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Bonjour,

Les mots sont-elles à la hauteur de nos idées ? Peut-on décrire des idées fort complexe et abstrait par des mots ? Ou, existera t-il toujours une marge entre les mots et les idées ? Peut-on être fidèle aux pensées car comme disent les italiens "traduire c'est trahir".
J'aimerais connaitre vos reflexions la-dessus, merci à tous ceux qui repondent et qui ne font pas dans le hors-sujet :) Merci

2007-08-26 13:08:54 · 15 réponses · demandé par Anonymous dans Arts et sciences humaines Philosophie

désolé pour la faute, il fait tard et je suis fatigué donc ...

2007-08-26 13:20:32 · update #1

à berganito: La citation semble être correcte pour un point, car nos mots sont en somme la traduction de nos idées, d'où la citation :)

2007-08-26 13:34:31 · update #2

15 réponses

Les mots sont des contenants, des récipients qui contiennent nos idées, nos concepts. La grande différence avec nos boites de rangement et autres bouteilles, c'est que ceux sont des contenants qui changent de forme selon la personne qui les utilise, entraînant le même phénomène de distorsion sur ce qu'ils contiennent, nos idées.
Le remède, sans garantie de résultat, c'est la comparaison, l'image, la métaphore. Une autre solution, plus radical, c'est le langage technique, la philosophie, la psychologie … ont le leur.
Chaque mot à alors un sens ou plusieurs en fonction du contexte, qui est codifié et connu, avec dictionnaire spécialisé, si on emploi un mot répertorié dans un sens inhabituel on explique le sens que l'on donne personnellement à ce mot, si c'est un mot qui ne fait pas partie du vocabulaire habituel il en va de même. C'est assez précis, cela fonctionne plutôt bien, mais cela a un gros inconvénient, il faut être spécialiste pour que cela marche, ce qui exclu 99% des gens. Cela a aussi un point faible, que l'ont retrouve dans toutes les formes et moyens de communication, la mauvaise foi des interlocuteurs.
Il y a encore un autre écueil, quelle que soit la qualité de l'expression et des idées, l'interlocuteur vous reçoit à son niveau, en fonction de son niveau culturel, de son éducation, de la grille interprétative du monde que son histoire personnelle lui à fourni ainsi que la civilisation dont il est issu.
Pour que les mots soit efficaces dans la communication entre individu, il est très important de se préoccuper, au moins autant, de la perception et de la compréhension qu'aura notre interlocuteur de nos mots, que de la signification que nous même leurs accordons. Pour donner une idée, quand on est avec un handicapé physique, on croit souvent qu'il va être très content qu'on le materne, parce que l'on croit que c'est ce que l'on aimerait si on était sois-même handicapé. C'est totalement faux, c'est une attitude qui ramène continuellement un handicapé à son handicap, or il a envie de l'oublier, il désire vivre le plus possible comme tout le monde. Tout au contraire si vous êtes peu prévenant à son égard, dans les limites compatibles avec son handicap, il se dit "celui là me prend pour une vraie personne" en le traitant en marginalisant son handicap vous l'éloigner de celui-ci et il oublie un peu son handicap au profit du chalenge, et de la gratification morale qu'il a en accomplissant quelque chose de difficile, donc valorisant. Le même phénomène, vécu de deux positions différentes n'a pas la même signification, il en va de même pour les mots.

Réponse à Eoredd,
quelques posts plus bas, ce que tus dis est vrai mais uniquement dans le cadre de la philosophie occidentale, qui si on se refuse à l'ethnocentrisme, n'est qu'une toute petite partie de la philosophie mondiale. Ceux qui souscrivent à un monisme intégral, comme certains soufis, Ibn Arabi par exemple, ou la philosophie indienne de l'Advaïta Védanta, le Boudisme Ch'an en Chine et ses homologues Japonais que l'on regroupe généralement sous le nom de Zen etc. Ces gens voient tout au contraire dans la pensée conceptuelle, surtout de type dualiste comme le sont toutes les écoles occidentales à de rares exceptions près, un frein à l'explicitation des grandes interrogations, il lui reconnaisse bien sûr un statut d'outil irremplaçable dans le domaine des sciences, mais hors des sciences ils considèrent la pensée conceptuelle comme l'arbre qui cache la forêt des réponses et là le schéma des mots qui génèrent les idées se dissous.

2007-08-26 14:27:37 · answer #1 · answered by Anonymous · 0 0

Beaucoup de philosophes du langage vous répondront que votre question n'a aucun sens, car elle suppose que nous puissions avoir des idées indépendamment des mots qui les expriment. Ils posent l'inverse: c'est le langage qui nous aide à penser et à former des idées, les mots ne sont pas les récipients des idées, mais leurs créateurs. Dire sa pensée n'est pas traduire en mots une réalité extérieure au langage, mais former un discours, seulement former un discours.

