Depuis des mois, je lis ce qu'on écrit à ce sujet et je vois l'évolution des arguments :
- pendant les 5 années où le président de la République a été ministre de l'intérieur, on a fait l'amalgame entre insécurité et immigration clandestine, le sujet de la double peine, vous souvenez vous de son traitement ?
- on a fixé des chiffres, soumis les policiers à une pression sans nom les détournant de bien de leurs tâches,
- on a continué à diviser la populations, montant les pauvres contre les pauvres, désignant toute personne bénéficiant de la solidarité comme un assisté,
- on a joué la carte du bouc émissaire à fond : ce sont bien sûr ces pauvres étrangers qui viennent manger votre pain, voler votre travail, il faut les donc les virer.
Ce qu'on ne nous dit pas, c'est :
- d'une part que les patrons français utilisent une main d'oeuvre à bon marché et renouvelable à gogo, favorisant tous les réseaux,
- d'autre part que toutes les reconduites à la frontière, toutes les mesures prises contre ces personnes pour faire du chiffre coûtent extrêmement cher.
Non seulement on se moque de nous, on détourne les fonctionnaires de police, des services sociaux de leurs missions d'origine, cela nous coûte très cher, mais en plus on fait des dégats irréversibles en matière d'humain et ça, bien sûr, devrait être la première des choses que nous devrions invoquer.
On nous a désigné des boucs émissaires faciles. Nous nous trompons de cible.
Nos soucis de chômage, de pouvoir d'achat, ce ne sont pas les étrangers en situation irrégulières qui en sont responsables. Le système économique continue à tourner pour le moment, difficilement, mais il continue à tourner. Combien de temps ? Nul ne le sait mais il faut s'attendre à de sacrés changements dans peu de temps.
Dans quelques mois auront lieu des élections. Elles sont les dernières de ce quinquennat. Après ils auront peut être toutes les cartes dans les mains et nous ne pourrons plus nous exprimer. Il est temps de renverser la vapeur, de dire que cela suffit, que nous ne pouvons accepter cette dérive.
Des mairies de gauche pour dire à cette équipe gouvernante que stop ! on en a assez vu et entendu...
Non seulement, cette agitation ne produit rien mais en plus ils partent dans tous les sens, agissent dans la précipitation et l'improvisation d'un seul homme et il faut tout de même le dire, même les députés de l'UMP s'en émeuvent. Il suffit de lire leurs réactions, de voir comment ils s'impliquent peu à l'Assemblée depuis des mois.
Cette équipe a joué la carte de la stigmatisation d'une partie de la population. Ce sont des chiffons rouges que l'on agite sous nos nez.
Réagissons, soyons citoyens. Comment pouvons nous accepter cela ?
2007-12-23 19:15:29
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answer #1
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answered by ♫♪Shah شهرزاد 7
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