Dénoncer la "voyoucratie", oui ! mais nier les problèmes sociaux, n'est-ce pas simpliste ??

Question

http://fr.news.yahoo.com/rtrs/20071129/tts-france-violences-banlieues-sarkozy-ca02f96_2.html

Finalement cela évite de poser les bonnes questions, non ??

Ceux qui parlent des écoles et bibliothèques brulées ne se sont jamais posés la question de savoir pourquoi ce sont toujours en priorité les "instruments" de la culture que certains brulent ?? ils devraient en faire l'analyse..........................la réponse trouvée risquerait d'être intéressante.

MEME LEONE = botre réponse me fait penser à ceux qui disent = les pauvres ils n'ont qu'à les accueillir chez eux.............. avec ce genre d'argument, effectivement on évite de se poser des questions.

APOLINE = je suis totalement d'accord avec vous, mais pour certains gamins, je pense qu'il est très difficile et presque trop tard pour revenir en arrière, car certains sont totalement déssocialisés pour X raisons.

KISSA = ne voyez aucune mansuétude dans mes propos mais juste une observation et l'étude d'ouvrages sociologiques sur les émeutes qui se sont passées dans diverses pays du monde, que ce soit à Los Angeles, à Londres à Madrid, à Villiers le Bel ou à Milan, ou à Mexico, ce qu'on brule en premier ce sont les écoles et les bibliothèques, les symboles de la culture du dominant sur les dominés. Vous n'aimez pas ça mais c'est un fait établit.

EMMANUEL = nous sommes d'accord, c'est effectivement un problème de très longue haleine, on ne réglera pas en 6 mois ou 1 an, 30 ans de politique de l'autruche.

Answer 1

Ca faisait longtemps, et tu me manquais.

Il est vrai que nier les problèmes sociaux est un peu simpliste. Cependant, ne crois-tu pas que tout ramener aux problèmes sociaux relève de la plus idéologique mauvaise foi ?

J'ai grandi dans la région parisienne avec certains de ces fils d'immigrés, d'Afrique noire et du Maghreb, d'Asie et d'Europe du sud.

J'ai été à l'école avec eux, dans les mêmes classes. J'ai eu les mêmes cours, avec les mêmes profs, les mêmes institutrices. Et curieusement, je n'ai pas eu le même parcours professionnel, ni même civique.

Déjà, à l'école, nos valeurs différaient (essentiellement avec ceux qui venaient d'Afrique, les autres en général étaient des bûcheurs.) Certains de mes camarades de classe, en 5ème, consommaient de la drogue (en 1980). Une de mes copines de classe est morte du sida en prison...

On a toujours le choix de son destin. Pour certains, c'est plus dur que pour les autres, mais ça n'excuse pas leur comportement.

Aujourd'hui, des chefs d'entreprise, des avocats, des médecins, des artisans sont issus de l'immigration visible. Ils sont pères de famille et ont choisi de s'intégrer et de respecter la valeur du travail pour s'en sortir, plutôt que la délinquance, l'incivisme et le refus.

Il n'y a pas à composer avec des émeutiers. Il faut les réprimer.

Quant à ceux qui réussissent une insertion sans problème, ils méritent le respect parce que pour eux, c'est vrai, c'est plus dur... Souvent en raison de l'image que les racailles et les islamistes donnent des noirs et des Arabes.

Answer 2

Je pense qu'il a voulu dire qu'à ce stade de violence, le social n'a plus d'effet. Dés le moment ou une personne détient une arme et s'en sert pour tirer sur quelqu'un, le social n'a plus de signification. A ce degré de délinquance il faut punir.
Il ne parle pas des problèmes sociaux des banlieues ici.

Answer 3

Je ne pense pas qu'il ait nié quoique ce soit...faut pas non plus tout mélanger !
Quelque soit les problèmes sociaux, ils n'autorisent en rien les évènements de ces derniers jours...
Mettre le feux à des bâtiments publics ou à des voitures ne règlera sûrement pas les "problèmes sociaux"...

