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J'ai l'âme qui vogue... avide elle drague, c'est comme une drogue ! Rester en eaux troubles, toucher le fond, vaseux, non ?

2007-07-04 05:26:53 · 10 réponses · demandé par Marie 300 7 dans Éducation Jeux de mots

@ vive le feu
magnifique, quand on pense qu'il n'avait jamais vu la mer quand il l'a écrit, le talent à l'état pur ...
merci

2007-07-04 06:54:26 · update #1

@ Trop censuré ... en tout cas je rame pour poster en ce moment (curieusement ce sont les plus connes qui passent)... une pensée pour ta tenacité !

2007-07-04 06:56:49 · update #2

10 réponses

Tu n'es pas une barge mais la Marie Galante. Souquez matelots ! Vogue le navire! Hisser le pavillon noir. Le timonier est shooté! Sus aux eaux troubles, c'est là que la Marie Galante veut s'échouer.

2007-07-04 05:36:00 · answer #1 · answered by aguila 5 · 1 0

C'est barjo comme question !...
Laisse cargot baver en eaux te trouble pas pour si peu !...

Dsl, je ne sais pas faire mieux en réponse à ton joli jdm !

Mon sourire soleil pour accompagner la fin de cete journée dans la bonne humeur

FFF

2007-07-04 13:10:07 · answer #2 · answered by Hélios, ☼ astre du jour ☼ 7 · 3 0

Moué ! disons que t'es dans la bonne ambiance eh ! ... c'est bien parti si tu te controle pas ! :D

2007-07-05 04:29:23 · answer #3 · answered by OSensei 7 · 1 0

c'est lac que barre Carole......pour te noyer dans le vertige de la gaffe........

2007-07-05 04:28:42 · answer #4 · answered by Eurydice 7 · 1 0

On dirait qu'il te prend des envies de péniche. Attention aux bittes d'amarrage !

2007-07-05 03:51:30 · answer #5 · answered by kariboo 7 · 1 0

Le bateau ivre

Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.

J'étais insoucieux de tous les équipages,
Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages,
Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.

Dans les clapotements furieux des marées,
Moi, l'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d'enfants,
Je courus ! Et les Péninsules démarrées
N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.

La tempête a béni mes éveils maritimes.
Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots
Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots !

Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sûres,
L'eau verte pénétra ma coque de sapin
Et des taches de vins bleus et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin.

Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;

Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
Et rhythmes lents sous les rutilements du jour,
Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,
Fermentent les rousseurs amères de l'amour !

Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : je sais le soir,
L'Aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,
Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir !

J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très antiques
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !

J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves inouïes,
Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !

J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !

J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides
Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux
D'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux !

J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses
Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
Des écroulements d'eaux au milieu des bonaces,
Et les lointains vers les gouffres cataractant !

Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés des punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !

J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.
- Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants.

Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
Montait vers moi ses fleurs d'ombre aux ventouses jaunes
Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux...

Presque île, ballotant sur mes bords les querelles
Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds.
Et je voguais, lorsqu'à travers mes liens frêles
Des noyés descendaient dormir, à reculons !

Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,
Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
N'auraient pas repêché la carcasse ivre d'eau ;

Libre, fumant, monté de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
Des lichens de soleil et des morves d'azur ;

Qui courais, taché de lunules électriques,
Planche folle, escorté des hippocampes noirs,
Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques
Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;

Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues
Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais,
Fileur éternel des immobilités bleues,
Je regrette l'Europe aux anciens parapets !

J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
- Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t'exiles,
Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ?

Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !

Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.

Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons.

2007-07-04 13:44:52 · answer #6 · answered by vive_le_feu 2 · 2 1

Tu dis ça pour nous mener en bateau ?

2007-07-04 12:36:53 · answer #7 · answered by Trop censuré ! 6 · 1 0

T'as pas oublié le gros pavé au bout de la corde au moins ?

2007-07-04 12:30:18 · answer #8 · answered by lapin vert 6 · 1 0

demande à f. Niestzche il m'a deja aidé ds ce domaine!

2007-07-04 12:34:10 · answer #9 · answered by erase 4 · 0 0

je comprends pas tout mais tu as une bien belle poitrine en tous les cas ;-D

2007-07-04 12:33:21 · answer #10 · answered by fab 2 · 0 0

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