English Deutsch Français Italiano Español Português 繁體中文 Bahasa Indonesia Tiếng Việt ภาษาไทย
Toutes les catégories

A l' image de ce qu' à créé le nouveau prix Nobel de la Paix au Bengladesh.

2006-10-15 04:11:46 · 4 réponses · demandé par c.shal 3 dans Entreprises et finance Entreprises, finance et démarches administratives

4 réponses

En France, c’est l’ADIE – association pour le droit à l’initiative économique – fondée en 1989 par Maria Nowak qui a introduit le concept de micro-crédit. S’inspirant de la Grameen Bank, cette économiste qui a travaillé à la Banque Mondiale et l’AFD, l’Agence Française de Développement, a introduit ce mode de financement réservé jusque là aux pays en voie de développement, avec pour objectif de sortir les chômeurs et les exclus d’une logique d’assistanat en les aidant à créer leur entreprise. Année du micro-crédit oblige, la presse a largement relayé le développement de l’association qui a atteint en 2004, 5587 prêts solidaires auprès de 4680 entreprises soit un encours de 16,2 millions d’euros (prêt moyen de 2700 euros). L’association annonce 6% d’impayés. Depuis sa création l’association aura aidé 20.000 entreprises et créé 23.000 emplois. Pour ces entrepreneurs, il s’agit le plus souvent de recréer leur propre emploi avec un taux de pérennité de 64% sur 2 ans et 54% sur 3 ans, un résultat proche de la moyenne nationale.

> Un micro-crédit à la française très différent du modèle de la Grameen

Mais en bien des points, la version française est différente du modèle de M. Yunus : Tout d’abord, l’association ne prête pas à proprement parler mais fait prêter par d’autres. A cause de la réglementation bancaire française, l’ADIE se porte garante sur des prêts accordés par des banques avec qui elle a signé des conventions, tout particulièrement des établissements mutualistes et coopératifs. L’association a cependant obtenu récemment de pouvoir emprunter directement auprès des banques pour pouvoir faire désormais des prêts en direct, espérant pouvoir intéresser ainsi de nouveaux établissements bancaires. L’ADIE a donc surtout développé une activité de garantie, bénéficiant pour cela de contre-garanties accordées par l’IDES, Institut de développement de l’économie sociale, organisme public et le FEI, fonds européen d’investissement. Et dans le cadre du plan de cohésion sociale, le ministre de l’Emploi, Jean-Louis Borloo, vient d’annoncer la création d’un nouveau fonds de garantie pour les emprunteurs de 73 millions d’euros sur 5 ans qui devrait "doper les prêts sociaux".

Autre différence importante cette fois dans le fonctionnement du prêt solidaire : là où la Grameen Bank exige des taux d’intérêt élevés, l’ADIE ne demande que 5,20 % augmenté d’une contribution de solidarité de 2,4 % maximum. Mais la Grameen ne demande pas de caution solidaire alors que l’ADIE réclame un engagement de l’entourage du créateur de 50% du prêt.

Le financement de l’association surtout diffère du modèle bangladeshi : le soutien des pouvoirs publics est indispensable au fonctionnement de l’association. D’abord par les subventions qu’elle reçoit pour accompagner les chômeurs créateurs. L’association bénéficie selon les comptes 2003 de près de 15 millions d’euros de subventions et donations (Europe, Etat, régions, départements, entreprises, etc.), pour un budget de 16,5 millions d’euros dont 9 millions consacrés aux charges de personnel. L’ADIE a également obtenu récemment la reconnaissance d’utilité publique qui doit lui permettre de recevoir des legs et d’augmenter sensiblement la part des donations dans son budget. Pour l’accompagnement des créateurs d’entreprises, l’association bénéficie du financement par les pouvoirs publics des frais d’expertise au titre de la prime EDEN. Enfin, l’association a embauché une partie de son personnel sous contrats aidés et en emplois-jeunes, pour lesquels elle perçoit également des financements. Au total, un rapport de presque 1 euro de subvention pour 1 euro de prêt ! Et si le rapport d’activité 2003 annonce que le coût d’accompagnement est de 2 000 euros par entreprise, il ne mentionne pas qu’il est quasi exclusivement financé sur fonds publics, et comparable au montant moyen du prêt (2571 euros en 2003).

> Un modèle de développement qui ne va pas sans poser de questions sur ses limites

Et cette forte dépendance aux subventions publiques devrait s’accroître car l’ADIE indique qu’elle veut tourner davantage son activité vers un public encore plus précarisé et développer son activité d’accompagnement vers les créateurs aidés. Le soutien des pouvoirs publics est-il sans limite ? En tout cas on peut s’interroger sur ce modèle économique lorsque l’association annonce que la demande pour le micro-crédit est estimée à 30 000 projets par an. Bien sûr, l’engagement des pouvoirs publics peut paraître tout à fait justifié au regard des actions sociales d’insertion que remplit l’ADIE et avec elle un certain nombre d’associations qu’il est convenu aujourd’hui de présenter comme le secteur de l’ "économie solidaire". Cette économie issue de la génération 68 qui veut soutenir la création d’entreprises et d’emplois, hors des circuits classiques de financement. Mais au final, cette sorte de 3e voie économique n’a pas prouvé son autonomie et se révèle être un prolongement de l’action sociale menée par les pouvoirs publics. Ainsi, la version française du micro-crédit a bâti son développement non pas sur ses résultats mais sur sa capacité à attirer les subventions et apparaît beaucoup moins risquée que le concept créé au Bengladesh car elle bénéficie en France de nombreuses garanties publiques.

2006-10-15 04:24:08 · answer #1 · answered by Phil Hip 5 · 0 0

lui, il a fait ça avec des gens qui ont une bonne mentalité et du respect. Fais ça en afrique, tu revois jamais l'argent......mais pour se plaindre, ils sont champion du monde..

2006-10-15 04:44:34 · answer #2 · answered by bernard p 2 · 0 0

Si c est pour emprunter de l'argent, il y a beaucoup d'associations qui aident.

2006-10-15 04:16:45 · answer #3 · answered by mehdi_j 2 · 0 0

Pour y mettre tes micro économies ?

2006-10-15 04:14:14 · answer #4 · answered by Diabolo 4 · 0 0

fedest.com, questions and answers