voir marcel mauss : le don et le contre don
Le don crée ou entretient un lien social
Le don n'est pas un acte d'échange de valeurs puisque le receveur n'est pas tenu de rendre le don ou sa contrepartie en valeur. La valeur des dons ne rentre pas directement en compte. Historiquement, on peut différencier trois sortes de don / contre-don :
L'échange rituel : il s'agit alors d'honorer des puissances avec l'espoir d'obtenir des faveurs terrestres ou la clémence des dieux.
L'échange intercommunautaire : il s'agit alors de garantir les bons rapports entre deux communautés par le biais de relations privilégiées.
La marque d'une distinction sociale : il s'agit de faire reconnaître sa primauté par le biais d'une compétition du don, les valeurs données pouvant parfois être détruites (Potlatch).
Ces trois formes de don se trouvent généralement entremêlées dans la réalité.
Le don est à comparer avec d'autres formes d'échange plus actuelles :
Le troc : s'il peut se rapprocher du don / contre-don par le fait qu'il s'agit d'un échange sans garantie d'une tierce partie, il en diffère par la fixation d'une valeur marchande d'échange ainsi que par une temporalité de l'échange et donc du lien.
La vente : cet échange est régi par des lois fixes dépendantes du pouvoir ou du marché, il s'effectue sous un étalon valeur (argent) et est donc temporel. Il peut cependant impliquer un lien entre le vendeur et le client, mais de façon limitée (garantie).
Si le don crée un lien social, il peut aussi être une forme de contrat social (peuple des Iks en Afrique ou l'on est redevable par le don / contre-don d'amis, très important par rapport aux autres formes de liens : familiaux, communautaires).
Le don chrétien peut être un acte de charité (don aux pauvres sans possibilité de contre-don).
Le don en tant qu'acte social suppose que le bonheur personnel passe par le bonheur des autres, il sous entend les règles : donner, recevoir et rendre.
L’acte fondateur en est un don, donc la reconnaissance de l’alter ego (ce qui m’appartenait t’appartient maintenant).
Le deuxième acte comprend l’acceptation du don, le receveur reconnaissant ainsi la valeur du don pour son propre usage (force unificatrice du oui).
Le troisième acte élimine une différence de valeur entre celle que lui accorde le donateur et celle que perçoit le receveur ce qui revient à annuler la valeur matérielle de l’échange pour mettre en avant la valeur sociale de l’échange.
Le don se base donc sur une valeur de sociabilité primaire : la réciprocité.
Plus que tout autre théorie économique, règle sociale, loi, principe moral ou religieux, le don est pacificateur puisque l’échange de valeurs s'effectue dans le cadre de rapports sociaux librement acceptés.
2007-12-02 00:51:43
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answer #1
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answered by ⊙ Ombre Solaire ⊙ 7
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à part le lien naturel de la famille, tout lien social est un contrat......ce n'est pas de la bienveillance de ma boulangère dont j'ai besoin, mais qu'elle remplisse sa fonction sociale: faire du bon pain!
2007-12-02 09:31:18
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answer #2
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answered by Eurydice 7
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Les formes historiques de la démocratie des temps modernes nous confrontent cependant au fait que la dualité de ces deux sphères, celle de l’intérêt individuel et celle de l’intérêt général, se manifeste de manière exemplaire au sein de l’individu lui-même, en ce qu’il est à la fois citoyen et homme privé, citoyen et bourgeois. En effet, lorsqu’il cultive son champ ou qu’il exploite son industrie et cherche à en tirer le plus grand profit en fonction de ses intérêts individuels, lorsqu’il conclut des contrats et qu’il « gagne de l’argent », « le citoyen reste toujours homme privé ». Il est proprement citoyen lorsqu’il participe à l’élaboration de lois qui auront peut-être pour résultat de limiter son action ou ses bénéfices,
2007-12-02 09:06:46
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answer #3
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answered by ? 7
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Non : observe les sociétés dans lesquelles l'argent n'existe pas
2007-12-02 08:57:46
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answer #4
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answered by oceane 6
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on a plutôt intérêt à vivre en société , en groupe si on ne veut pas crever tout seul dans les bois, ça déjà, c'est le principal intérêt... vivre ensemble pour survivre, en tous les cas à la base...au commencement des tribus un homme ne pouvait pas survivre seul:)
mais après il y a l'amour et ses dérivés : l'amitié, la compassion, la pitié, l'entraide, etc etc...
2007-12-02 08:54:40
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answer #5
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answered by raslebol 6
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