Affaire Courjault
il faudra tout de même m’expliquer pourquoi le fait pour une femme d’éliminer son bébé lorsqu’il est dans son ventre est non seulement un acte légal et remboursé par la sécurité sociale mais aussi le symbole lumineux et indiscutable d’une société moderne, libre et progressiste alors que le même acte accompli quelques semaines plus tard devient un crime abominable qui va valoir 15 ou 20 ans de prison ou d’asile psychiatrique à son auteur ?
Peut-être parce que des nouveaux nés dans un congélateur c’est moins discret, moins banal et moins hygiénique que des morceaux de fœtus dans la poubelle d’une clinique…
2006-10-22
23:57:03
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9 réponses
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demandé par
7
7
dans
Grossesse et enfants
➔ Petite enfance
merci de répondre à la question et pas seulement au commentaire même s'il est là pour faire réagir.
g 30 ans pourquoi ?
2006-10-23
00:18:13 ·
update #1
Il y a six ans dans le Loiret, un père avait découvert dans le congélateur familial trois nourrissons où ils avaient été placés par son épouse.
Rapidement interpellée, la femme, âgée de 39 ans, avait reconnu être la mère des bébés et avoir dissimulé ses trois grossesses à son mari qui ne voulait pas d'autres enfants. En 1990, ils avaient eu un garçon et le mari avait mal accepté cette naissance.
La première fois, en 1992, elle avait accouché seule d'un bébé mort-né dans l'appartement. Deux ans plus tard, l'accouchement s'était déroulé dans les toilettes du magasin du mari. Le bébé était né vivant, elle l'avait alors placé dans un sac et ramené au domicile. En 1996, elle avait mis au monde un enfant mort-né sous la douche de l'appartement. La mère avait avoué aux enquêteurs n'avoir pas pu se résoudre à se débarrasser de ses bébés.
D'abord poursuivie pour homicide volontaire sur le bébé vivant, elle avait finalement été poursuivie pour homicide involontaire.
2006-10-23
00:50:24 ·
update #2
Une étude fait ressortir que près de la moitié des femmes victimes d’un déni est déjà mère d’un ou de deux enfants (26 femmes sur les 56 étudiées). Le fait d’être déjà mère ne protège donc pas contre le déni, et ne permet pas de facto à la femme de "reconnaître", d’avoir conscience de son état de grossesse. Autre information de poids : tous les milieux sociaux sont concernés. Le déni n’a donc pas une explication "sociale" mais, comme les principales affections psychiatriques, il est répartie au hasard dans la population. Caractéristique essentielle du déni : le corps ne présente pas de signe de grossesse. Il n’y a pas de "ventre". Il n’y a pratiquement pas de prise de poids, ni de masque de grossesse. Les femmes ne sentent pas bouger le bébé. L’aménorrhée caractéristique de la grosse est elle même souvent transitoire ou même totalement absente (autrement dit, il y a des règles ou des saignements génitaux pendant la grossesse).
2006-10-23
02:52:32 ·
update #3
Un exemple significatif de déni total rapportés, parmi d’autres, dans la littérature médicale, est celui d’une femme, militaire de carrière, arrivée à terme, qui déclare que non seulement elle n’a éprouvé aucun des signes qu’elle avait ressentis lors de ces deux grossesses précédentes mais surtout, qu’elle ne peut être enceinte puisqu’elle n’a pas pris de poids et "est rentrée" dans son treillis habituel jusqu’à l’accouchement.
En ce qui concerne l’entourage le plus proche, ce qui est caractéristique, c’est. que lui non plus ne voit rien, ne perçoit rien, alors que des personnes plus éloignées, qui ne voient qu’épisodiquement la femme qui souffre de déni peuvent parfois percevoir qu’elle est enceinte ! Pas toujours : de nombreux médecins, même expérimentés, ont "laissé passer", en la prenant pour autre chose, des grossesses parfois près du terme chez des femmes en déni. Quand le déni est total, l’accouchement s’accompagne d’un état de sidération.
2006-10-23
02:53:36 ·
update #4
Cela semble être encore plus le cas quand l’accouchement a lieu dans la solitude. Il n’est pas rare que dans ces cas là qu’il se solde par la mort du bébé, soit accidentellement, soit par manque de soins (6 cas dans l’étude déjà citée sur les 29 cas de déni total). Ce dernier cas constite pour la femme un drame d’une gravité peu commune. Non seulement dans les heures qui suivent la naissance, elle réalise brutalement qu’elle était enceinte sans le savoir (d’où l’angoisse que l’on peut imaginer sur le fonctionnement de son propre corps) mais de plus que son bébé est mort ! Comme si ce double drame n’était pas suffisant, cette femme est jetée en prison.
2006-10-23
02:57:04 ·
update #5
C’est cette attitude moyenâgeuse que dénonce l’Association Française pour la Reconnaissance du Déni de Grossesse.
