ANGELI B, Les troubles de la menstruation nécessitent une consultation médicale.
La consultation régulière d’un gynécologue, et ce dès l’adolescence, et la poursuite de ces contrôles après la ménopause sont aujourd’hui vivement conseillées par l’ensemble du corps médical.
PRÉSENTATION
phase du cycle reproductif (cycle menstruel) de la femme, se traduisant par un écoulement (règles ou menstrues) composé de sang et de cellules de la paroi de l’utérus, évacué par le col de l’utérus puis le vagin.
Les règles commencent à la puberté, marquant le début de la fécondité. L’âge auquel elles surviennent est variable selon les femmes et les régions, notamment en fonction du climat. Ainsi, l’âge moyen de leur apparition est de 10 ans en Afrique, mais de 18 ans dans les pays nordiques. En Europe, il se situe entre 13 et 15 ans. Les règles cessent au moment de la ménopause, le plus souvent entre 45 et 55 ans.
Les menstruations marquent la fin d’un cycle menstruel et le début du suivant. De nombreuses femmes ressentent des modifications physiques quelques jours avant l'arrivée des règles : léger gonflement des seins, tendance à la rétention d'eau, légère prise de poids. Chez certaines femmes, on constate l'apparition d'un syndrome prémenstruel avec maux de tête, irritabilité, nervosité, fatigue, crises de larmes, voire épisode dépressif.
CAUSE
Au cours de chaque cycle, la muqueuse de l’utérus (endomètre) se prépare à l’implantation (ou nidification) d’un œuf (ovule fécondé) : elle s’épaissit et est envahie de nombreux vaisseaux sanguins destinés au futur embryon. Si la fécondation n’a pas lieu, cet endomètre épaissi, devenu inutile, se désagrège : c’est ce qui provoque la menstruation.
DÉROULEMENT
Vers le 26e jour du cycle, s’il n’y a pas eu fécondation, le corps jaune (structure issue du follicule ovarien après l’ovulation) dégénère et ne produit plus d’œstrogènes et de progestérone. En l’absence de ces hormones qui assurent son maintien et sa croissance, la muqueuse utérine se déchire et se désagrège : le sang et les débris de muqueuse sont évacués hors de l’organisme via le vagin.
La durée des règles est de quatre jours en moyenne. Elle est cependant variable selon les femmes — de deux à six jours — de même que l’abondance de l’écoulement. Par ailleurs, durée et abondance des règles varient en fonction de la période de la vie : elles sont généralement plus importantes au cours de la puberté que pendant l’âge adulte.
RETARD DE RÈGLES
Un retard de règles a pour première cause la survenue d’une grossesse. Cependant, en l’absence de grossesse, un retard de règles peut parfois survenir. Il peut avoir une origine psychologique, la menstruation étant un phénomène physiologique particulièrement sensible au stress (car il peut provoquer des modifications hormonales). Il peut aussi être la première manifestation d’un trouble de la menstruation telles l’aménorrhée ou la spanioménorrhée.
TROUBLES DE LA MENSTRUATION
Règles douloureuses : dysménorrhée
La menstruation s’accompagne, chez 30 à 50% des femmes, de douleurs spasmodiques ou continues, apparaissant quelques jours avant les règles, le premier jour ou encore les derniers. Chez 10% d’entre elles, les douleurs sont particulièrement importantes et invalidantes. La dysménorrhée peut avoir des causes variées, psychologiques, physiologiques (troubles hormonaux) ou organiques (anomalie utérine, écoulement du sang difficile, ou encore infection génitale). On parle de dysménorrhée primaire quand les douleurs apparaissent à la puberté, dès les premières règles, et de dysménorrhée secondaire si elles surviennent plus tardivement dans la vie de la femme. Les traitements dépendent de la cause.
Absence de règles : aménorrhée
L’aménorrhée correspond à l'absence de règles pendant plusieurs mois, en dehors de toute grossesse. On parle d’aménorrhée primaire lorsque les règles n’apparaissent pas chez la jeune fille au moment de la puberté, d’aménorrhée secondaire si les menstruations disparaissent chez une femme auparavant réglée. Comme la dysménorrhée, l’aménorrhée peut avoir des origines diverses, psychologiques, physiologiques ou organiques. L’aménorrhée est fréquente chez les jeunes femmes souffrant d’anorexie mentale.
Troubles de la fréquence : spanioménorrhée et polyménorrhée
On parle de spanioménorrhée lorsque la période entre deux menstruations successives est supérieure à un mois et demi. Elle peut être d’origine psychologique (stress notamment), due à la prise de certains médicaments, à une infection, etc. Une spanioménorrhée peut également être l’une des manifestations de l’anorexie mentale ou de l’approche de la ménopause. On peut parfois prendre pour une spanioménorrhée des écoulements périodiques de sang persistant pendant les premiers mois d’une grossesse.
La polyménorrhée correspond au contraire à des règles très rapprochées, à une fréquence inférieure à vingt-quatre jours. Ce trouble est dû au raccourcissement d’une des deux phases du cycle menstruel. Il est l’une des manifestations possibles de l’approche de la ménopause.
Troubles de l’abondance : ménorragie et oligoménorrhée
On parle de ménorragie lorsque les règles sont très abondantes. Ce phénomène peut accompagner le port d’un stérilet, mais aussi être lié à des troubles hormonaux ou à une tumeur bénigne de l’utérus. L’écoulement excessif de sang au moment de la menstruation a des conséquences sur le reste de l’organisme : principalement une anémie (diminution du nombre de globules rouges) accompagnée d’une fatigue importante.
À l’inverse, les règles peuvent être très peu abondantes. C’est l’oligoménorrhée, qui survient notamment en cas de prise d’un contraceptif oral (pilule), d’un taux sanguin élevé de prolactine (généralement lié à l’allaitement), mais qui peut être aussi une manifestation de l’approche de la ménopause.
COURAGE
2006-10-11 14:51:37
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