En cette veille de rentrée, j'ai une pensée pour tous les enfants de sans papiers et pour Ivan et ses parents

Question

Amiens s'est brusquement rendu compte que les Demsky était bien une famille sans histoires mais aussi sans papiers.
Il est sorti le 21 août du coma mais il est très grièvement blessé et Ivan est en train de devenir le symbole d'une politique d'asile et d'immigration qui s'attaque aujourd'hui en priorité aux familles avec les armes de la répression.

A Amiens, savez vous que certains policiers sont perdus ?
Un gradé donne l'impression qu'il va fondre en larmes : "Vous croyez que ça m'amuse, moi, d'aller chercher un nounours sous le lit quand on interpelle des familles ? On a l'habitude de mission claire avec les délinquants. Maintenant, on nous demande d'utiliser les mêmes moyens de répression, mais pour des gens qui n'ont commis qu'un délit administratif !"

Je suis de tout coeur avec ces policiers.
Oui, un père qui enjambe une fenêtre pour que sa famille ne soit pas au complet...pour qu'on ne les renvoie pas dans un pays où ils sont en danger...

..quand au matin la perceuse du serrurier entre en action, ce père je le comprends...
Des années d'attente, d'angoisse, sans avoir le droit de travailler...
Imaginez vous un instant ?

Même des demandeurs d'asile du Darfour sont refusés...

Un éducateur nous confie : "L'objectif de l'Ofpra n'est plus comment protéger les gens, mais comment les virer. C'est devenu une machine à créer des clandestins."

Sachez tout de même que 90% des dossiers sont refusés à l'échelle nationale, alors que dans les années 80, la proportion était inverse : 80% des demandes d'asile devenaient une réponse positive.
Depuis 2 ans, les circulaires se succèdent, de plus en plus restrictives.

Un guinéen explique : "On argumente pour expliquer que notre vie est en danger chez nous, et on vous répond : "combien voulez vous pour y retourner ?" "

Pour moi, les choses sont claires : je n'accepterai jamais que mon pays se conduisent ainsi avec les personnes en danger dans leur pays.

Un pouce en haut, mes amis...mon coeur est avec les enfants.. et tous ceux qui sont en danger...

Cet enfant, c'est la prunelle de leurs yeux, Eric. Il ne pouvait faire autrement..

mes sources : un bel article du Nouvel Observateur...