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> Nous sommes plus manipulés et déterminés par les faits, les événements et les pouvoirs que nous ne sommes capables de prendre en main notre destin et celui de la société.
(De l'historien Jacques Le Goff)

2007-11-12 09:59:44 · 24 réponses · demandé par x 7 dans Arts et sciences humaines Philosophie

C'est aprti ! Super les amis!
Bonjour à toi *birman* ...

2007-11-12 10:22:40 · update #1

oups ! "parti"

2007-11-12 10:22:58 · update #2

Selamat pagi *nopour!

2007-11-12 12:54:47 · update #3

en grande forme *gally* !

2007-11-12 18:29:15 · update #4

*bo* je suis une FEMME : Herculine (fem) :-))

2007-11-12 21:02:01 · update #5

Oh les belles réponses !

2007-11-13 13:01:24 · update #6

Le bouffon de service est passé par ici avec sa patte ....on ignore!;-))

2007-11-14 20:37:32 · update #7

24 réponses

Bonjour Herculine. Une petite question pour se mettre en jambes de si bon matin.

On entend souvent parler de déterminisme, quelle qu'en soit la forme (biologique, sociale, etc.) On nous présente cette position comme une explication scientifique globale qui nie le libre arbitre et l'implication de la volonté. En dépit de son pouvoir explicatif fort, je trouve la thèse du déterminisme plutôt fallatieuse. C'est un préjugé métaphysique, mais en aucun cas une thèse scientifique, simplement parce qu'elle est "improuvable" ou, pour mieux le dire avec Karl Popper, elle est INFALSIFIABLE. La seule phrase de Spinoza (ETHIQUE) suffira à nous onvaincre: "les hommes sont conscients de leurs désirs, mais ignorants des causes qui les déterminent". Qu'est-ce à dire, au fond? Que la thèse du déterminisme postulera toujours une méconnaissance de certains mécanismes pour réfuter la thèse contraire du libre arbitre.

Popper utilise un exemple que je trouve éclairant: "la théorie selon laquelle toutes les actions sont égoïstes, motivées par l'intérêt, est très répandue (...). Or il est clair que cette théorie (...) est infalsifiable en ce qu'aucun exemple d'action altruiste ne peut réfuter l'idée selon laquelle il en existerait une motivation égoïste cachée". En clair, jamais aucun contre exemple ne viendra détruire l'idée du déterminisme, justement parce qu'elle est un préjugé métaphysique, et non une thèse scientifique validée.

Kant (indépassable sur le sujet) montre déjà que le déterminisme est indémontrable. Déterminer, c'est provoquer au moyen d'une cause antécédente qui implique nécessairement cet effet. Autrement dit, tout effet, tout fait, résulte d'une cause qui les précéde, qui elle-même est l'effet d'une cause qui l'aura précédé, et ainsi de suite jusqu'à l'infini. Mais si cette chaine causale est infinie, alors elle est parfaitement indémontrable. Si d'un autre côté on pose une cause première (ce que fait Aristote, par exemple, dans la METAPHYSIQUE) pour briser cette chaîne infinie, alors le déterminisme s'effondre par cette première cause inconditionnée et libre que l'on postule.

La solution de kant à cette aporie de la raison (c'est une des apories de la raison pure, cf. CRITIQUE DE LA RAISON PURE) est simplement lumineuse: il faut maintenir l'idée (et non la théorie) de déterminisme du point de vue méthodologique pour sa valeur explicative et pour son utilité scientifique, MAIS postuler d'un point de vue éthique une cause libre dans la volonté. Notre dignité humaine (nous sommes des personnes moarles, et non de simples animaux) est à ce prix.

Tu me répondras sûrement qu'il y a des contraintes sociale, des pressions qu'on ne peut pas vraiment contourner et que l'on a pas choisies. Tu auras raison. Alors je te répondrais à mon tour, en me réappropriant Kant (cf. FONDEMENT DE LA METAPHYSIQUE DES MOEURS), que ce type de pression incline, mais ne détermine pas, car on peut toujours lui opposer son refus volontaire (même si l'on sera sans doute physiquement forcé). Je te donne un exemple: si je te menace de mort pour te forcer à écrire une lettre qui détruira la notoriété publique d'une personne (une lettre diffamatoire, en somme), tu le feras sous la contrainte et pour ne pas perdre la vie, c'est entendu. Il n'empêche que tu ne le voudras pas. L'homme morale, ne doit pas le vouloir. Ca te semble peut-être un détail, mais c'est ce détail qui sauve notre dignité, car même s'il existe une forme de déterminisme biologique ou physique qui pousse à ceci ou à cela, il reste en nous une capacité délibératoire qui nie cette détermination.

Le déterminisme qu'on nous balance à toute les sauces nous incline (comme une pente), mais ne nous détermine jamais. Il faut encore vouloir qu'elle nous détermine, pour qu'elle nous détermine effectivement. C'est donc par manque de force morale (et sans doute aussi parce qu'on a vu trop gros pour ses propres facultés) que l'on ne parvient pas à prendre son destin. Mais de fait, cet échec (qui existe si souvent, hélas) n'est pas une preuve du déterminisme, mais simplement de notre faiblesse. Ce n'est déjà plus la même chose.

