Le Duende ?
.........tellement difficile.......
Une entité indéfinissable, qui agît comme un charme ou un élixir, qui déclenche un envoûtement, au-delà de l'émerveillement, des mots et de la conscience.
Une sensation, un sentiment ou une émotion extrême se propage, comme une onde, de l'artiste aux partenaires (corrida, musique, chant, danse, théâtre...) et des artistes au public. En ce sens c'est une communion. C'est sacré sans être religieux. Le Duende vagabonde, il touche, il enveloppe, il ensorcèle.
Je ressents le passage du Duende comme une fusion du corps et de l'âme, c'est viscéral et transcendant. Le corps se trouble, et l'âme tremble. C'est paradoxal, c'est un frisson calme, une densité légère, un mystère évident.
On le différencie de la muse (c'est exquis) et de l'ange (c'est divin). Le duende, c'est inouï (c'est l'extase, peut être...ou...une illumination)
Sur une échelle d'intensité, je pense que le Duende c'est l'étape ultime, le paroxysme, avant la mort. C'est une expérience aussi, un moment dans une vie.
Le Duende emporte dans une autre réalité.
On le reconnait au mélange, paradoxal toujours, de bonheur fulgurant dans l'instant de sa présence et de désespérance immédiatte... dès qu'on sent qu'il s'en va, que l'instant va s'évanouir. On ferait n'importe quoi pour le retenir, pour qu'il reste encore un peu. Après le Duende, il y a le vide.
J'aimerais croire que c'est à cause du Duende que la devise de l'Espagne est "plus ultra" : encore, et au-delà...
Mais tout le génie du Duende est là, précisément, Juan, dans ta question : on sait le reconnaître, mais on ne peut pas le définir...
2007-10-23 16:41:16
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answer #1
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answered by RHCP 2046 5
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