hara-kiri
Le seppuku au cours de l’histoire ; La période moderne
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Présentation
hara-kiri (ou suppuku), pratique japonaise de suicide rituel par éventration. Hara-kiri vient du japonais hara, « ventre », et kiri, « action de couper ». Seppuku est la lecture sino-japonaise de ces deux mots inversés.
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Le seppuku au cours de l’histoire
Le Japon ne s’est jamais privé par principe de la liberté de mourir, et l’histoire de la mort volontaire par l’action de s’éventrer semble y être très ancienne. Elle est notamment attestée dans un passage du Kojiki (« Récit des faits anciens »), qui évoque comment l’une des servantes d’Amaterasu Omikami, horrifiée par les actes de Susanowo no mikoto, le frère de celle-ci, se donne la mort en frappant son bas-ventre avec une navette. De même, le Harima no kuni fudoki (« Rapport officiel sur la province d’Harima », v. 713-715) raconte comment la perte de son époux et le désespoir poussent la divinité Omi no kami à s’ouvrir le ventre avant de se jeter dans l’eau d’un étang.
Avec l’avènement du Japon guerrier, à la fin de l’époque de Heian (784-1185), le suicide comme expression du désespoir laisse place à une mort volontaire sacrificielle, exprimant la noble volonté du guerrier ou du vassal désireux de suivre son seigneur dans la mort. À la bataille de Dan no ura en 1185, alors que les Minamoto l’emportent définitivement sur les Taira, la veuve de Taira no Kiyomori se précipite dans les flots avec son petit-fils Antoku, alors âgé de sept ans.
En ces périodes difficiles, la loi martiale veut qu’on ne laisse jamais survivre un vaincu, pas plus que l’un des membres de sa famille, serait-ce un enfant, afin d’étouffer toute volonté de vengeance. Dans cette logique, on comprend que la mort volontaire puisse être un choix raisonnable : puisqu’il faut mourir, autant que ce soit dans l’honneur, de sa propre main. On n’échappe certes pas à la défaite, mais à l’humiliation sûrement.
Très vite, le guerrier, qu’il soit simple samouraï (vassal, littéralement, « celui qui sert ») ou puissant daimyo (propriétaire terrien), devient celui qui se doit d’être toujours prêt à mourir pour son clan ou son seigneur, sur le champ de bataille ou dans l’ombre de la défaite, celui que l’on sait loyal jusqu’à la mort, y compris volontaire. Influencée par le bouddhisme zen et son idéal de renoncement, la classe guerrière exalte des vertus à la fois spirituelles et martiales, telles que l'esprit de décision, la discipline, la sérénité devant la mort. La pratique de la méditation — centrée sur le ventre (hara ou tanden) — sort des monastères, tandis que de nombreux hommes d’armes se font moines zen, apprenant à regarder la mort en face et à tirer de leur centre vital — le ventre — équilibre, énergie et volonté. L’éthique guerrière, plus tard codifiée sous le nom de bushido, commence à se développer à cette époque.
Les premières morts volontaires ne sont que peu ritualisées : le Dit des Heike (Heike monogatari) raconte notamment comment Morimoto no Yorimasa, pressé par les cavaliers de Taira no Kiyomori, se précipite, après un dernier poème, sur la pointe de son épée. Plus tard, le roman historique Gikeiki décrit les dernières heures de Minamoto no Yoshitsune, jeune et brillant stratège, persécuté par son frère Minamoto no Yoritomo. Son suicide minutieusement préparé et hautement ritualisé s’impose comme l’archétype de la mort par « éventrement », érigeant en modèle son geste terrible et sa longue et douloureuse agonie.
Le geste du seppuku se fixe au siècle suivant. Le sabre trop grand est remplacé par un wakizashi, lame courte d'une trentaine de centimètres. Le guerrier, vêtu d’un vêtement blanc, assisté de l’un de ses amis ou vassaux (kaishaku) s’installe dans un temple bouddhique ou un pavillon tendu de blanc, sur une natte recouverte d’une étoffe blanche. Après l’écriture d’un dernier poème, il noue ses cheveux et procède au seppuku : d’un geste précis, il enfonce profondément la lame dans son flanc gauche, poursuivant le mouvement jusqu’à son flanc droit, avant de tracer une seconde incision perpendiculaire. Il incombe à son assistant d’abréger son agonie en lui tranchant la tête.
La guerre civile provoquée par l’effondrement du pouvoir shogunal et l’éphémère restauration impériale de 1333 suscite une considérable vague de suicides collectifs, notamment au cours des guerres civiles du xive siècle. Devenu presque « banal », le seppuku reste cependant un geste prestigieux, signifiant et ostentatoire, marque du privilège et de l’arrogance d’une classe sociale fière de ses origines et de son mépris de la mort. D’ailleurs, à l’époque d’Edo (1603-1868), le code pénal des Tokugawa fait du seppuku une condamnation, alors appelée tsumebara, réservée à la classe des samouraïs. La cérémonie, réglée dans ses moindres détails devient le symbole d’une éthique martiale qui s’exprime notamment au travers d’actions d’éclat tel le sacrifice des quarante-sept ronins, guerriers dont le seigneur avait injustement été condamné au seppuku.