En effet, la réalité du "déni de grossesse" est établie sur le plan médical. Avec 600 à 1 800 femmes concernées chaque année en France, il constitue d’ailleurs un réel problème de santé publique. L’Association Française pour la Reconnaissance du Déni de Grossesse se bat pour que le déni de grossesse soit maintenant juridiquement reconnu.
2006-10-23
02:57:47 ·
update #6
quand vous aurez vécu un déni peut être comprendrez vous !? c'est trop facile de juger quand on ne sait pas ! je ne défends pas ces mères mais je ne les condamne pas non plus.
c'est comme si on disait qu'on ne croit pas aux effets d'une drogue dure sur la conscience de celui la prend ! certaines réactions me laissent perplexe...surtout quand on ne connait pas le fin mot d'une affaire. et puis "les pouces à l'envers" c'est le symbole même du jugement hâtif et ignorant.
pour ceux que ça intéresse d'aller trouver des infos par eux mêmes histoire de moins juger il y a un site sur l'Association pour la reconnaissance du déni de grossesse.
2006-10-23
03:17:44 ·
update #7
il ne faut pas confrondre être humain et personne juridique. un foetus est un être vivant donc un être humain.
L'embryon et le foetus ne sont pas des personnes juridiques
En effet, ce n'est qu'à la naissance, et à condition de naître vivant et viable, que la personne acquiert un état civil. L'acte de naissance est réservé à l'enfant, même décédé au moment de la déclaration, mais dont il est démontré qu'il a vécu. Dans le cas contraire, seul un acte d'enfant sans vie pourra être établi, et encore à condition que la gestation ait duré au moins 180 jours.
2006-10-23
03:37:36 ·
update #8
non c'est beaucoup plus simple :
tout le monde n'a pas un bloc opératoire chez soi !
alors qu'un congélateur c'est beaucoup plus courant ..
...
2006-10-23 00:03:49
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answer #1
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answered by barbara 2
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Bravo Chavata! Ton sujet est extrêmement bien traité. Au début, j'ai pensé qu'il s'agissait "encore" d'une excitée qui voulait se faire remarquer. Désolée, mais il y a tant de question "bizarres" sur ce site!...
Tu sembles terriblement concernée par ce phénomène.
Moi, je m'étais rapidement exprimée lors d'une question précédente au début d'une affaire, cela m'avait valu plusieurs pouces baissés.
J'en pense simplement que cette femme a une histoire, des raisons, qui l'ont poussées à commettre ce crime, et qu'on ne PEUT pas juger un tel acte aussi horrible soit-il à nos yeux.
J'ai trois enfants, et je ne m'imagine pas une seule seconde dans cette situation. Et pourtant, comme tu l'écris, il y a des mères heureuses d'être mères et qui pratiquent, un jour, des infanticides...
Oui, je suis d'accord pour que ces personnes aient un "traitement" à part, qu'elles soient jugées autrement que des criminelles classiques et que le déni de grossesse soit reconnu, traité et jugé comme tel.
C'est toujours plus facile de lyncher sans chercher à comprendre.
2006-10-23 06:59:13
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answer #2
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answered by Leon de Bruxelles 5
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Deux choses totalement differentes: le deni de grossesse c'est quand une femme enceinte ne decouvre sa grossesse qu'au bout de 6 ou 7 mois, voire juste au moment de l'accouchement. Ca a toujours existé, le personnel medical ne voit rien lui aussi, il n'y a pas de prise de poids, quasi pas de changement physique, pas ed symptome, il y a des saignements qui font penser à des regles... C'est assez incroyable, mais ca existe bel et bien, souvent chez des femmes qui n'imaginent pas qu'elles puissent tomber enceinte.
L'affaire courjault. Ca tient au statut d'être humain et de qui y a droit ou pas. En france, on considere qu'un être humain c'est un être qui est né. Avant ca ne l'est pas, apres ca l'est. Avant, c'est une possibilité d'être humain, et plus on se rapproche de la date de l'accouhement, plus la probabilité est proche, donc plus l'importance et la reconnaissance du foetus est grande, mais en aucun cas ce n'est un être humain avant sa naissance. Donc avant tu peux avorter (jusqu'à 3 mois pour un avortement classique, jusqu'à la fin pour un avortement medical), apres il s'agit d'un être humain et il recoit les droits d'un être humain.
2006-10-23 07:28:50
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answer #3
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answered by Minipousse 6
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Ce n'est tout de même pas comparable ! car lors d'une IVG il s'agit d'un foetus (qui n'est pas reconnu en tant qu'être humain puisque non viable) alors que dans l'affaire Courjault, il s'agit bien d'une grossesse menée "à terme" donc d'un enfant (un être humain)et l'éliminer est tout de même bien un "infanticide " non ?
Donc il faut comparer seulement xce qui est comparable !
