L'indifférence est-elle un manque de courage?

Question

Réponses intéressantes et ...variées!
Oui * loup* le courage moral était bien celui que j'avais en tête..( Le cynique Diogène savait s'opposer aux conventions sociales, n'est-ce pas ? ;-)))

*tishan* : bien vu le masque!

*la miette* tu apportes une autre dimension à la réflexion. Merci!

*loup égarou* ( clever variation !!:-))
Merci d'éclairer ma lanterne! Tu as tout à fait raison, mais j'aime bien soulever des passions ah ha ah ah ha !!:-)

Que de belles réponses! merci à tous.....verdict bientôt!

Answer 1

Aussi, de quelle indifférence parle-t-on ?

S'il s'agit de l'indifférence comme moyen de défense face à l'adversité, non, probablement ; comme l'explique Hélios dans sa jolie réponse pleine de bon sens candide, et comme le dit Maggy, en tous cas plus courageux que se laisser aller à la haine... Bien qu'il soit peut-être encore plus courageux de répondre à l'agressivité par la bienveillance non-violente (si, si, c'est possible, certains jours). Ainsi, sur la manière d'afficher ce mépris : "Seule la révolte de l'indulgence peut donner une réponse méprisante à l'ironie provocante des faits bruts..." Imre Kertész, dans Le Chercheur de Traces.

S'il s'agit, plus généralement, de l'indifférence morale, l'indifférence à autrui en tant qu'on préfère ne pas faire face à une situation par trop dérangeante, plutôt que de tenter d'y remédier, alors oui, il y a manque de courage ; exemple typique : Voir quelqu'un en difficulté et ne pas l'aider, ne serait-ce que dans la mesure des modestes moyens dont on dispose.

Tant de besoins essentiels demeurent insatisfaits de par le monde, de par cette indifférence terrible qu'est le manque d'amour, celui du prochain. Besoin de nourriture, d'un abri, de soins, d'hygiène, d'instruction, et même simplement, d'attention, d'écoute des personnes que la vie a égarées.

Certes, on ne peut pas tout faire, vouloir personnellement pourvoir à tout, mais l'on peut déjà participer à des oeuvres collectives pour tenter d'améliorer les choses. Et l'on peut aussi, surtout, ne pas demeurer indifférent lorsqu'on croise quelqu'un qui nous demande de l'aide : à ce moment là, fermer son coeur à cet appel serait sans doute un manque de courage (pour ne pas dire que ce serait... assez cynique, n'est-ce pas ? -:)

Bonne journée !

< Ce cher Diogène : n'est-ce pas lui qui se promenait dans la cité avec une lanterne allumée, en plein jour ? Et quand on lui en demandait la raison, il répondait "Je cherche un Homme" - sous-entendu, quelqu'un de réellement digne d'être appelé ainsi, quelqu'un capable de vertu, de courage, plutôt que d'indifférence... le cynisme n'est plus ce qu'il était ! La connotation actuelle n'a rien de commun avec la philosophie antique du même nom (aujourd'hui, ne l'oppose-t-on pas à "angélique" ? Or il doit bien y avoir un juste milieu -:) ( comme "réaliste" peut-être ?)

Answer 2

Sur le plan des relations affectives, mon expérience personnelle me fait voir parfois comme " un manque de courage" le fait de SIMULER l'indifférence, d'adopter le silence, quand on est en fait bloqué et que l'on ne sait pas exprimer des sentiments positifs, tendres , affectueux .
( il n'en est hélas pas de même pour les sentiments durs, qui s'expriment avec une grande facilité,....et sans compexes... ).
C'est plus pour moi un blocage qu'un "manque de courage" mais il y a un peu de ça .

( Ce silence élégamment appelé "pudeur" , je nie fermement que cela en soit ; d'ailleurs les paroles dures des mêmes personnes ne s'embarrassent pas de "pudeur " ! )
C'est une infirmité , grave de conséquences, qu'il faudrait combattre en soi, quitte à se faire aider par un psy

Je ne sais pas si je me fais bien comprendre ?

.