2007-08-27 02:39:51 · answer #2 · answered by Anonymous · 1 0

1. Il n'y a de mot pour rien, si ce n'est abusivement.
2. Aucune idée n'est haute, si ce n'est abusivement.

2007-08-27 04:25:25 · answer #3 · answered by Jean-Paul 4 · 0 0

Vous pouvez vous exprimer correctement, mais votre auditoire en fonction de la sensibilité des uns et des autres, ressentira diversement votre propos; d'où "Traduire c'est trahir". C'est compréhensible puisque involontairement le ressenti dépend aussi de nos tempéraments et la réponse sera de même nature donc, en découlera.

2007-08-27 04:01:06 · answer #4 · answered by Anonymous · 0 0

"Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisèment"!.......Boileau

2007-08-27 00:37:59 · answer #5 · answered by Eurydice 7 · 0 0

Je crois qu´il est difficile de savoir si les mots sont a la hauteurs de nos idées, car un idée est abstraite, un mot est concrêt. je pense qu´il faut avoir une grande expérience pour affirmer cela. il faudrait demander a Bernard Pivot

2007-08-26 22:37:00 · answer #6 · answered by nanou 1 · 0 0

Rarement, voire jamais. Mais l'élan du coeur toujours.

2007-08-26 21:27:25 · answer #7 · answered by Legrand 3 · 0 0

Sans aucun doute. Il y a toujours une marge importance selon l'aisance qu'on a à communiquer sa pensée inversément de l'aptitude du recepteur à la saisir, la comprendre ou en maîtriser le contenu réel.
Il faut toutefois préciser que le domaine de la pensée étant lui-même codifié et subdivisé; entendons ainsi que certains concepts exigent davantage de connaissances pour être codifié dans des mots quand d'autres s'appréhendent plus aisément par des symboles qui à leur tour sont nés ou engendrés par d'autres symboles. 1-1=0 pendant que 1+1=2. Simple mais complexe pour qui ne possède pas le sens de ces simples signaux. On peut évoluer vers plus complexes dans l'abstraction mathématique autant que dans les sciences humaines où la maîtrise préalable des données précises indiquent des voies d'analyses.
Dans l'univers strictement langagier, les choses se présentent encore plus compliquées et plus complexes car la codification laisse comme libre arbitre, le porteur du message ou du concept. L'expression verbale ou écrite est-elle réellement fidèle à ce que je pense ?
Si déjà à la source, le sujet peut honnêtement douter de l'authenticité de son propos, c'est encore plus vrai que la version du recepteur ne peut qu'interpréter et ipso facto transformer le corps et minimalement le sens, ce qui va en s'aggravant par le nombre d'intervenants dans le processus de l'échange, de partage de l'information.
Tout le monde n'est pas habilité à comprendre la même chose même en usant des mêmes mots.
Ceci étant, le secret du cerveau humain a cette capacité de déformation, qui se traduit comme vous le mentionnez dans le dicton italien, comme quoi tradure c'est trahir. Qu'elle soit légère ou importante... la traduction survient dans et par le même schema du transfert de l'information... qui migre d'un receptacle vers un autre.
Au demeurant, tous voulant partager la même information, la nature intrinsèque du canal suppose qu'il traduise et est donc intimément lié à la transformation pour être fidèle à la première source.
Seules les données abstraites et codifiées résistent aux transformations du langage dont les lacunes appartiennent aux périmètres et paramètres des langues et à leurs capacités de dire les mêmes choses dans des cultures différentes.
Cette nécessité de traduire se heurte dès lors aux différences de cultures et de positionnement sociaux qui admettent qu'on peut parler une même langue sans pour autant parler le même langage.
De la même manière que deux êtres ne réagissent pas de la même manière aux situations identiques, ils ne vont pas comprendre une énoncée avec la même justesse.
Notre vérité se limité aussi aux frontières de celle d'autrui.

2007-08-26 21:22:53 · answer #8 · answered by Chrys 2 · 0 0

C'est trés difficile de traduire de l'abstrait avec des mots .
Mais ,c'est faisable ,seulement jusqu'à un certain point ,un certain niveau .
Parfois ,c'est carrément impossible .

2007-08-26 20:41:04 · answer #9 · answered by framboisie2007 4 · 0 0

Bien sûr, car sans mots...pas d'idées!
Donc, des expressions comme "les mots me manquent pour le dire!"sont au moins "incorrectes".

Quant á l'expression "traduttore, tradittore", il me semble qu'elle prend tout son sens, dans un autre contexte..?! Non?

2007-08-26 20:30:46 · answer #10 · answered by berganito 3 · 0 0

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