Answer 4

Ceux qui brulent des écoles, des bibliothèques et des autobus ne constituent-ils pas en eux-mêmes un "problème social" ?

Answer 5

Je suis convaincu que beaucoup de personnes rencontrent des problèmes sociaux...C'est pas pour autant qu'ils dégradent ou se comportent comme des voyous...

Je crois qu'il faut comprendre le terme utilisé dans ce sens...il est trop simple sous pretexte que la vie est dure d'utiliser cela pour justifier de tels comportements!

Answer 6

on sait bien quels sont les problemes sociaux
mais la bm ils l'ont déjà
l'essence ils en ont tellement qu'ils en font des cocktails molotovs

moi je vois pas ce qu'on peut faire de plus pour eux.
les bibliotheques et les écoles elles ne doivent servir à rien ils les brulent.

Answer 7

Personne ne nie les problèmes sociaux mais brûler des écoles, des bibliothèques, des salles de sport, des entreprises et commerces ou des centres sociaux c'est dire :
on refuse l'intégration, on refuse l'éducation, on veut que disparaisse du quartier tout ce qui signe la normalité et sans doute que quelques meneurs ont effectivement intérêt á crèer des zones dans lesquelles ils pourront soumettre les habitants á leur loi.
Au lieu de pleurnicher il vaudrait mieux se retrousser les manches, associer les habitants de bonne volonté pour créer une dynamique positive:
Ceux qui se plaignent tout le temps appelent inconsciemment le fouet pour se faire battre.

Answer 8

L'un ne va pas sans l'autre. Tous les gouvernements, depuis 30 ans, ont échoué sur ce problème des banlieues. Il faut chercher de nouvelles voies, faire appel à toutes les bonnes volontés sans se soucier de l'appartenance politique, et surtout sans faire de récupération.

Les bonnes questions, Mitterrand et Joxe sont ministre de l'intérieur n'ont pas su les poser, encore moins y répondre. Chirac a échoué, Sarkozy à l'interieur aussi. Alors autant s'unir pour tenter de réparer 30 ans d'echec et d'indifférence;

Mais la première chose est de sanctionner. Un enfant qui n'a aucune notion de la discipline, de l'autorité, ne peut pas grandir et devenir un adulte responsable. Poser des limites, punir si necessaire, c'est indispensable, et cette question là aussi, on a évité de la poser. C'est pour cela que le discours de fermeté du président de la république ne me choque pas. On s'aperçoit seulement qu'il a, une fois de plus, parlé sans réfléchir vraiment, "à chaud", sans tenir compte de la globalité et de la profondeur du problème.

Mais dans l'immédiat, et devant tant de violence, le social qui est un travail à très long cours, n'est pas l'urgence absolue : l'urgence, c'est la protection des populations. ça n'empêche pas d'engager une reflexion.

(oups, j'ai été longue, pardon !)

Answer 9

Les sommes folles débloquées après les émeutes de 2005 pour résoudre ces "problèmes sociaux" n'ont servi à rien, sinon à renforcer leur idée que plus ils feront de dégâts, plus ils seront reconnus comme pauvres victimes.

Answer 10

je suis tout a fait d accord avec ce qu a dit le président!!
les problèmes doivent être aussi résolus!
pour que tout ça ne ce reproduise pas!!
bonne journée a tous

Answer 11

C'est exactement ce que je me suis dis en ecoutant cette declaration. "Rien a voir avec une crise sociale". Je pense effectivement que tout n'est pas lié a cela, mais cela fait partie du panorama. On tombe dans un monde tout noir ou tout blanc, ou il n'est plus possible d'entamer une reflexion melant de multiples aspects. Si vous commencez a dire "ce n'est pas si simple", vous serez simplement traité de gauchiste, ou de bureaucrate a la solde de la technocratie. De la a dire que ce mode de pensee est simplement l'aboutissement du format tv auquel il faut maintenant coller a tout prix (court et simple message pour la comprehension sans reflexion du plus grand nombre), il y a un pas que je franchis. Merci pour cette question.

Amicalement.