Si l'on ajoute l'origine ethnique à ce palmarès, nous arrivons à une triple discrimination ?
Helena Hewat et Marlene Arndt, deux chercheuses de la Rand Afrikaans University, ont étudié pendant un an la situation des homosexuelles noires sud-africaines.
Battues, humiliées, ostracisées, victimes de viols (souvent collectifs) pour les forcer à " redevenir normales " et " à se comporter en vraies femmes "... les lesbiennes noires ont fini par se stigmatiser elles-mêmes, trouvant la cause de leurs malheurs dans leur orientation sexuelle et acceptant leur sort.
En tant que lesbienne, vous êtes une pécheresse. Les femmes sont censées être avec des hommes". "Dans la culture africaine, l’homosexualité est considérée comme une maladie. " Et pour ce qui concerne les viols : " Je parlais avec un homme qui voulais sortir avec moi, témoigne l’une des femmes. Je lui ai dit que je n’aimais pas les hommes. Il n’a pas compris alors il m’a violée. " " Les hommes qui nous violent veulent nous changer"
2007-11-17
08:40:58
·
10 réponses
·
demandé par
bhilie2023
5
dans
Societé et culture
➔ Cultures et groupes
➔ Homosexuel, bisexuel, et transgenre
" Les femmes noires lesbiennes sont confrontées à la violence à la maison, à l’école, dans les lieux d’apprentissage et même dans la rue. Cette violence est autant le fait des membres de leur famille que des autres membres de leur communauté. Pour nombre d’entre elles, la violence fait partie intégrante de leur vie quotidienne. Elle les blesse dans leur chair et dans leur âme et encore plus lorsque celle-ci n’est pas immédiatement visible ", explique Wendy Isaack, avocate du Lesbian and Gay Equality Project.
Cette association explique la victimisation des lesbiennes noires par le fait, tout d’abord, qu’elles soient " femmes avant d’être lesbiennes ". " La femme noire dans ce pays, vit au milieu de la violence. L’histoire de la femme noire en Afrique du Sud n’est faite que de dépendance économique, de manque d’éducation et de respect, de racisme ", regrette Wendy Isaack. "
2007-11-17
08:42:01 ·
update #1
" Cette violence que la femme noire rencontre au sein d’institutions comme la police ou la justice, ainsi que dans le secteur de la santé, est aggravée par le fait d’être lesbienne. "
Deuxième fait : l’homosexualité est perçue dans les milieux noirs sud-africains comme " une maladie de Blanc ", notent les chercheuses dans leur rapport. " Les Noirs considèrent le fait d’être homosexuel comme une attaque à la culture africaine et à la tradition. Ce n’est pas chrétien, ce n’est pas africain… " renchérit Wendy Isaack. " Le cas des lesbiennes noires doit donc être appréhendé à travers cette donnée. Car comme dans beaucoup d’autres pays, de nombreux Sud-Africains sont homophobes. "
Pour le moment, la justice ne fait malheureusement pas de différence entre les crimes commis par haine et les autres, à cause de tous les problèmes de racisme, de sexisme, d’homophobie et de xénophobie que connaît le pays.
2007-11-17
08:43:16 ·
update #2