Excision, main de Fatma et autres amulettes de protection, adoration de reliques, morceaux de tissus accrochés aux arbres, pierre levées "christianisées", burqa et grillage-fou, etc. etc. ?
Sans être Evangéliste ou Wahabiste, ne pensez-vous pas qu'une religion doit élever l'Homme, le libérer de l'animalité et de la superstition et non pas le faire se comporter comme une mécanique sans pensée et uniquement occupée à reciter des versets ou des sourates apprises par coeur ?
2007-08-23
04:56:55
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19 réponses
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demandé par
?
4
dans
Societé et culture
➔ Religions et spiritualité
Pistache, mon petit bonhomme, la question n'est pas de savoir si moi je la fais cette différence, mais si toi tu la fais... et comment ?
Allez, du courage : lis tout jusqu'à la fin
2007-08-23
05:02:32 ·
update #1
J'apprécie les réponses. J'ai eu peur un moment avec Pistache ;-)
Arf !
Attention à vous par contre : il y a un pouce en bas qui traîne depuis tout à l'heure... Misère !
2007-08-23
05:52:55 ·
update #2
J'avoue que la qualité des réponses me scotche. Honnetement, je n'en attendais pas tant.
Du coup, j'imprime : trop difficile de lire ça en ligne (Sabrin, chapeau sur ce coup là)
2007-08-23
07:35:59 ·
update #3
A lire tes précisions supplémentaires (et les exemples prédominants), je présume que le "vous" de ta question s'adresse avant tout aux musulmans (mais ce n'était peut-être pas ton intention première)...?
Je préfère détourner ta question (si détour il y a) vers une perspective un peu plus générale et "neutre" (proposée par quelqu'un de non pratiquant et pas spécialement religieux - moi).
Et je vais commencer par poser un NON (relatif) en guise de réponse à ta question...
Lorsqu'on parle (une par une) de "religion", de "coutumes" et de "superstitions", qu'on les analyse d'un point de vue historique, sociologique, psychologique - et même du point de vue du sens commun - on est assez vite amenés à observer qu'il y a un autre gros concept derrière, qui fonctionne comme un médium ou un liant de ceux-ci: la "tradition". Car personne n'est né du néant. Or cette "tradition" ou "héritage" (conscient + inconscient) est, mine de rien, une grosse soupe ambiante dans laquelle les goûts des ingrédients se contaminent mutuellement.
L'exemple du rite est peut-être le plus facile: comment faire la part des choses, comment "mesurer" et "séparer" infailliblement l'ingrédient magique-mystique de ce qui n'est peut-être, dans le symbole, que conditionnement historique?
Comment séparer dans nos/ vos/ leurs propres comportements religieux ce qui est "notre" de ce qui est imperceptiblement "hérité" de l'"autre"?
Comment décider - en étant "à l'intérieur" de son propre sentiment religieux - de la limite entre le "vécu authentique" et la "projection de névroses et angoisses, individuelles ou collectives" (qui nourrissent la "superstition", entre autres)...?
[Je sais que je mélange les discours - d'habitude je ne le fais pas - mais ta question s'y prête... faut bien que je m'en sorte, maintenant que je me suis foutue dans ce monologue d'avocat du Diable :-)].
Bref: ça me semble pas si facile de faire la différence dont tu parles: c'est dur même pour un oeil "extérieur" - alors pour quelqu'un qui est en train de vivre et effectuer son "expérience religieuse" (chaotique et surprenante: comme toute expérience), ce recul est encore plus... inhumain.
- Même si la personne est très "individualiste" dans ses expériences. -
Je suis assez d'accord avec Heimdal: il est peut-être plus question de savoir qui "prime" (entre ces dimensions hétérogènes qui composent le "sacré") que de croire à la possibilité d'une "séparation" réussie...
< Désolée pour ce long délire - qui ne se veut en aucun cas une légitimation "théorique" des exemples "concrets" que tu donnes >
2007-08-23 06:06:17
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answer #1
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answered by ( ) 6
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Je vois ce qu'est chacun des termes et je les distingue très bien, merci :)
Notamment :
Religion : j'en ai une, et j'en connais beaucoup d'autres. Celle que j'ai a une importance structurante pour ma façon de concevoir le monde et de déterminer mes choix de comportements.
Coutume : caractéristique de tout groupe social et de toute culture, elle permet, par un usage répété, d'orienter des choix également ; elle peut même être un embryon du droit quand aucune élément plus contraignant (en particulier loi écrite...) n'indique quel choix faire quand un choix se présente. Elle n'a pas de caractère obligatoire. J'en observe un certain nombre, comme tout un chacun, tout en sachant que les circonstances peuvent très bien m'en faire dévier. Une religion peut orienter vers certaines coutumes (ex. vendredi maigre dans le catholicisme), sans que comme toute coutume elle ait caractère obligatoire. Elles ont leur utilité pour poser des cadres, tant qu'elles restent vues comme ce qu'elles sont (non contraignantes, non essentielles).
Superstition : croyance réputée irrationnelle. En ce qui me concerne, je l'avoue, je m'en crois préservé. Mais beaucoup considèrent toute religion comme superstitions (juste un peu plus élaborées que des principes limités du genre "voir un chat noir porte malheur").
