Il est très difficile de trouver des raisons précises au fait que certains pays choisirent de circuler à gauche et d'autres à droite.
Différentes explications ont été avancées, mais le plus souvent sans preuve, comme par exemple :
Au Moyen Âge
Ce qui est aujourd'hui une originalité était autrefois la norme. Au Moyen Âge, les routes étaient si peu sûres que les marcheurs et cavaliers d'autrefois risquaient à tout moment de tomber sur un malandrin au cours de ces kilomètres de landes. Il était difficile de deviner les intentions d'un voyageur qu'on allait croiser. Pour parer à toute éventualité, les voyageurs se tenaient sur leur garde, prêt à dégainer l'épée (situé à gauche de la ceinture, pour en faciliter la saisie de la main droite). Afin de mettre toutes les chances de son côté, on se plaçait à gauche de la route, afin de contrôler l'amplitude du geste et de faire face à l'assaillant. Pour les cavaliers, le problème était similaire.
De plus, un élément utilitaire renforçait cette pratique : un simple problème d'équitation. Au fil des siècles, des petites bornes jalonnèrent le bord des routes. Les cavaliers les utilisaient naturellement pour remonter sur leurs montures, alors qu'ils étaient bardés d'un lourd attirail (armure, épée). De plus l'épée se portant à gauche (chez les droitiers notamment), ceux-ci utilisaient les bornes à la gauche de la route afin de ne pas être gênés. Une fois sur leur monture, ils restaient naturellement sur ce côté.
On peut supposer cependant qu'ils allaient plutôt sur le centre des chemins, là où ils étaient les plus praticables, et qu'une attaque située sur le côté gauche de la route serait plus difficile à parer. De plus, cette explication ne dit pas ce qu'étaient censés faire les chevaliers gauchers, ni comment cette tradition se serait perpétuée à travers les siècles. Cette explication est également donnée au Japon.
Personne jusque-là n'avait pensé à réglementer le trafic routier : au milieu du XIIIe siècle, le pape Boniface VIII (1235-1303) conseilla aux pèlerins de marcher sur le côté gauche de la route. Cet édit papal poussa l'Europe à circuler à gauche pendant près de quatre siècles.
Le Conestoga
À la fin du XVIIIe siècle, apparaît dans le marché américain un nouveau type de chariot : le Conestoga. Tiré par 6 ou 8 chevaux attelés par paire, muni de 4 grandes roues, il est robuste et maniable et devient vite un indispensable du transport fonctionnel (destiné à l'origine au transport du blé en Pennsylvanie). Ce chariot se répand vite dans tous les pays voisins, et des engins similaires apparaissent également en Europe. Caractéristique principale du Conestoga : il ne possède pas de siège pour le cocher. Cet apparent détail va bouleverser les habitudes de la route. Afin de contrôler au mieux l'attelage, le cocher se plaçait sur le cheval de gauche de la dernière paire (tenant le fouet à la main droite). Ces chariots se mirent alors naturellement à rouler à droite, afin que le cocher puisse surveiller, lors des croisements, le côté exposé à être frôlé par l'autre chariot.
En 1792, la Pennsylvanie officialise la conduite sur la droite, les autres États lui emboîteront le pas.
En Europe, ce chariot devint célèbre et la même pratique se pérpétra. De plus, la flambée révolutionnaire n'hésitait pas à jeter en enfer une pratique voulue par le pape. À la fin du XVIIIe, la France roulait donc à droite. Napoléon Ier, dominant l'Europe, imposera l'usage à tous ses pays conquis et vassaux.
Une telle explication n'indique, entre autres, pas pourquoi le Royaume-Uni aurait persisté à conduire à gauche.
Napoléon Ier
On porte souvent à l'empereur français Napoléon Ier le crédit d'avoir imposé à l'Europe conquise l'obligation de conduire à droite, par opposition aux Britanniques qui conduisaient à gauche. Cela serait venu du fait que traditionnellement, lors des combats à cheval, l'attaque débutait généralement du flanc gauche de la cavalerie. Napoléon, sans doute dans le but de surprendre, aurait entraîné ses troupes à commencer l'attaque du flanc droit. Ensuite, sans doute par réaction aux anglais, et comme pour une "marque de fabrique", aurait imposé la circulation à droite à tout son empire.
Le Royaume-Uni ne veut pas du Conestoga
Comme chacun le sait, le Royaume-Uni échappa aux griffes de l'empereur. Mais surtout il n'apprécia pas le Conestoga, et lui préféra un modèle plus petit, muni d'une seule paire de chevaux, et surtout muni d'un siège de postillon.
Afin de ne pas gêner le passager par son fouet, le conducteur se plaçait à droite (le fouet dans la main droite), et pouvait surveiller ainsi les manœuvres sur le côté exposé. Les Anglais continuèrent donc naturellement à rouler sur la gauche de la chaussée.
Les premières automobiles
Au niveau technique : les premières automobiles avaient le frein à main à l'extérieur, du côté droit (pour être serré de la main droite avec plus de force). Le poste de conduite se trouvait donc à droite. À cette époque la manœuvre posant problème était le croisement : sur des routes étroites les véhicules devaient s'éloigner l'un de l'autre autant que possible. Pour réaliser au mieux cette opération le conducteur devait se tenir du côté du bas-coté de la route, afin de voir si les roues ne sortaient pas de la route. Le poste de conduite étant à droite, les voitures roulaient donc sur le côté droit de la chaussée. Plus tard le frein à main s'est retrouvé au centre de l'habitacle. Certains ont déplacé le poste de conduite à gauche pour continuer à le serrer de la main droite, d'autres (comme les Britanniques) n'ont rien changé.
2007-09-28 00:18:59
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answer #1
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answered by Manobu 7
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