Answer 3

l'indifférence est une posture qui nous met en dehors de l'action et même plus loin hors d'elle. L'indifférence, c'est une négation de l'autre en tant que "je", le réduisant à un non être . Elle est aussi une surestimation de son ego de son être profond, carapace cyclique qui vous rend de plus en plus introspectif. L'indifférence est une forme conscience de l'autisme , une barrière entre le soi et le monde extérieur. Elle est une protection mais aussi une fissure car la haine se construit bien souvent sur l'indifférence. La qualifié, oui, dans une certaine mesure. L'indifférence peut être difficile à vivre quand on subit haine et dénégation du soi. Dois-t-on répondre à une injure raciste par exemple , ou faut-il la laisser mourir dans l'indiference

Answer 4

J'aurais tendance à penser que l'indifférence est un égoisme forcené... Si évidemment ce n'est pas juste une "pose" , un masque que l'on se met par lacheté...

Answer 5

Un proverbe dit que l'indifférence est le plus grand des mépris. Et je suis tout à fait d'accord. Tu veux dire que si par exemple quelqu'un t'embête et qu'il t'es indifférent ce serait parce que tu n'as pas le courage de l'affronter et de t'énerver en public ( par exemple ) après lui ? C'est vrai que tu peux être intimidé mais dans ce cas là tu n'es pas indiférente, tu le paraît juste et donc tu n'es pas lâche.
Moi-même je suis assez timide et pas très sûr de moi, alors quand une personne m'énerve et que c'est devant tout le monde ça m'embête de lui répondre mais je le fais malgré tout car il ne faut jamais se laisser marcher sur les pieds. Alors je dis que non l'indifférence n'est pas un manque de courage et loin de là car si on est indifférent c'est parce qu'on n'a pas envie de perdre son temps avec une personne trop stupide. Ce serai inutile de répondre, elle risquerait de ne pas comprendre. Enfin, maintenant c'est mon avis mais c'est pour ça que c'est un mépris. Quand je dis qu'elle risquerait de ne pas comprendre c'est pour exagérer mais en gros c'est ça ! De plus, l'indifférence ne peut être un manque de courage car quelqu'un nous est indifférent car on estime que c'est une perte de temps. Or, le manque de courage ou lâcheté est dû à la peur ou l'intimidation, on se replie devant l'ennemi si on peut dire et dans ce cas là on n'est pas indifférent ; je dirai plutôt qu'on est soumis. Il faut aussi penser aux gens qui se font persécuter à l'école, là c'est pas un manque de courage mais plutôt un manque de confiance en eux, c'est vrai, ils ont en général tout un groupe en face d'eux et se sentent nuls car ils finissent bien par croire les méchancetés que dit sur lui la petite bande. D'ailleurs, si on regarde la défénition du dictionnaire c'est aussi très claire : qui est peu d'imporatnce, qui présente peu d'intérêt ( infifférent )
détachement, froideur, neutralité affective
( indifférence )
Désolé, je me répète un peu mais j'espère que je t'es bien aidée.

Answer 6

Non, plutôt un ras le bol.
Ou une façon de se protéger face à l'agressivité de certaines personnes.

Answer 7

L'indifférence, c'est l'armure que l'on porte pour éviter le choc de l'évidence.
Elle peut être, à la fois, un manque de courage, et un surpassement de soi.
Manque de courage face à la détresse humaine,
Surpassement face à l'adversité!

Answer 8

D'égoïsme plutôt, d'ignorance, ou de bêtise...

Answer 9

De nos jours, je pense que l'indifférence est un bouclier. L'indifférence de nos semblables est, à mon avis, une façon de se protéger, tant le monde dans lequel nous évoluons est difficile. C'est certainement une forme de lâcheté...
Mais c'est la vie que nous menons qui nous amène à être indifférents : nous n'avons tout simplement plus le temps de nous tourner vers les autres!
En fait, rien ne définit mieux l'indifférence, selon moi, que lorsque vous faite vos courses dans un hypermarché. N'avez-vous jamais remarqué que vous être seul au milieu de tous???

Answer 10

Bonjour toi
La véritable indépendance réside dans le pouvoir de décider comment toute personne, ou toute chose en dehors de nous nous affectera...
De mon point de vue l’indifférence est donc une affaire de choix. Parfois cela demande du courage, car on peu se sentir trahit par quelqu’un qui nous était proche, couper les ponts pour sa santé mentale n’est donc pas simple, pour les égocentriques et autres cons aucunes difficultés particulières.
Salut a plus après quelques touchés nasaux virtuels