2007-11-12 18:20:26 · answer #1 · answered by Gally Léo 5 · 3 1

Dégager le subtil de l'épais ...
S'extraire autant qu'on le puisse de la manipulation ....
Vivre autrement, en marge, il y aura toujours via une communanuté, un groupe, un partage de conviction, de vues, de pistes d'actions, pour ne pas se résigner, et vivre son destin et celui de la socièté autrement ...
B à t ...

2007-11-13 06:26:26 · answer #2 · answered by grdbleu 4 · 1 0

Non je ne pense pas. Nous ne sommes pas pleinement maître de notre destin, ça c'est une certitude.
Mais nous avons toujours une marge de manoeuvre car nous faisons des choix ... ou refusons de les faire.
Ce qui change en revanche, c'est qu'effectivement, comme un voilier qui est tantôt libre de ses mouvements, tantôt soumis au vents et aux courants, notre influence sur la trajectoire de notre devenir fluctue.
Les civilisations précolombiennes, étaient très sensibles à ce thème et considéraient que la vie des hommes et à une plus grande échelle, le destin des civilisations, étaient soumis à des cycles. Au sein de ces cycle il y aurait des "noeuds" déterminants où tout peut se trouver boulversé, ou la marge de manoeuvre est maximale et où nos actes peuvent déclencher des conséquences imprévisibles.
A d'autres moments nous ne donnons que des pichenettes à notre devenir.
Je croie beaucoup plus en cette vision qu'en un modèle fataliste.
D'ailleurs l'histoire regorge de moments prévisibles et de moments ou au contraire les cartes sont rebattues de façon inattendue.

2007-11-12 20:59:30 · answer #3 · answered by Sharru-kîn 4 · 2 1

Bonjour …

Oui, nous sommes continuellement manipulés…
Média, politique, pub, sentiment …

Mais ne sommes nous pas nous même manipulateur ?
En voulant faire admettre notre pensée…
Faire reconnaître comme la meilleur notre opinion …
Nous manipulons souvent notre entourage pour obtenir ce que nous voulons !

Mais prendre en main notre destin ou celui de la société ???
Il est plus facile de parler que d’agir et pour moi, un manipulateur c’est avant tout un beau parleur !

Bonne journée.

2007-11-12 20:05:33 · answer #4 · answered by tittus 6 · 2 1

Si nous n'étions pas influençables il n'y aurait plus de publicités ni de longs discours, discours qui depuis Socrate dirigent nos faits et gestes !! manipulation où choix de vie?? mais ai-je bien compris la question ? c'est là une autre question!

2007-11-12 19:47:37 · answer #5 · answered by ? 7 · 2 1

on m appele Saint Thomas !
je serais d accord excepte sur le fait de ne pas etre capable de prendre en mains mon destin.
j ai toujours choisi ma destination ,les evenements exterieurs ayant pu y contribuer:quitter un pays en Revolution par exemple, mais ca s arrete la !
je ne suis pas un opportuniste, ni une girouette pour me determiner en fonction de la direction et de la force du vent...la situation personnelle dans laquelle le je vis aujourd hui, est de mon seul fait.
je ne cherche aucune excuse ni responsabilite chez les autres:
aussi je suis libre !
n etant ni Historien, ni Philosophe, titres dont je me mefie tout particulierement , je n ai ni l envie, ni les pretentions de vouloir changer la Societe , je vis le plus possible en marge de la dite societe, et je ne me gene pas de le faire savoir a travers mes ecrits !

2007-11-12 12:10:09 · answer #6 · answered by Nopour 7 · 2 1

Autant dire que nous déléguons le pouvoir aus autres de nous contrôler, car il apparait bien plus difficile de se réformer soi-même que par ce providentiel détour qui prétend le faire pour tous...

2007-11-12 10:16:21 · answer #7 · answered by Têtaclic 7 · 2 1

Les faits ont certainement plus d'incidence sur nos choix que l'on veut bien le croire, cependant de là à penser qu'ils ont plus d'influence sur nous, que nous-mêmes sur notre propre destin, je ne le crois pas.
Chacun reste libre d'accepter de se laisser enfermer, ou pas, dans ce qu'il est soit-disant convenu de penser... Et donc d'agir en conséquence...

Chacun est libre de son destin, mais le prendre en main demande davantage de volonté, d'efforts et de persévérance que de le croire déjà tout tracé. C'est pourquoi tant de gens abandonnent leurs projets dès la moindre difficulté rencontrée, en se disant à tort et par faiblesse : "C'est le destin..."

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2007-11-12 10:11:04 · answer #8 · answered by Birman 7 · 2 1

Je pense que pour aujourd'hui c'est vrai. En grande partie à cause de l'omniprésence des médias et de leur mauvaise influence et qualité.

Par contre il existe encore des moyens de prendre en main notre destinée et celle de la société, à condition de ne pas considérer qu'agir à un niveau individuel est inutile.

Un exemple : l'environnement. Si on ne fait pas tous un peu sur le plan individuel, rien ne changera. Donc le plan individuel est primordial. Et donc c'est une façon de prendre en main notre destin et celui de la société. CQFD.

2007-11-12 10:07:56 · answer #9 · answered by djoser_69 2 · 2 1

c la pure vérité!

2007-11-13 03:13:23 · answer #10 · answered by Moon 6 · 0 0

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