Montaigne intitule ainsi un de ses chapitres des Essais: "Que philosopher c'est apprendre à mourir." Il reprend cela aux penseurs stoïciens antiques, pour qui le but de la philosophie est d'apprendre à bien vivre. Or, pour bien vivre, il faut savoir que notre vie est limitée dans le temps et qu'elle conduit à la mort. Au lieu de s'en effrayer, ils proposent de s'accoutumer à cette idée, et cet exercice est le premier pas de la sortie de soi et de la pensée (Voir Sénèque, Lettres à Lucilius). Montaigne rappelle que la maxime delphique "Connais-toi toi-même" accompagne la représentation d'un crâne: se connaître soi-même, c'est savoir que l'on est mortel.
L'auteur, après avoir beaucoup médité et réécrit dans ce chapitre les principes de la philosophie (pas platonicienne, d'ailleurs, mais stoïcienne) en ce domaine, va s'en éloigner tout au long de sa vie, et à la fin des Essais, au livre III, mais ailleurs aussi, vous trouverez des réfutations, des réserves ou des nuances apportées au premier état de sa pensée.
2007-12-01 18:04:05
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answer #1
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answered by Anonymous
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Le but est, comme le dit Montaigne, de bien vivre, à notre aise.
De là ces raisonnements, empruntés aux philosophes, qu’il nous invite à méditer : que nous ne serons plus là pour regretter la vie que nous perdons ; qu’il n’y a pas à se plaindre d’une loi qui est égale pour tous ; et qu’une vie brève suffit pour faire le tour de ses plaisirs.
On voit que ce mépris de la mort doit s’apprendre, puisqu’il repose entièrement sur le raisonnement. Car, à défaut d’expérience, il n’y a que la raison qui puisse nous convaincre que la mort n’est rien qui doive être craint. Cette assurance, l’être humain peut uniquement la tirer de lui-même, c’est-à-dire se l’enseigner, patiemment et courageusement.
2007-12-01 23:15:20
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answer #2
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answered by Eurydice 7
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Mais nature nous y force. Sortez, dit-elle, de ce monde, comme vous y estes entrez. Le mesme passage que vous fistes de la mort à la vie, sans passion et sans frayeur, refaites le de la vie à la mort. Vostre mort est une des pieces de l'ordre de l'univers, c'est une piece de la vie du monde.
inter se mortales mutua vivunt,
Et quasi cursores vitaï lampada tradunt.
2007-12-01 19:11:45
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answer #3
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answered by ? 7
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C'est de Montaigne... une dissert à faire? hehehe
2007-12-01 13:46:37
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answer #4
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answered by erzuli2002 2
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pas mal
2007-12-01 23:43:29
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answer #5
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answered by NorbeeG 4
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Philosopher,c'est apprendre à vivre,"je pense donc je suis".L'homme ne s'est jamais senti aussi existant,présent,donc vivant depuis qu'il a pris conscience qu'il pensait-qu'il philosophait-.Donc,pas d'accord avec ta phrase,il s'agit,pour moi,du juste contraire.
2007-12-01 16:21:27
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answer #6
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answered by Yado 6
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Montaigne ou Platon ? j'aimerais bien qu'elle soit de Montaigne. C'est pour moi une bonne définition de la philosophie, d'autant plus que la philosophie n'est pas une matière scolaire ingrate mais une activité quotidienne
2007-12-01 14:03:53
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answer #7
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answered by Anonymous
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Vivre c'est apprendre à mourir.
Philosopher c'est pérorer.
2007-12-01 13:59:57
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answer #8
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answered by cruellinne 5
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merçi platon
2007-12-01 13:55:18
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answer #9
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answered by popo 2
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j'aime bien l'idée inverse mourir c'est apprendre à philosopher non par esprit de contraction mais je ressens ça
mieux
2007-12-01 13:50:39
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answer #10
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answered by kamel rr 4
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Effectivement, philosopher, c'est se détacher du concret et focusser sur l'abstrait, l'esprit... Ainsi, c'est un peu faire vivre l'esprit au-delà du corps, donc l'esprit n'est plus prisonnier du corps comme si l'Être n'était qu'un corps... Conséquemment, la mort du corps n'est plus perçue comme la mort de l'esprit... C'est accepter que le corps éventuellement meurt, donc apprendre à mourir 'l'esprit en paix'.
2007-12-01 13:49:55
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answer #11
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answered by laquebecoise 4
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