Après m’avoir juré des fiançailles en bonne et due forme devant, me disait-elle alors, des témoins à la morale inattaquable, Odette Hihi, qui avait fait le serment devant Dieu lui-même, que notre union serait sacrée par un ecclésiastique de renom, vient de renoncer au vœu de convoler en justes noces avec moi, Marcel-Emile Bichart.
Odette Hihi, jouvencelle joyeuse, quoique octogénaire, pas très loquace à jeun mais volubile sous l’effet conjugué des volutes des vins chauds (dont elle fait bombance) et de la prise régulière de phéromones, m’a avisé que notre amour n’était qu’une chimère.
Crétin et passionné, indifférent aux largesses quand il s’agit d’amour, je m’étais déjà acquitté d’une forte somme d’argent chez l’orfèvre du coin pour la bague de fiançailles tout en rubis et ivoire incrusté, sertie pour l’occasion sur l’or fondu de trois bridges dentaires pris dans mon bec déjà très édenté. Aujourd’hui, je me retrouve à crédit et à siffler du bouillon.
Ai-je appris quelque chose?
2007-01-06
04:25:37
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demandé par
Anonymous