QUI ou QUOI et par quelle volonté OU MOTIVATION jugeons nous utile de lâcher prise dans la perspective bouddhiste...?....n'est ce pas encore un artifice et une stratégie du moi ou de l'ego qui tend à nous le faire croire...?
2007-10-24
18:39:22
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8 réponses
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demandé par
Têtaclic
7
dans
Societé et culture
➔ Religions et spiritualité
tiens...!.. une première et bonne réponse selon MOI...mais suis-je vraiment crédible...? ( rire)
2007-10-24
18:49:15 ·
update #1
j'aurais souhaité que l'on ne me renvoie pas à des lectures dont la phraséologie implique un conditionnement particulier , ce qui dans le bouddhisme est me semble t'il une incohérence à souligner...l'ego qui s'identifie à une cause ou a des concepts qui le transcende n'en est -il pas moins présent...?
2007-10-24
21:53:25 ·
update #2
à Enael dont j'apprécie la distinction ,même shématique, entre l'approche spirituelle orientale par rapport à la nôtre occidentale...j'ai en mémoire cette remarque de J.T Susuki ..."quand il s'agit de s'intérioriser pensent -il à la manière des orientaux les occidentaux porte le même regard sur eux (sur le sujet dont dépend l'objet )avec le même regard extérieur dont'ils ne peuvent se défaire...
2007-10-24
22:04:48 ·
update #3
Bonjour !
Il y a quelque temps, j'ai lu un livre (dont je ne me souviens plus du nom... je sais, c'est bête ) qui était écrit par un occidental (Français, il me semble) converti au bouddhisme. C'est sans doute une mauvaise interprétation, mais tout au long de ma lecture, j'ai ressenti une tendance à tout centrer sur soi : ce que JE fais ou dois faire pour favoriser MA croissance spirituelle, pour, finalement, améliorer MON Karma.
Ça m'est resté dans la gorge.
Bien sûr, l'expérience d'un seul ne saurait servir de référence pour l'ensemble. Néanmoins, il m'a semblé que, peu importe nos croyances, nous courons tous le risque de tomber dans les mêmes pièges. Le "lâcher-prise" est, d'une façon ou d'une autre, compatible avec toutes les religions et philosophies. Et le désir de se donner à soi-même la première place est, dirait-on, inhérente à l'être humain.
Malgré ses incontestables forces et sa grande popularité, le bouddhisme n'y échappe pas...
Bonne route !
2007-10-25 13:36:02
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answer #1
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answered by Loulou 4
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L'asiatique a plus que l'européen la prédisposition à la méditation. Et encore la structure de l'humanité a changé au longue du temps et la manière de l'abordage par cette pratique peut entraîner ce risque duquel tu parles. Un intellectuel européen peut prendre comme artifice ce travail spirituel si il n'a pas une vraie initiation.
@ L'être humain a une certaine structure énergétique et certaines parties de la structure de l'asiatique sont plus actives que celles de la structure de l'occidental. Les pratiques spirituelles asiatiques ont été conçues pour l'esprit des temps là et il ne faut pas ignorer les changements survenus pendant des milliers d'années dans l'anatomie énergétique de l'être.
C'est le devoir des vrais maîtres d'intégrer le passage du spirituel ancien vers celui actuel, et surtout vers celui occidental. Ici c'est le problème, parce que l'ego aujourd'hui a une autre complexité qui fait l'abordage de la pratique avec des aspectes parfois insurmontables.
2007-10-25 04:47:29
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answer #2
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answered by Anael 7
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tu lâche ou tu lâche pas, toujours de l'ego est
2007-10-25 01:45:07
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answer #3
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answered by italiano 6
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Tiens : une lecture "occidentale"
"Il y avait jadis, dans un village sur le fond d'un grand fleuve de cristal, des créatures.
Le courant de ce fleuve glissait au-dessus de tous - jeunes et vieux, riches et pauvres, bons et méchants - , et le courant allait son propre chemin, ne connaissant que sa propre nature de cristal.
Chaque créature, à sa manière, s'accrochait étroitement aux branches et aux rochers du fond du fleuve, car s'accrocher était leur mode de vie, et résister au courant, tout ce que chacun d'eux avait appris depuis sa naissance.
Mais une créature dit à la fin: "Je suis las de m'accrocher. Bien que je ne puisse pas le voir de mes yeux, je crois que le courant sait où il va. Je lâcherai et me laisserai entraîner où il veut. À rester accroché, je mourrai d'ennui."
Les autres créatures éclatèrent de rire et dirent "Idiot! Lâche donc, et ce courant que tu vénères te jetteras, ballotté et meurtri, contre les rochers; tu en mourras, et plus vite que d'ennui."
Mais l'autre ne tint pas compte de ces quolibets, et retenant son souffle, il lâcha et fut aussitôt ballotté et meurtri par le courant contre les rochers.
Or bientôt, comme il refusait de s'accrocher à nouveau, le courant le souleva et le libéra du fond, et il ne fut plus bousculé ni blessé.
Et les créatures vivant en aval, pour lesquelles il était un étranger, se mirent à crier: "Voici un miracle! Une créature comme nous-même, et pourtant elle vole! Voici le Messie venu pour nous sauver tous!"