Après avoir lu le post d'uberkid, j'en profite aussi pour signaler que le rite n'est pas une simple coutume, mais qu'il est codifié beaucoup plus fortement (et dans le cadre de religions, prend un caractère contraignant sur la façon d'en célébrer le culte).
2007-08-23 13:34:37
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answer #2
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answered by Humpty a une envie de chocolat 6
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je me retrouve dans le pèle/mêle" uppercut "(après trois lectures j'avoue, d'uberkid;)), que je "pouce" bien fort en haut, et je t'étoile volontiers
2007-08-23 13:36:06
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answer #3
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answered by sabrin 2
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belle et grande question Ker.....
J'aimerai croire que les choses sont en train de changer mais la route est encore longue
2007-08-23 12:56:36
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answer #4
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answered by Straker 4
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Hello mon bon Ker,
Pour faire court, je pense que celui qui s'affranchit des rites et coutumes pour se concentrer sur l'esprit du message divin, de quelque religion qu'il soit, est bien plus proche de Dieu.
J'aime assez cette idée juive qui dit que celui qui aura sauvé une vie sera un Juste au devant de Dieu.
Elle s'affranchit des dogmes pour se concentrer sur les seuls actes "naturels".
Mais je ne crois pas être le seul à penser que celui qui agit avec amour et respect de l'autre est dans le vrai, qu'il aille ou non à l'église le dimanche ou qu'elle décide de ne pas porter le voile.
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2007-08-23 15:14:27
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answer #5
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answered by jm 6
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tout a fait d'accord avec toi, si c'est mécanique cela n'a aucune valeur
2007-08-23 12:00:57
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answer #6
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answered by Anonymous
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Bonsoir Ker.
Bon, je reviens de Sibérie juste pour te répondre -après, j'y retourne, promis, Überkid :-)
Point de vue d'athée: est-ce que tu n'oublierais pas la foi?
L'axe du sentiment religieux est là: dans cette relation individuelle à Dieu, et à l'expérience que l'on en a. Tout ce que tu cites n'est qu'intermédiaire entre le fidèle et son dieu. "Intermédiaire", cela veut dire qui transmet, qui aide à aller plus loin. Mais qui peut devenir un obstacle.
En termes mystiques, ce sont des voiles à travers lesquels se révèlent l'unité supérieure. mais s'ils deviennent opaques, ils cachent celle-ci. Cette obscurcissement de la foi, c'est la littéralité en religion, dont la répétition mécanique d'articles de foi est la manifestation la plus opaque, le conservatisme en terme de culture et de rites, et l'idôlatrie, quant à la supersitition.
Le rejet des "superstitions" au nom de la religion, est souvent affaire de lettrés et de théologiens se méfiant de la spiritualité populaire. Or là, comme ailleurs, tout est affaire d'opacité ou de transcendance du regard, selon que l'on s'attache à ces symboles manifestés du divin, en tant que manifestation de celui-ci, et il y a transcendance, ou valable en eux-mêmes.
Mais s'il y transcendance, perception du symbole comme manifestation,alors, dans les 3 niveaux que tu cites, il ne peut y avoir attachement à la forme.
Bon, tout cela est complexe, mais je crois important de souligner cette question essentielle de transcendance qui est le vrai discriminant.
A quoi j'ajouterai juste que les religions organisées, comme le christianisme ou l'islam, ne peuvent que tendre à l'opacité, parce que leur poids politiques dépend de l'attachement à la forme. ce qui n'empêche pas certains croyants de "voir au travers".
Bon, je retourne dans mon isba :-)
2007-08-23 13:54:51
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answer #7
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answered by Charp 4
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Salut Ker,
Je te fais un réponse de chrétien catholique : si la religion devient coutumière ou superstitieuse, elle meurt.
Le catholique a pour devoir de vivre "par Lui, avec Lui et en Lui". Si tel est le cas, sa religion devient vivante.
L'adoration est un moment de prière, un moment privilégié au cours duquel tu es avec Lui.
La messe est également un moment privilégié, car s'est un moment ou tu vas communier à son corps, un moment ou tu vas te retrouver en Lui.
Et si tu vis avec Lui et en Lui, il y a de forte chance que dans le monde tu vives avec Lui. Et du même coup, ta religion devient vivante.
2007-08-23 12:41:29
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answer #8
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answered by HelloWorld 6
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Si une religion est vraie à 100%, on peut considérer que les autres religions sont fausses selon le pourcentage... Donc ces autres religions sont superstitions et coutume.
La vraie religion appliquée à la lettre devient une coutume et souvent une identité culturelle...
Cela dit, rien ne prouve qu'une religion est vraie, d'autant plus qu'elles sont politisées...
Mais rien ne prouve qu'il n'y a rien après la vie.
2007-08-23 12:28:33
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answer #9
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answered by camelia_cameleon 3
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la questio qui doit se poser c'est : la quelle doit avoir la primauté sur les autres et éventuellement dans quel ordre?
Tant qu'une coutume ne fait pas de mal à quiconque, pourquoi ne pas la garder?
Quant aux superstitions... le champ est tellement vaste qu'il semble assez diificile à défricher de prime abord. mais si cette superstition ne fait aps de mal..
@ Cela dit, si une coutume est "barbare" ou dégradante tant pour les hommes que pour les animaux, je crois qu'il est du devoir de la religion dde l'éradiquer
2007-08-23 12:18:43
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answer #10
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answered by Heimdal 6
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