En effet, la loi portant création de la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Egalité enregistrée le 1er décembre 2004 oublie la lesbophobie et la transphobie.
La proposition de loi relative à la lutte contre l'homophobie, la lesbophobie et la transphobie présentée par Martine Billard, Yves Cochet et Noël Mamère indiquait : « La question de la lesbophobie, à savoir la haine particulière rencontrée par les femmes homosexuelles, mérite une mention particulière dans cet exposé des motifs. En effet, le lesbianisme n'étant qu'une forme d'homosexualité, la condamnation de la lesbophobie découle de l'appareil juridique prévu pour la condamnation de l'homophobie. Toutefois, parce que ne répondant pas à l'image dominante, masculine, de l'homosexualité, et parce que réputées plus discrètes dans leur distanciation avec le modèle social hétérosexiste que les hommes homosexuels, les lesbiennes sont absentes des représentations usuelles de l'homophobie.
2007-11-16
04:50:06
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6 réponses
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demandé par
bhilie2023
5
dans
Societé et culture
➔ Cultures et groupes
➔ Homosexuel, bisexuel, et transgenre
Elles sont néanmoins toutes autant victimes des injures et de la stigmatisation que les hommes homosexuels, même si les agressions verbales sont elles aussi souvent « plus discrètes ».
Marie-Victoire Louis avait réagi à la proposition de loi relative à la lutte contre les propos discriminatoires à caractère sexiste et homophobe : « Ce projet de loi est inacceptable pour les lesbiennes. »
Dans le contexte de ce projet, les femmes lesbiennes ne peuvent être reconnues en tant que telles, pas plus que la «lesbophobie», terme exclu du titre comme de l'exposé des motifs. Elles ne sont pas nommées - et donc pas reconnues. Mais, plus encore, la loi les clive entre deux termes qui tous deux sont censés les concerner: «orientation sexuelle» et «sexe».
Que pensez vous de cette distinction "homophobie", "lesbophobie" ?
2007-11-16
04:51:17 ·
update #1