En effet la question de l'avortement n'a pas l'approbation de tous (et c'est un choix) mais il est plus logique de décider d'une grossesse ou pas que de mettre au monde un enfant et de le tuer !!
Si nous qualifions l'avortement d'infanticide la masturbation n'est-elle pas un génocide ?
2006-10-23 07:13:13
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answer #4
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answered by monicklhay94 7
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Effectivement, il ne faut absolument pas comparer un avortement d'un embryon de quelques semaines à un infanticide à la naissance car dans ce cas, l'enfant est constitué et c'est un assassinat.
Désolée, la comparaison n'a pas lieu d'être du tout, les lois sont les lois.
2006-10-23 07:42:01
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answer #5
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answered by ? 7
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Franchement, moi je ne suis pas completement pour l'IVG, mais je ne suis pas completement contre non plus, tu vois dans les affaires de viols, torture etc, je peu comprendre une IVG.
Je suis maman, et franchement l'affaire courjault me laisse bouche bée, je ne crois pas que se soit humain!
Surtout qu'elle connait la joie que peu procurer un peit bou, (tu me dira il y a des femme qui ne ressente pas ce plaisir et pour lesquelles c un calvair quotidien), ceci dit il m'arrive quelque fois de regretter la peine de mort, et la franchement si ca pouvais exister je tiendrais la piqure!
Je crois que je ne pourrais jamais comprendre cette affaire.
Et meme aprés avoir vu plusieurs debat et avoir entendu plusieur specialistes, il ya des reponses que je ne comprends toujours pas.
Je ne comprends pas par exemple comment son mari , l'homme avec lequel elle dort, elle vit, elle couche, ne peux pas se rendre compte de sa grossesse, meme si scientifiquement il é prouvé que dans le déni absolu, aucun signe ne peux faire remarké une grossesse, je n'y croit pas.
Quand a ta question je pense réelement qu'il é préferable de faire subir une IVG a ces irresponsables plutot de leur laisser le droit d'acoucher et de faire souffrire ces petites créatures, il ne faut pas oublié qu'en france l'IVG est admissible jusqu'au moment ou il ya foetus et donc meme si c degeulasse ce né pas reconnu comme meurtre!!!
2006-10-23 10:06:34
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answer #6
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answered by Fayace 4
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je pense que pour l'ivg ce n'est qu'un foetus il faut quand meme regarder la raison de l'ivg et ne pas le prendre pour un moyen de contraception certaine personne ne demande pas de tomber enceinte tel que les femmes violer ou les moyen de contracetion qui ne fonctionne pas ca peu arriver meme si cela est rare
un ivg fait tres mal moralement
une personne qui arrive a porter ses bebe 9 mois les sentir bouger dans son ventre sentir leur vie et qui arrive a les tuer et les mettre au congelateur la je pense qu'elle a un probleme tres grave il y a beaucoup d'autre moyen que de faire sa
tellement de femmes aimerais avoir un bebe et n'y arrive pas
2006-10-23 10:06:05
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answer #7
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answered by ESTELLE B 2
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Ce que je trouve répugnant dans cette affaire - mis à part la mort atroce de petits humains en bonne santé - c'est que le père est immédiatement dédouané par la société et la justice.
Un enfant ça se fait à 2. Comment peut-on vivre 3 x 9 mois à côté d'une femme enceinte sans se douter qu'il se passe quelque chose. Il ne la regarde jamais sa femme ? Ils ont discuté ensemble pour savoir s'ils en voulaient d'autres ? Il a fait quelque chose pour la contraception ? Non, c'est le "devoir conjugal" et débrouille-toi comme au moyen-âge.
Je ne crois pas au 'déni de grossesse' ni pour la mère ni pour le père.
D'ailleurs dans tous les cas d'enfants victimes de leurs parents, je trouve que les parents, mariés ou non, vivant ensemble ou non, devraient être considérés comme co-responsables.
Je pense à ces pauvres bonnes femmes sans fric, qui essaient de se dépatouiller avec un boulot sordide et 3 ados insupportables et qui se font condamner pendant que le géniteur roucoule avec une autre et délaisse complètement ses responsabilités.
Dans tous les cas ça devrait être 50/50.
et pareil pour les femmes qui font semblant de dormir pendant que le père viole les gamines.
2006-10-23 08:54:33
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answer #8
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answered by mémé léone 7
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Les trois infanticides de cette sinistre affaire, s'ils sont avérés, sont odieux et monstrueux.
ce n'est pas en agitant des chiffons, en jouant sur les sentiments et les comparaisons fallacieuses qu'on arrivera à rationaliser le débat qui est quand même un poil plus complexe que ce que vous présentez même si l'affaire Courjault ne doit pas servir d'exutoire pour les "meurtres institutionnels d'enfants".
quant au déni de grossesse ça arrive au jeunes filles normalement ! aux femmes mûres qui ont déjà eu des enfants aussi ?
2006-10-23 07:06:54
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answer #9
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answered by ettepuolruot 4
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