Albert Camus
# La liberté est un bagne aussi longtemps qu'un seul homme est asservi sur la terre.
(Les justes, p.15, Folio n°477)
# Tout le monde ment. Bien mentir, voilà ce qu'il faut.
(Les justes, p.23, Folio n°477)
# J'ai compris qu'il ne suffisait pas de dénoncer l'injustice. Il fallait donner sa vie pour la combattre.
(Les justes, p.24, Folio n°477)
# Pour se suicider, il faut beaucoup s'aimer. Un vrai révolutionnaire ne peut pas s'aimer.
(Les justes, p.32, Folio n°477)
# [L'honneur] est la dernière richesse du pauvre.
(Les justes, p.66, Folio n°477)
# C'est tuer pour rien, parfois, que de ne pas tuer assez.
(Les justes, p.66, Folio n°477)
# [...] c'est cela l'amour, tout donner, tout sacrifier sans espoir de retour.
(Les justes, p.84, Folio n°477)
# Que voulez-vous, je ne m'intéresse pas aux idées, moi, je m'intéresse aux personnes.
(Les justes, p.111, Folio n°477)
# Imaginez Dieu sans les prisons. Quelle solitude !
(Les justes, p.115, Folio n°477)
# Il y a quelque chose de plus abject encore que d'être un criminel, c'est de forcer au crime celui qui n'est pas fait pour lui.
(Les justes, p.121, Folio n°477)
# Vivre est une torture puisque vivre sépare.
(Les justes, p.123, Folio n°477)
# C'est facile, c'est tellement plus facile de mourir de ses contradictions que de les vivre.
(Les justes, p.141, Folio n°477)
# Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux : c'est le suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d'être vécue, c'est répondre à la question fondamentale de la philosophie.
(Le mythe de Sisyphe, p.15, Idées n°1)
# [...] ce qu'on appelle une raison de vivre est en même temps une excellente raison de mourir.
(Le mythe de Sisyphe, p.16, Idées n°1)
# Un geste comme [le suicide] se prépare dans le silence du coeur au même titre qu'une grande oeuvre.
(Le mythe de Sisyphe, p.16, Idées n°1)
# Nous prenons l'habitude de vivre avant d'acquérir celle de penser. Dans cette course qui nous précipite tous les jours un peu plus vers la mort, le corps garde cette avance irréparable.
(Le mythe de Sisyphe, p.21, Idées n°1)
# Il est toujours aisé d'être logique. Il est presque impossible d'être logique jusqu'au bout.
(Le mythe de Sisyphe, p.22, Idées n°1)
# [...] comprendre c'est avant tout unifier.
(Le mythe de Sisyphe, p.32, Idées n°1)
# Vouloir, c'est susciter les paradoxes.
(Le mythe de Sisyphe, p.36, Idées n°1)
# À partir du moment où elle est reconnue, l'absurdité est une passion, la plus déchirante de toutes.
(Le mythe de Sisyphe, p.38, Idées n°1)
Bernard Derrida
1. De même que la notion de liquide, de solide ou de gaz est une notion macroscopique - avec un petit nombre de molécules, quelques unités, la question de savoir si elles forment un gaz ou un liquide n'a aucun sens -, de même la notion de mémoire perd sans doute son sens quand on a affaire à un petit nombre de neurones.
(Transitions de phases, p.226, in La Complexité, vertiges et promesses, Le Pommier/Poche, 2006)
2. [...] comme ce fut le cas dans le passé, les progrès majeurs viendront de quelques individus, les Newton ou les Einstein des siècles futurs, qui proposeront de nouvelles façons de voir le monde. Leurs recherches bouleverseront notre façon de penser, donneront à réfléchir pendant des décennies aux scientifiques qui les suivront, et donneront lieu à des avancées inimaginables aujourd'hui.
(Transitions de phases, p.229, in La Complexité, vertiges et promesses, Le Pommier/Poche, 2006)
Jean-Paul Sartre
1905-1980
1. [...] si l'on se bat, on peut être battu.
(Le diable et le bon dieu, p.10, Folio n° 52)
2. Une victoire racontée en détail, on ne sait plus ce qui la distingue d'une défaite.
(Le diable et le bon dieu, p.11, Folio n° 52)
3. Quand les riches se font la guerre, ce sont les pauvres qui meurent.
(Le diable et le bon dieu, p.23, Folio n° 52)
4. Je ne connais qu'une Église: c'est la société des hommes.
(Le diable et le bon dieu, p.36, Folio n° 52)
5. [...] un élu, c'est un homme que le doigt de Dieu coince contre un mur.
(Le diable et le bon dieu, p.53, Folio n° 52)
6. Le désordre est le meilleur serviteur de l'ordre établi. [...] Toute destruction brouillonne, affaiblit les faibles, enrichit les riches, accroît la puissance des puissants.
(Le diable et le bon dieu, p.93, Folio n° 52)
7. L'égal de tous les hommes ou le valet de tous les princes: choisis.
(Le diable et le bon dieu, p.96, Folio n° 52)
8. L'ennui avec le Mal, c'est qu'on s'y habitue, il faut du génie pour inventer.
(Le diable et le bon dieu, p.98, Folio n° 52)
9. [...] il suffit qu'un seul homme en haïsse un autre pour que la haine gagne de proche en proche l'humanité entière.
(Le diable et le bon dieu, p.107, Folio n° 52)
10. [...] je ferai le Bien: c'est encore la meilleure manière d'être seul.
(Le diable et le bon dieu, p.109, Folio n° 52)
Emmanuel Kant
1724-1804
1. L'homme obtus manque d'esprit, le sot d'entendement.
(Essai sur les maladies de la tête, Garnier-Flammarion, n° 571 p.51)
2. La passion amoureuse ou un haut degré d'ambition ont, de tout temps, changé des gens raisonnables en fous qui déraisonnent.
(Essai sur les maladies de la tête, Garnier-Flammarion, n° 571 p. 54)
3. L'insensible est protégé contre la déraison par sa bêtise.
(Essai sur les maladies de la tête, Garnier-Flammarion, n° 571 p. 55)
4. [...] rien de grand n'a été accompli sans lui [l'enthousiasme] dans le monde.
(Essai sur les maladies de la tête, Garnier-Flammarion, n° 571 p. 66)
5. Le sublime touche, le beau charme.
(Observations sur le sentiment du beau et du sublime, GF-Flammarion, n° 571, trad. Monique David-Ménard, p.83)
6. La politesse est la beauté de la vertu.
(Essai sur les maladies de la tête, Garnier-Flammarion, n° 571 p. 85)
7. En matière de qualités morales, la vertu seule est sublime.
(Essai sur les maladies de la tête, Garnier-Flammarion, n° 571 p. 94)
8. Celui qui s'ennuie en écoutant une belle musique laisse à penser que les beautés du style et les enchantements de l'amour n'auront sur lui que peu de puissance.
(Essai sur les maladies de la tête, Garnier-Flammarion, n° 571 p. 113)
9. [...] ce qu'on fait contre la grâce de la nature, on le fait toujours très mal.
(Essai sur les maladies de la tête, Garnier-Flammarion, n° 571 p. 148)
10. Rien ne peut être plus opposé à tous les arts et sciences que le goût de l'exploit, parce qu'il gauchit la nature, qui est le modèle premier de tout le beau et de tout le sublime.
(Essai sur les maladies de la tête, Garnier-Flammarion, n° 571 p. 152)
11. Le fanatisme [religieux] est, pour ainsi dire, une témérité de la piété.
ça te va ??
2007-11-26 05:53:48
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answer #4
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