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La période moderne
Le théâtre kabuki, puis la littérature et le cinéma, se sont emparés des héros tragiques, puisant dans leur terrible fin une source infinie d’inspiration. Les kamikaze ont remis leur sens du sacrifice et de la beauté ultime du geste à l’honneur, frappant les mentalités, notamment occidentales. L’imaginaire contemporain n’est pas en reste ; Mishima Yukio a mis en scène sa propre mort avant de mettre fin à ses jours à la façon traditionnelle des guerriers anciens et Kobayashi Masaki (né en 1916) a obtenu le prix spécial du jury au festival de Cannes 1963 pour son film Harakiri (1963).
JOHN
2007-11-09 07:59:12
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answer #1
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answered by Anonymous
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Scène de seppuku (reconstitution) - XIXe siècle.
Seppuku (切腹, ou argotiquement Hara-kiri 腹切り) est un suicide rituel et honorable d'origine japonaise. Traditionnellement, il se fait dans un temple en s'ouvrant l'abdomen avec un tantō (sabre japonais le plus court), ce qui libère l'âme (voir l'article seika tanden). La forme traditionnelle consiste en une ouverture de haut en bas et une dans la largeur. Il existe une version moins honorable (et moins douloureuse) dans laquelle un ami (kaishaku ou kaishakunin) coupe la tête pour une mort instantanée.
Le seppuku était traditionnellement utilisé en dernier recours lorsqu'un guerrier estimait un ordre de son maître immoral et refusait de l'exécuter. C'était aussi une façon de se repentir d'un péché impardonnable, commis volontairement ou par accident. Plus près de nous, le seppuku subsiste encore comme une manière exceptionnelle de racheter ses fautes, mais aussi pour se laver d'un échec personnel.
En japonais, hara kiri (腹切り) est un terme argotique — littéralement, « se couper le ventre ». Le terme correct pour un suicide honorable est seppuku (切腹).
N'ayant pas le droit de se faire seppuku à la manière des hommes, les femmes nobles et les femmes de samouraïs se tranchaient la carotide avec un tantô après s'être entravé les jambes afin de garder dans la mort une attitude décente. Cette forme de suicide s'appelle jigai.
2007-11-01 12:17:59
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answer #2
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answered by x 7
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après une mission dans laquelle il a échoué, il est déshonnoré et doit se donner la mort d'un coup de sabre dans le ventre...
2007-11-01 12:15:16
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answer #3
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answered by Anonymous
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La reponse de Herculine est parfaite.
Si tu veux une description plus poussee, tu n'as qu'a lire le roman de Mishima Yukio (qui s'est lui-meme suicide par seppuku), qui a ete traduit en Francais:
"Chevaux Echappes".
Faire un "Seppuku" dans les regles de l'art, c'est pas facile en fait. Il s'agit en effet d'ouvrir ton ventre dans le sens de la largeur, puis dans le sens de la hauteur. Le probleme etant qu'il y a des muscles, des nerfs, et autres rendant la decoupe pas facile. Et une fois que tu as fait la premiere entaille, et malgres la douleur, il ne faut pas perdre connaissance ni perdre ses forces pour la deuxieme...
2007-11-01 12:36:00
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answer #4
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answered by Erwan 4
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Voilà la définition de wiki :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Seppuku
2007-11-01 12:14:18
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answer #5
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answered by oOPs 4
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Coucou Lara Une rêveuse qui répond "Le piège d'un regard amoureux" , comme nom , waouh ! Quand on se trouve noyé dans l'immensité de la mer dans ses yeux Qu'on a l'effect d'aimer pour toujours jusque dans l'éternité Bonne journée
2017-01-04 17:23:36
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answer #6
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answered by ? 4
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tu n'as qu'a demander ça à la japonaise espionne qui circule tout le temps ici
2007-11-06 01:34:20
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answer #7
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answered by l'amoureux 1
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Tu sais que je réponds à pas mal de tes questions et que j'aime bien à chaque fois te citer des similitudes. Les résumés sont bons je peux peut-être ajouter que Hara-kiri signifie ouvrir l'abdomen beaucoup s'amusent à croire que c'est ce qu'un chirurgien s'amusent à dire avant de nous opérer.
Le vrai terme de ce suicide rituel est Seppuku. Le suicide étant considérer comme une preuve de bravoure, plutôt que le déshonneur face à son empereur le samouraï le pratiquait, encore maintenant cette fierté est rester dans les moeurs, beaucoup de chef de famille se suicident encore car ils ont perdu la face. Fort heureusement les nouvelles générations oublient ces vieilles traditions (parole de mes correspondants). Sais-tu que ce suicide se pratiquait aussi chez les romains dans l'antiquité ? Quand un centurion perdait une bataille il n'était pas rare qu'il s'enfonça son glaive dans le ventre.
Je peux te proposer cette lecture : HARA KIRI, SUICIDE RITUEL JAPONAIS
Jack Seward
Éditions: PARDES,
L'auteur présente une étude sur un sujet qui étonne et dérange nos esprits occidentaux.
Bisous
2007-11-02 00:03:46
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answer #8
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answered by ♥ Eria San ♥ 7
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euh c koi dsl jné pa compri si g compri jalé tédé
2007-11-01 12:16:19
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answer #9
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answered by Anonymous
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alor tu prend une portion de fromage du KIRI biensur apres tu met du pimment car
hara en arabe ca veut dire piquant
alors tu met le piquant sur le fromage kiri et tu bouffe ca
oui porte juste un kimono avant sinon tu vas tous foiree
bonne soiree
HARA KIRI : le fromage piquant
mais fait attention ca tue
2007-11-01 12:16:02
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answer #10
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answered by 00 5
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