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15 réponses

La culture africaine est basée sur la sensibilité, les réactions à chaud, à fleur de peau.......elle est pulsion irraisonnée, communion avec la nature, sensitivité..........alors que la culture occidentale, dont le berceau fut hellène, est cérébrale, philosophique, fondée sur la pensée, le raisonnement, la logique. Nous dirons que le Noir ressent, le Blanc s'interroge......

2007-07-04 20:46:40 · answer #1 · answered by Eurydice 7 · 2 1

autre proposition :

nègre ne veut pas dire "nègre" (encore moins : "l'émotion, c'est les nègres")
hellène ne veut pas dire "hellène" (encore moins : "la raison, c'est les hellènes - les blancs")

nègre et hellène sont des adjectifs à fortes connotations
(connotation : "ce qu'un mot évoque comme image mentale et comme associations d'idées".
http://fr.wikipedia.org/wiki/Connotation)

l'émotion est nègre signifie : " l'émotion est première, primitive, immédiate, innée, instinctive, viscérale..." ,
- car derrière "nègre", on entend "Afrique, Afrique noire, racines, N'Goro N'goro ; origine, berceau, nature, vie sauvage..." (= connotations)

(rien à voir avec "les nègres sont des sauvages")

la raison est hellène signifie : "la raison n'est pas immédiate, pas spontanée, pas innée ; c'est le fruit d'une réflexion, d'une construction, de temps passé à... " ,
- car derrière "hellène", on entend Aristote, Platon, Socrate, philosophes, théories, civilisation... (= connotations)

(rien à voir avec "les blancs sont des intellos")

l'émotion est innée - immédiate -
la raison est acquise - à construire -
ce sont deux modes d'appréhension du monde
(dit comme ça, ça paraît tout con ; ça l'est)

deux modes d'appréhension du monde non hiérarchisés
- à mon avis -
par Senghor : khâgneux, agrégé de grammaire, académicien (entre autres choses)
.

2007-07-04 08:03:36 · answer #2 · answered by 45 c 3 · 3 0

Cela semble signifier que "l'Homme Noir", réagit aux circonstances de manière émotive, et "L'Homme Grec" par une approche raisonnée de la situation.

Ceci dit, j'ajoute aussitôt que ce mélange des genres (deux catégories d'ordres différents : un ensemble de cultures variées amalgamées en une identité continentalo-raciale d'une part, d'autre part une culture régionale historique réduite à son aspect philosophique) me parait plus que douteux :

- si l'on peut certes dire que la raison, en Occident, est apparue dans le courant de pensée des philosophes de la Grèce antique (en Orient l'approche hypothético-déductive a vu le jour, à la même époque, dans le cadre de la pensée bouddhique), on rattachera la raison à cette culture hellène, en la considérant seulement sous son aspect philosophique. Mais alors on néglige, par exemple, le théâtre grec antique, tragédie, comédie, et toute l'émotion qu'il véhicule. Et aussi, tout ce qui, dans la culture populaire méditerranéenne, relève de la sensibilité émotive dans la relation humaine.

- par ailleurs, on considère ainsi l'Homme Noir comme archétype d'une "négritude" incontestable. Or autant d'ethnies en Afrique, autant de diversité culturelle, de langues différentes, de manières diverses d'appréhender le monde, qui ne sont pas si simplement réductibles à une identité nègre. Cette notion fumeuse me parait aussi datée que le contexte colonial encore imprégné de racisme, auquel, en réaction, elle a vu le jour (triste époque où pour l'idéologie dominante, le "nègre" avait le rythme dans la peau, riait comme un grand enfant, etc.)

Il s'agirait donc plus d'une "vue de l'esprit" littéraire et généralisante, que d'une réalité objective.

(Aussi, cette citation, prise hors-contexte, en tant que proposition philosohique - ce à quoi elle n'a pas forcément vocation - ne se porte pas à la gloire de son Immortel auteur.)

