La Stampa (journal italien de droite) :
"Nicolas Sarkozy a réussi à susciter une confusion incroyable parmi les observateurs italiens. L’image d’un président jeune et ambitieux, contrôlant 70 % des voix au parlement et enrôlant l’opposition dans son gouvernement, est trop forte pour ne pas secouer les délicats sismographes avec lesquels nous mesurons les équilibres entre droite et gauche en Italie. Et pourtant Sarkozy suit fidèlement le modèle politique européen de la droite de ces quinze dernières années et sa politique économique est sans surprise : face à la pression de la mondialisation, il libéralise le marché du travail et protège celui du capital. Ses prédécesseurs conservateurs en France et dans les autres pays européens avaient fait exactement la même chose. Pour cela, Sarkozy, malgré son image fraîche et captivante, est un des politiques les plus surannés d’Europe."
http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=76928
2007-09-26
04:41:01
·
8 réponses
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demandé par
skytesj
3
dans
Politique et gouvernement
➔ Politique et gouvernement - Divers
Frankfurter Allgemeine Zeitung (journal allemand de droite)
On ne saurait juger la politique de Sarkozy trois mois après son entrée en fonction. Sera-t-il un véritable réformateur ou cédera-t-il à la recherche du compromis, comme Jacques Chirac ? Le penchant populiste de Sarkozy est indéniable. Il exploite le moindre fait de société dont parlent la presse et les journaux télévisés pour se poser en sauveur. Sur le plan de l’économie mondiale, ses sempiternelles piques dirigées contre la Banque centrale européenne commencent à énerver. L’homme d’action ne comprend pas que la politique monétaire doit, à juste titre, échapper au contrôle des politiques, car c’est le seul moyen de lutter efficacement contre l’inflation, et donc de consolider la croissance.
http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=76930
2007-09-26
04:42:10 ·
update #1
Süddeutsche Zeitung (journal allemand de gauche) :
Voilà déjà cent jours que Nicolas Sarkozy est au pouvoir, et les difficultés s’amoncellent. Sarkozy s’en est rendu compte et ne serait pas président s’il n’était pas capable de saisir d’instinct la première occasion pour mettre en avant sa prétendue proximité avec les Français. L’affaire du pédophile récidiviste est donc tombée à point nommé. C’est pour Sarkozy l’occasion de jouer à l’homme fort et d’exiger, sur un ton mélodramatique de circonstance, le durcissement de la législation. Or ce tapage ne témoigne que d’une hyperactivité aveugle. Les lois françaises contre la pédophilie ont déjà été durcies de nombreuses fois au cours des dernières années, sans que cela empêche des actes odieux comme celui qui vient de se produire. Aussi draconiennes soient-elle, les peines de sûreté ne permettront jamais d’exclure complètement de tels crimes.
2007-09-26
04:43:34 ·
update #2
S’il s’était penché sérieusement sur la question, Sarkozy aurait vu que la loi française prévoit déjà de lourdes peines pour de tels actes, et que le problème réside dans son application. La politique de Sarkozy n’est ni judicieuse ni prévoyante. C’est une politique de l’esbroufe. Sinon, pourquoi la première chose qu’ait faite le président, à son retour de vacances, a-t-elle été de recevoir le père et le grand-père de l’enfant à l’Elysée ? Cela pourrait passer pour de la compassion. Mais la réalité, c’est qu’il les a instrumentalisés pour jouer de leur émotion. Ce qui témoigne d’un manque de tact certain.
http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=76940
2007-09-26
04:44:47 ·
update #3