Autrement dit, seul avec moi-même, j’ai si peu le sentiment d’exister qu’il faut que l’on me regarde, que l’on me considère, que je me sente reconnu par un autre. J’exige cette reconnaissance car elle me fait exister. Or cette demande est en même temps une violence première qui s'introduit dans la relation. Elle somme l’autre de répondre à ma demande, et elle me soumet à l’autre en me dévalant sur le plan de l’objet. Cette situation est insupportable pour autant que ma conscience s’éprouve aussi comme liberté.
2007-06-28 18:57:54
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answer #1
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answered by Sirius 5
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Selon Nietzsche, la philosophie est un éloge de la solitude nécessaire à l'accouchement de soi.
Pour accoucher de soi, il faut plus d'ambition, plus d'énergie : il faut « rechercher la solitude des cimes ».
Les grands hommes (et femmes) sont comme des comètes : singuliers, incomparables, au destin solitaire et souvent incompris de leurs contemporains.
Par exemple, le génie de Stendhal n'existe pas ailleurs que dans l'acte même de composition.
Avant la reconnaissance du public, c’est dans cette foi en soi qu’existe le génie.
Il y a donc une forme légitime de l’égoïsme, ce que Stendhal appelle l’ « égotisme ».
Cependant :
Tout le drame humain tient au fait que l'autre nous est tout aussi indispensable qu'il est souvent importun.
Cette évidence est mise en lumière autant par l’analyse phénoménologique de la rencontre des consciences (Hegel /Sartre) que par la réflexion en sciences politiques.
Dans La phénoménologie de l'esprit Hegel montre comment chaque conscience a besoin d'être reconnue comme conscience et ne peut l'être que par une autre conscience (que cette reconnaissance passe par la lutte à mort ou par le travail).
Sartre dans l’Etre et le néant ajoute que l’épreuve du regard de l'autre loin d'être une simple reconnaissance de mon statut de sujet, risque fondamentalement d'être une objectivation réductrice de mes possibles (de ma transcendance, de ma liberté).
L'autre par son jugement, pose sur moi des étiquettes, des catégories par lequel il me classe, me jauge finalement sur des apparences, des réalisations partielles, des conduites qu'il a interprétées de son point de vue et non du mien.
Et pourtant il semble bien que le regard des autres soit ce qui donne consistance et réalité à mon existence ( qui, sinon, n’est que potentialité vaporeuse et évanescente).
La conscience est projet de projet ; en elle-même elle n’est rien de concret.
Le drame de la conscience gît donc dans ce rapport à l’autre à la fois indispensable et aliénant.
Le regard de l’autre qui me donne consistance et densité, me prive aussi de ma liberté.
Sous le regard de l’autre j’existe sous un mode de détermination précise, et forcément réductrice.
2007-06-28 15:14:07
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answer #2
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answered by Yves Z 4
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OUI
La connaissance de soi rend inutile la reconnaissance de l'autre !
2007-06-28 13:53:31
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answer #3
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answered by Le président de yahoo Q/R 7
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Quand on connait sa valeur, que l'on s'apprécie comme on est, qu'on est en paix avec soi-même et que l'on a plus rien à prouver à personne : alors on a plus besoin de la reconnaissance de l'autre . Ceci n'empêche pas que l'autre peut apprécier ce que l'on fait, c'est différent.
2007-06-28 14:06:36
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answer #4
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answered by fuselyne 6
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Que de réponses inutiles...
L'intérêt est de pouvoir s'en détacher, de cette reconnaissance. Vivre à travers ou par l'autre est frustrant. Je ne connais personne qui ai réussi à se détacher de cela. Et notre société ne fait que prôner le contraire...
2007-06-28 13:54:57
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answer #5
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answered by Tyler D 3
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Tout à fait!.....il n'est point besoin d'être reconnu pour faire de grandes choses.......l'homme solitaire peut être pleinement lui-même et atteindre au sublime!
2007-06-28 15:19:39
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answer #6
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answered by Eurydice 7
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oui mais difficilement .
2007-06-28 14:16:24
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answer #7
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answered by boubounette 7
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Oui mais c'est quand même triste ...
2007-06-28 13:58:45
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answer #8
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answered by sazzazai 3
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tu as vraiment de tres bonnes question le persan!!!
2007-06-28 13:57:34
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answer #9
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answered by Flame 4
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évidemment sinon les célibataires seraient tous à la morgue
2007-06-28 13:51:03
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answer #10
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answered by Service Point "G" 6
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je pense que cette question est bien poser en ne peut pas vivre sans avoir la réconnaissance de celui ou celle qui nous à aider dans un problème ou une tache , si je le dit c"est pour dire à mes frère et soeurs du monde entiers que si par exemple en reconnait pas ce que Dieu à fait pour nous je croit que notre conscience est mort.
2007-06-29 05:39:03
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answer #11
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answered by Bandoki d 1
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