaux comme l'instrument de la connaissance.
Connaissance indirecte, trouble et changeante, mais c'est la seule connaissance à laquelle l'homme puisse prétendre, à moins de vouloir s'égaler à Dieu.
Seuls les reflets permettent d'avoir accès aux réalités supérieures, aux archétypes divins.
C'est là que le miroir se fait speculum mundi.
Chez Bernard de Ventadour, les yeux de la femme, miroir où se perd le poète,
lui découvrent une réalité supérieure à lui.
En dépit de sa cruauté, la dame répond nécessairement à l'idée de perfection.
Dans le Lai de l'Ombre, l'ombre de la dame reflétée dans l'eau du puits devient l'Idée de la parfaite amie qui ne saurait refuser le présent de l'anneau.
L'ombre serait donc l'archétype, supérieur en essence à la dame, à l'être même.
Affirmation qui ne me semble pas si évidente.
Le reflet, en effet est désigné par deux périphrases qui marquent son infériorité hiérarchique par rapport à la dame :
"ma douce amie,
la riens que j'aime plus après vous. "(887)
L'ombre est bien désignée comme venant au second rang des amours du chevalier
"Mout en est amendez mes pris,
quant ce qui de vous est l'emporte." (902-903)
L'ombre existe mais est renvoyée à son origine, la dame, d'où elle procède et qui est le fondement de sa dignité ; cependant, loin d'une perte de qualité entre le modèle et son reflet, le reflet est supérieur en courtoisie.
Son comportement s'avère plus amoureux.
Elle accepte l'anneau « sans meslée », sans querelle.
Ceci dit la dimension intellectuelle que l'on pourrait donner à ce reflet reste somme toute modeste.
Si l'ombre apparaît comme l'amante parfaite, la dame ne cherche cependant pas à l'imiter......
2006-12-23 02:49:31
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answer #1
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answered by proclusus 5
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Il y a un proverbe grec qui dit : "l'homme est le rêve d'une ombre". Alors regarder son ombre, ce serait regarder quelque chose d'aussi fugace que l'ombre du rêve d'une ombre...
Moi je fais comme Peter Schlemihl, le héros du roman de Chamisso: je vends mon ombre au diable et libérée de ce fardeau je parcours le vaste monde pour découvrir les secrets de la nature.
2006-12-23 06:35:01
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answer #2
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answered by absalon, absalon 3
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Je prefere regarder les jolies filles.
2006-12-23 00:19:36
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answer #3
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answered by Ahmimed 2
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l´ombre n´est que le reflet du corps,une reproduction imcomplete de la realite ,alors pourqoui voudrais-je reqarder mon ombre si je peux reqarder la verite,larealite,limage reel.
2006-12-23 02:40:37
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answer #4
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answered by lucky 1
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Lorsque j'étais enfant, mon ombre dansante m'intriguait beaucoup, j'essayais en vain de l'attraper mais il n'y a pas plus fuyant qu'une ombre.....Il fût un temps aussi où je n'étais que "l'ombre de moi-même" et cet état d'ombre était assez douloureux....Maintenant, mon ombre apprivoisée se tient derrière moi....et si je sais qu'elle est là , elle se dérobe à mon regard, c'est une ombre pudique, accompagnatrice de mes pas ,ayant peur de la lumière de mes yeux.
2006-12-23 01:43:45
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answer #5
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answered by PINEDE 5
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Ca dépend des jours.
Quand je suis fatiguée je me love en moi même
Quand j'ai besoin d'être stimulée je regarde mon ombre
2006-12-23 01:22:12
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answer #6
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answered by ^^^^^^^^ 5
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regarder mon ombre avec le soleil toujours dans le dos
2006-12-23 00:56:58
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answer #7
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answered by U 6
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Moi meme
2006-12-23 00:28:57
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answer #8
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answered by HITMAN93700 1
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moi meme
2006-12-23 00:26:48
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answer #9
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answered by magwen 3
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les deux.........
deux points.........
2006-12-23 00:19:21
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answer #10
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answered by merka 4
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