freres et soeurs de lait?

Question

Autrefois les decès étaient fréquents lors des accouchements .
les orphelins étaient-ils allaités par des nourrices ?
une nourrice pouvait-elle allaiter plusieurs enfants ?
d'ou l'expression s et f de lait.

Answer 1

Bonjour Remy!
Les nourrices existent depuis l’Antiquité. Il était mal vu pour une femme de haut rang de s’abaisser à une tâche aussi vulgaire que d’allaiter. Plus la classe sociale était élevée, plus on avait de nourrices. Les nourrices en Égypte avaient un statut très élevé et les enfants de ces nourrices étaient considérés comme frères et sœurs de lait des enfants du Pharaon ou du dignitaire en question.

À Rome, il arrivait souvent que le père ou le médecin de la famille choisisse la nourrice pour l’enfant. La nourrice était choisie en fonction de son âge : entre 20 et 40 ans, elle devait avoir elle-même un bébé de moins de deux mois, elle devait être en santé selon les critères de l’époque, avoir le teint clair… Il arrivait également que le jeune ‘’frère de lait’’ de la haute société affranchisse le bébé de la nourrice-esclave qui avait été nourri en même temps que lui. Il existait un nom pour le désigner : Collacteus.

Dés 1350, une loi a été établie en France afin de légiférer sur le salaire versé aux nourrices. Donc, le geste devait être populaire! De nombreux auteurs, tout au long de l’histoire auraient par contre préconisé l’allaitement de l’enfant par sa propre mère.

Un bureau des nourrices aurait vu le jour en 1779 à Lyon. En fait le dernier bureau de placement de nourrices a fermé ses portes en 1936. Jusque là, des femmes se chargeaient d’allaiter des bébés contre rémunération.

Je vous ai fait un résumé d’un très beau travail de Catherine Rollet sur l’allaitement en France. Vous pouvez lire le texte intégral ici :

http://www.co-naitre.net/articles/histoire%20allaitement%20CR%202005.pdf#search='histoire%20de%20l%27allaitement'


Mon fils a une sœur de lait. Lorsque j'allaitais, j'avais une copine qui avait eu une petite fille, une petite fille très vorace et toujours affamée.

Pour la dépanner, car elle avait les mamelons en sang à force d'allaiter (aux 15 minutes!) Je suis allée passer du temps avec elle et j'ai allaité son bébé en même temps que le mien pendant une bonne semaine. Elle a pu se reposer, guérir un peu ses seins et reprendre l'allaitement avec plus de confiance et de sérénité. Malheureusement j'ai perdu contact avec elle, mais ça fait plaisir de savoir que j'ai pu donner un coup de pouce à une petite fille pour un meilleur départ sur le chemin de la Vie.

J'ai toujours eu beaucoup de lait ; après les boires de mon fiston, je tirais le reste pour le congeler. À partir du moment où mes montées de lait étaient régulières, j'ai toujours donné mon surplus de lait à l'hôpital pour les prématurés. Les hôpitaux l'acceptaient avec plaisir car c'est un moyen de nourrir les bébés prématurés dont la mère n'avait pas encore de lait. Maintenant, ils ne le font plus... Mais tout cela se passait il y a 22 ans.

Ma mère m'a raconté qu'à une certaine époque, les mères pouvaient vendre leur lait aux hôpitaux pour les prématurés.

Il y a dans le monde beaucoup de frères et de sœurs de lait qui sans le savoir ont eu un meilleur départ dans la vie grâce à une inconnue!

Answer 2

Une nourrice pouvait allaiter plusieurs enfants, notamment les siens et ceux du seigneur pour qui elle travaillait. Une nourrice ne se prêtait pas. Une fois qu'elle avait fini son travail dans une "maison" elle était remerciée. Elle pouvait trouver une autre famille si elle avait encore du lait sinon elle retournait à sa première condition.
Chez les nobles la nourrice allaitait les enfants des parents même si la mère n'était pas décédée.

Answer 3

A la douzaine , je crois .....

Answer 4

sOui une nourrice était payée pour alimenter plusieurs enfants. Pour cela elle devait elle même être enceinte pour avoir du lait afin de pouvoir en donner aux enfants placés chez elle.

Answer 5

Pour les musulmans le garçon et la fille qui ont été allaités d'une même femme ne peuvent pas se marier l'un de l'autre. Ils sont considérés comme de vrais frères et soeurs.