Et celui que le courant portait dit: "Je ne suis pas plus le Messie que vous. Le fleuve se plaît à nous soulever et à nous libérer, si seulement nous osons lâcher. Notre véritable tâche, c'est ce voyage, cette aventure."
Mais les autres criaient de plus belle: "Sauveur! Sauveur! Tout en s'accrochant aux rochers, et lorsqu'ils levaient la tête une deuxième fois, celui que le courant portait s'en était allé; alors, restés seuls, ils fabriquaient des légendes à propos d'un Sauveur."
Richard Bach (Le messie récalcitrant)
2007-10-25 07:11:44
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answer #4
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answered by Alouette du Miroir ♀♀ 7
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Bonjour.
Chaque être a sa nature propre : certains "lâchent", d'autres non. Il ne s'agit pas d'une question d'"utilité", notion qui ne concerne que le pragmatisme, ni de "jugement", qui ne concerne que le moralisme. Ce sont deux des erreurs du mental.
Les questions comme "qui ?", "quoi ?", "quelle motivation ?" n'existent que par rapport à nous. Ce ne sont que des fabrications du mental, qui se défend illusoirement contre la réalité en échafaudant sans relâche de nouvelles constructions et hypothèses afin de maintenir sa fausse autonomie.
Vu la nature et la tournure de votre question, je pense que la lecture et l'étude de L'Enseignement de Ramana Maharshi (Albin Michel) vous serait très profitable.
Cordialement.
Complément.
Vous écrivez : "j'aurais souhaité que l'on ne me renvoie pas à des lectures dont la phraséologie implique un conditionnement particulier , ce qui dans le bouddhisme est me semble t'il une incohérence à souligner...l'ego qui s'identifie à une cause ou a des concepts qui le transcende n'en est -il pas moins présent...?"
Vous partez nécessairement de votre état actuel, de votre condition actuelle. Ils forment votre support d'élévation. La traduction de l'enseignement de Ramana Maharshi demeure, je pense, abordable pour des occidentaux en recherche. C'est pourquoi je vous l'ai proposée. Le passage par elle n'a évidemment rien d'obligatoire et elle ne supplée pas à la pratique, indispensable à la compréhension. Si mon conseil était déplacé, veuillez m'en excuser.
L'incohérence suppose l'absence de hiérarchie, ce qui n'est pas le cas en l'espèce. Ici, il s'agit de ne pas confondre la fin et le moyen. Le moyen est l'étude et la pratique mais celles-ci ne sont pas des buts en elles-mêmes. Ce sont de simples véhicules qui tiennent compte du conditionnement actuel de l'être aspirant à l'éveil.
L'ego est réel à sa manière. Il est présent. Il n'est toutefois pas la réalité complète ni sa propre cause (s'il l'était, il n'apparaîtrait ni ne disparaîtrait, car il contiendrait tout en lui). Retrouver l'Origine constitue le but de la Voie. La réalisation spirituelle consiste à ne plus considérer l'ego comme distinct de la transcendance, de son Origine véritable. Lao Tseu a dit :
"Bloque ton ouverture,
ferme ta porte,
émousse tout tranchant,
dénoue tout écheveau,
fusionne toutes lumières,
unifie toutes poussières,
c'est là l'identité suprême."
(Tao-te King, LVI)
2007-10-25 04:14:12
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answer #5
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answered by beralem 3
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Rien à ajouter après Qrieux !
Sauf que je trouve intéressant ta recherche sur le bouddhisme !
Difficile à comprendre quand ce n'est pas un Dieu qui donne des ordres que l'on ne doit pas discuter mais juste obéir .
2007-10-25 03:52:31
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answer #6
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answered by Bigsis , le retour 6
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il faut bien non
2007-10-25 03:21:50
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answer #7
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answered by acacia 5
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c'est bien là tout le paradoxe et tu as raison l'égo utilise aussi tous les artifices pour maintenir son "contrôle" (en fait il n'y a rien qui ne contrôle quoi que ce soit c'est encore une croyance de plus à dissoudre dans la vacuité)
En fait avec les pratiques (sadhana en sanscrit) la brume des chimères se dissipe et la claire lumière de béatitude se fait de plus en plus visible..
C'est comme un ciel plein de nuages sombres et noirs un jour d'orage (c'est la situation ordinaire d'une personne ayant encore une croyance forte en un égo permanent, auto existant et indépendant) qui petit à petit se transforme en petit cumulo nimbus puis en cirrus (là on commence à entre apercevoir les rayons du soleil et les intuitions sont de plus en plus fortes sur "tadyatha", la réalité telle qu'elle est)
puis lorsque l'ensemble des "nuages d'inconnaissance" (voir Aldous Huxley à ce sujet), ces illusions entretenues pendant des milliards de vies ont disparues il ne reste plus que cette claire lumière de béatitude, la bouddhéité..
Et il n'y a plus désormais de moi-toi-soi-lui-elle juste le rayonnement de l'infinie sagesse, de l'infini amour, de l'infinie compassion de tous les bouddhas et bodhisattvas...
Samyak sambodhi svaha !!!
2007-10-25 01:50:49
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answer #8
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answered by qrieux1234 6
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