2007-07-04 01:39:40 · answer #3 · answered by £e loup vert à trois pattes 4 · 1 0

Cela m'apparaît comme une définition utile,incomplète,au franges possibles du préjugé ,que seul Senghor pouvait énoncer
(chez d'autres cela aurait pu être taxé de "racisme",surtout actuellement...).

2007-07-04 01:27:59 · answer #4 · answered by Anonymous · 1 0

tu lui sors...........Vous n'avez pas le monopole du coeur !!!

SI tu vois ce que je veux dire....... ;-)

2007-07-04 00:56:19 · answer #5 · answered by paul v 4 · 1 0

Ou alors c'est ironique tout simplement

2015-02-22 03:01:30 · answer #6 · answered by IBRAHIMA 1 · 0 0

45degrés , que ce soit compris dans un sens ou dans l autre cette définitions a été faite a la bases avec une connotation racial si le négatif est déterminer par nègre et positiviste d une situation est claire ça reste une injure

2007-07-09 02:08:54 · answer #7 · answered by ambre 5 · 0 0

...et la beauté arienne, n'est ce pas ? (une des causes de la création des jeunesses hitlériennes)

2007-07-04 02:46:45 · answer #8 · answered by Anonymous · 0 0

Salut !
Pour moi, dire que l'émotion est nègre pourrait ( je dis bien pourrait ) avoir deux significations :
1. L'émotion est noire, dans le sens ou elle aveugle.
2. Moins cool, l'émotion est le propre des nègres.

Et la raison est hellène, me fait penser aux grecs qui sont considérés comme les précurseurs et maitres de la philosophie.

Personnellement je trouve la phrase plutôt naze, peut-être parce que je ne suis pas assez doué pour la comprendre ;-)
Amicalement

2007-07-04 02:41:45 · answer #9 · answered by Touf 1 · 0 0

(On peut ne pas être d'accord, il donne le beau rôle au Nègre et le rôle du méchant à l'esprit étroit au Blanc mais on a l'habitude et c'est souvent vrai)

Ceci dit sans raison l'homme serait encore sans technologie élaborée cad au paléolihique ou à peu près.
Il n'y aurait pas eu d'explosion démographique et le monde serait encore vierge et sain c'est peut-être çà le paradis terrestre (surtout pour un tigre)???

De toute façon c'est purement lié au contexte culturel car un noir élevé en occident peut très bien réussir à l"école polytechnique et y être aussi coincé (émotionnellement) que ses comparses blancs.

Senghor parle du Nègre et de l'Héllène comme de deux types humains purs au sens noble du terme (cad au sens où Nietzsche l'entendrait : non corrompus, non décadents, non vieillis, intacts dans leurs pulsions, intègres et ce sans connotation raciale encore moins raciste) qu'il ne faut pas comprendre en termes habituels.
Ceci dit hors contexte c'est dangereux car le quidam moyen qu'il soit noir ou blanc peut en tirer des conclusions racistes.
Senghor s'adresse à l"élite pas à la populace.

La comparaison Nègre Héllène me parait toutefois aussi polémique et présomptueuse. Les Nègres sont plus proches des Gaulois que des Héllènes et les Gaulois sont plus proches des Nègres que des Héllènes (comme çà pas de jaloux sauf que nous ne sommes plus des gaulois, les grécoromains et bien d'autres peuples sont venus se mêler à nous, l'isolement ( relatif mais réel) plus prolongé de l'Afrique y a fait perduré une culture et un mode de vie primitifs qui appartiennent au patrimoine commun de l'humanité et ne sont pas pas la propriété d'une race.
Il n'y a aucune hierarchie raciale à en tirer, il y a des différences liées à des contingences historiques qui sont une richesse pour tous.

Shippo
L'opposition Apollinien/Dionysiaque ne recouvre pas (ou très partiellement) conceptuellement l'opposition Raison/Emotion et les ancêtres hédonistes du mitoneur pédant de sauce en daube Onfray n'ont rien à voir là-dedans.
Mais je suis d'accord pour dire qu'il ne faut pas cantonner ce débat à un cadre ethnique ou racial.

