En Espagne, le duende exerce un pouvoir illimité sur le corps des danseuses, sur la poitrine des chanteurs, ainsi que sur la liturgie de la corrida, authentique drame religieux, où, de même qu'à la messe, on adore et on immole un dieu. On dirait que tout le démonisme du monde classique se trouve rassemblé dans cette fête sans défaut ou se manifeste la culture d'un peuple et qui découvre en l'homme ses plus belles colères, ses plus belles rages et ses plus belles larmes. Car ni la danse espagnole ni la corrida ne sont des divertissements ; le duende se charge d'y faire naître la souffrance au moyen du drame.
C'est dans la course de taureaux que le duende prend son aspect le plus impressionnant, car il doit alors lutter, d'un côté, contre la mort qui peut le détruire, et de l'autre, contre la géométrie, contre la mesure, base fondamentale de cette fête . (...suite...)
2007-10-09
10:18:21
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RHCP 2046
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dans
Societé et culture
➔ Corrida