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5 réponses

Connaissance de quoi ? On se demande à quoi rime une telle question ! Elle n'est pas piquée de vers !

2007-12-04 06:45:38 · answer #1 · answered by Anonymous · 9 0

LA POÉSIE EST UNE ARME CHARGÉE DE FUTUR

2007-12-06 23:50:39 · answer #2 · answered by Jacadi 2 · 0 0

yaura toujours un couillon pour tomber dans le panneau les roi du clavier

2007-12-06 12:04:47 · answer #3 · answered by Anonymous · 0 0

« La poésie est une religion sans espoir. Le poète s’y épuise en sachant que le chef-d’œuvre n’est, après tout, qu’un numéro de chien savant sur une terre peu solide. »
Cocteau

De l' attitude qui consiste à voir dans le poète un guide, un penseur, le Moïse de Vigny, un mage investi de la divine mission de distiller à ses contemporains les vérités éternelles, nous passons insensiblement au voyant, au voleur de feu rimbaldien. Dans cette aventure, la poésie va devenir un instrument de connaissance, un moyen d'entrer par effraction dans le temple sacré du mystère. Le poète est alors saisi par le vertige devant le gouffre insondable de Ce que dit la bouche d'ombre comme Hugo. Il passe « les portes de cornes et d'ivoire » en explorant systématiquement son rêve comme le Nerval des Filles du feu. Il veut entrevoir « les splendeurs situées derrière le tombeau » comme Baudelaire, ramener quelques braises de ce feu indicible et divin comme Rimbaud qui s'exclamait : « Je dis qu'il faut être voyant, se faire voyant -- le poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens ». Cette aventure prométhéenne est une Saison en enfer ; le poète sombre souvent dans la folie ou l'hébétude silencieuse après avoir ramené des pages vibrantes, étonnantes, véritable « opéra fabuleux » selon les propres termes de Rimbaud. Mais, trop sollicités, l'esprit vacille, la raison s'égare. Le poète est maudit pour avoir transgressé le secret ultime dans son délire mystique. Mais surtout le poète recourt trop souvent à un langage hermétique, obscur qui le coupe de ses lecteurs. Il n'est pas étonnant de s'apercevoir qu'aujourd'hui la poésie reste une affaire d'initiés qui n'a plus grand-chose à dire, tout du moins à communiquer, tant l'expérience reste unique et personnelle.

La poésie fait ainsi appel à l’irrationnel, elle est surtout affaire d'intuition, d'associations, de sensibilité, de rêve. C'est une manière nouvelle de voir le monde, hors de toute volonté de domestication à des fins utilitaires. Les mains de l'homme pour Éluard ne sont plus l'instrument de travail qui doit dominer la nature, elles deviennent le signe de l'accord, et « les mains des femmes leur vont comme un gant ». La poésie est fantaisie, émerveillement comme chez Musset,

comme chez Prévert, où les énumérations qui rapprochent ou séparent de manière inattendue des alliances de mots comiques, des coq-à-l’âne, des ellipses disloquent le réel pour le reconstruire plus tard selon une vision nouvelle très éloignée de nos concepts routiniers.
La poésie est alors accord entre le monde et la sensibilité du poète, comme le disait Henri Lemaître : « L'essence de la poésie (...) c'est peut-être le sentiment continu de correspondances secrètes, soit entre les objets de nos divers sens, formes, couleurs, sons et parfums, soit entre les phénomènes de l'univers physique et ceux du monde moral, ou encore entre les aspects de la nature et les fonctions de l'humanité ».

Pour accéder à cet accord primordial, certains comme Verlaine ont recommandé « de la musique avant toute chose », une « magie suggestive » retrouvant par là la valeur magique des incantations. On pourrait d'ailleurs signaler à ce propos que le titre du recueil Charmes de Valéry ne signifie pas « vagues séductions » mais qu'il doit être ramené à son étymologie latine de carmen, le chant sacré, dont le sens s'est affadi en français contemporain. Ce jeu des rythmes, des sons, des images, ces harmonies imitatives, ce phénomène d'écho entre le sens et les sons qui le portent procurent un intense plaisir à celui qui y est sensible. Des vers comme ceux que Victor Hugo a placés dans Booz endormi :
"Un frais parfum sortait des touffes d'asphodèle ;
Les souffles de la nuit flottaient sur Galgala".


Au terme de cette réflexion, nous pouvons affirmer avec Valéry l'ambivalence profonde de la poésie : « J'estime de l'essence de la poésie qu'elle soit, selon les diverses natures des esprits, ou de valeur nulle ou d'importance infinie ce qui l'assimile à Dieu même ». La poésie ne peut se définir par la finalité qu'on lui attribue, elle échappe ainsi à toute définition. Aussi est-il sans doute présomptueux d'en proposer une à notre tour ! Elle ne se trouve pas au bout d'une fabrication, mais de l'inspiration. En tout cas elle se reconnaît au plaisir qu'elle procure, à l'illumination qu'elle produit. Comme le disait Claudel dans la Ville : « Par le moyen de ce chant sans musique et de cette parole sans voix, nous sommes accordés à la mélodie de ce monde.
Tu n'expliques rien, ô poète, mais toutes choses par toi nous deviennent explicables ».

2007-12-04 07:49:36 · answer #4 · answered by Eurydice 7 · 0 0

de quoi??

2007-12-04 06:48:40 · answer #5 · answered by Miguel Ángel 7 · 0 0

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