Voici ce que Senghor en dit lui-même :
Le Nègre n’est pas dépourvu de raison, mais sa raison n’est pas discursive comme celle du Blanc ; Senghor écrit :

"...elle est synthétique. Elle n’est pas antagoniste ; elle est sympathique. C’est un autre mode de connaissance. La raison nègre n’appauvrit pas les choses ; elle ne les moule pas en schèmes rigides, éliminant les sucs et les sèves ; elle se coule dans les artères des choses, elle en épouse les contours pour se loger au cœur vivant du réel. La raison européenne est analytique par utilisation, la raison nègre est intuitive par participation" (souligné par l’auteur) [1].

Cette raison nègre participe de l’émotion :

"L’émotion est nègre, comme la raison hellène" (souligné par l’auteur) [2]

C’est cette émotivité qui permet de rendre compte de l’originalité et de la différence du Nègre :

"J’ai souvent écrit que l’émotion est nègre. On m’en a fait le reproche. A tort. Je ne vois pas comment rendre compte, autrement, de notre spécificité, de cette négritude, qui est "l’ensemble des valeurs culturelles du monde noir" [3].

Mais le nègre est également rythme et danse :

"Il est un être rythmique. C’est le rythme incarné" [4] ;

"Instinctivement ils dansent leur musique, ils dansent leur vie [5] » (souligné par l’auteur) ;

Et il s’exprime aussi par l’image et le rythme : "Par l’image rythmée" (p. 279).
Au fondement de l’art nègre, Senghor place donc l’émotion et la sensibilité, l’instinct et la spontanéité, le rythme et la danse, l’image rythmée et l’image analogique. Grâce à quoi le Noir serait un créateur inné ; son don de création est naturel ; il n’a besoin, pour créer, ni d’encadrement, ni d’enseignant ; sa créativité est spontanée et toute naturelle.
C’est pourquoi Senghor rencontre les conceptions de Pierre Lods, peintre français installé à Brazzaville (Congo) et créateur de l’Ecole de Poto-Poto, et qui, lors du second congrès des artistes et écrivains noirs de Rome (1959), présentait une communication dans laquelle il rendait compte de son expérience de Poto-Poto, grâce à laquelle il avait fait créer des "arts africains modernes", selon les techniques et avec les matériaux modernes de l’Occident (cf. pinceaux, brosses, crayons, toile, papier, couleurs industrielles, etc.).
Comme indiqué précédemment, l’esthétique de Senghor se trouve également contenue dans les nombreux catalogues d’expositions d’art moderne qu’il organisait à Dakar, au Musée Dynamique principalement, lors de la belle saison (décembre avril). En effet, lors des cérémonies de vernissage, qu’il présidait personnellement, il prononçait un discours qui faisait office de préface des catalogues.
Ainsi, entre 1970 et 1980, Senghor a exposé et fait exposer de nombreux artistes sénégalais, mais également européens ; parmi lesquels : Marc Chagall, Pablo Picasso, Pierre Soulages, Iba Ndiaye, Fritz Hunderwater, André Masson, etc.
L’esthétique dans ces catalogues déborde donc les arts sénégalais contemporains, mais permet aussi d’apprécier la vocation critique de l’esthétique de Senghor.
Dans chacun des catalogues, en même temps que l’analyse de l’œuvre de l’artiste, Senghor indiquait les raisons pour lesquelles il avait choisi de l’exposer à Dakar, au Musée Dynamique. Parmi celles-ci, il y avait souvent les analogies, les similitudes ou les convergences de l’œuvre de l’artiste avec l’art nègre. Une manière pour Senghor de confirmer la validité de sa pensée esthétique, mais aussi et surtout de sa Négritude. Ainsi, outre les analogies, similitudes ou convergences stylistiques et plastiques, Senghor se plaisait à déceler et à dégager les constantes de sa pensée : l’enracinement et l’ouverture, mais également l’humanisme et le dialogue des cultures et des civilisations, que véhiculaient les œuvres des artistes en question

2007-07-04 00:59:24 · answer #10 · answered by trizomik75 4 · 1 1

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