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2007-12-23 04:36:27 · 7 réponses · demandé par Anonymous dans Éducation Citations

7 réponses

Derrière ce poème "Le dormeur du val" de RIMBAUD se murmure un cri de révolte contre l'horreur de la guerre, l'assassinat des jeunes soldats, le massacre de toute une jeunesse. Une lente approche dans un vallon ensoleillé conduit peu à peu le lecteur devant une découverte macabre qu'on assimilerait à un sommeil paisible.

Le premier quatrain dresse un cadre enchanteur dans une féerie de couleurs et d'illuminations, endroit généralement propice aux idylles, aux rêves. La rivière chante comme en signe de joie, d'allégresse.

Ce qui surprend dans la position du personnage c'est d'être allongé dans l'herbe avec la tête à fleur d'eau. L'évocation du soldat nous désigne un être jeune, la "bouche ouverte" et la"tête nue" qui lui prête un aspect peu réglementaire, un être libre, insouciant, quelque peu naïf. Mais, en y regardant de plus près, il nous est décrit comme un être malade..... mais son sommeil est frappé d'ambiguïté car la bouche ouverte pourrait être autant celle d'un mort que celle d'un agonisant! Il y a la même ambiguïté tragique dans la position d'un dormeur ou d'un gisant, dans cette étrange pâleur qu'accentuent la verdure et la lumière. La multiplication des couleurs froides (bleu, vert, pale, les rimes plus étouffées, moins vibrantes que dans le premier quatrain atténuent l'élan joyeux des premiers vers.

Le mal mystérieux, le froid inexplicable au creux du vallon baigné de soleil, ne relèvent pas en fin de compte d'une inertie passagère mais apparaît être celle d'un être inerte, sans vie. La position de la main sur la poitrine qui peut être celle du sommeil ou de l'immobilité cadavérique ne peut pas confirmer le diagnostic funeste et lever le doute. Il faut attendre l'ultime vers pour enfin obtenir la révélation. Le mot fatidique n'est pas prononcé, mais l'image s'impose, avec la présence concrète, d'un corps ensanglanté.

Par un procédé habile, Rimbaud essaie de nous mettre sur une fausse piste, mais il nous laisse une foule d'indices qui recouvre le thème de la mort. Le "trou" peut être assimilé à une tombe creusée, les "glaïeuls" qui ne sont pas des fleurs aquatiques mais celles que l'on dépose dans les cimetières, puis les "haillons" qui sont des vêtements hors d'usage, qui ont fini leur vie, et enfin la nuque qui baigne généralement dans le sang contribuent à nous mettre sur la voie, celle d'un soldat mort.

Rimbaud multiplie les effets rythmiques brisés, les rejets pour mieux rendre compte d'une vie interrompue tragiquement. Le pathétique est aussi plus lourd, plus efficace et plus expressif dans une colère assourdie qui hurle...... en se taisant. L'ironie est rendue plus tragique encore avec le dévoilement progressif des périphrases, des litotes, des euphémismes, que rythment les rejets successifs.

2007-12-23 21:07:25 · answer #1 · answered by Eurydice 7 · 2 0

Essaie le Lagarde et Michard ;)

2007-12-27 07:30:31 · answer #2 · answered by Ginie 6 · 0 0

Démerde-toi, fainéant !

2007-12-26 08:45:04 · answer #3 · answered by Lazare 5 · 0 0

le dormeur doit se reveiller

2007-12-25 14:59:07 · answer #4 · answered by Anonymous · 0 0

du quoi?

2007-12-23 12:40:50 · answer #5 · answered by jacques L 7 · 0 1

oui.... mais pas en période de fetes!!!

2007-12-23 12:39:40 · answer #6 · answered by Syl 4 · 0 1

oui !
il est mort à la guerre....
mais encore ?

2007-12-23 12:38:47 · answer #7 · answered by pimboli 4 · 0 1

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